Les salaires des professeurs dans les universités publiques dans douze pays du monde arabe, ajustés pour la parité du pouvoir d’achat local, en milliers de dollars américains.
Une enquête sur les salaires des enseignants dans les universités publiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, menée par al-Fanar Media – une publication indépendante dédiée à la couverture de l'enseignement supérieur dans la région arabe –, révèle que « dans de nombreux pays du monde arabe, les professeurs dans les universités publiques rencontrent d'énormes difficultés à atteindre la classe moyenne ».
L'enquête, publiée le 11 janvier, a également montré que parmi les douze pays concernés par cette étude – Liban, Syrie, Jordanie, Égypte, Irak, Qatar, Émirats arabes unis, Arabie saoudite, Yémen, Libye, Tunisie et Maroc –, les salaires des professeurs dans les universités publiques au Liban et dans les pays du Golfe sont les plus élevés, tandis que les salaires les plus faibles se trouvent au Yémen et au Maroc.
Selon l'analyse des données recueillies, la rémunération de ces enseignants et les contrôles sur le travail au noir exercés par les gouvernements respectifs varient considérablement d'un pays à un autre. En Libye, en Syrie et en Tunisie par exemple, des universitaires, même à l'extrémité supérieure de l'échelle de rémunération, ne réussissent pas à atteindre un salaire annuel leur permettant d'intégrer la classe moyenne.
En Irak, en Libye, au Maroc et en Syrie, le salaire de base pour les professeurs des universités publiques n'atteint pas les 13 000 dollars américains par an. L'étude pointe la Syrie comme étant le pays où il est « le plus difficile financièrement pour un enseignant universitaire de travailler ». « Les salaires syriens, déjà faibles, ont été réduits de 75 pour cent des le début du conflit, il y a plus de trois ans. »
Au Liban et bien que le salaire moyen pour un enseignant dans une université publique soit parmi les plus élevés de la région, l'extrémité inférieure de l'échelle des salaires correspond à 30 000 dollars américains par année, soit « les deux tiers du coût de la vie pour un couple de classe moyenne sans enfant à Beyrouth », selon l'étude.
L'enquête a démarré au mois de septembre. Elle a impliqué nombre de journalistes dans chacun des pays visés qui ont collecté chiffres et données auprès de différentes sources telles que les ministères, les établissements publics, les agences de recrutement, les professeurs et les universités publiques. Les chiffres ont été contre-vérifiés par recoupement.
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