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Liban - Liban

« Gebran, j’ai honte de te dire où en est le pays... »

Une messe de requiem a été célébrée par le métropolite de Beyrouth hier pour la huitième commémoration de l'assassinat de Gebran Tuéni et deux de ses compagnons, André Mrad et Nicolas Flouty.

Malek Maktabi, Siham Tuéni, Nadia, Gabriella ainsi que Nayla Tuéni Maktabi. Photo ANI

L'office a eu lieu à la cathédrale Saint-Georges des grecs-orthodoxes au centre-ville, en présence du vice-Premier ministre Samir Mokbel, représentant le président de la République Michel Sleiman, du ministre sortant de l'Information Walid Daouk représentant le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati, du Premier ministre désigné Tammam Salam, de Joyce Gemayel représentant le chef des Kataëb Amine Gemayel, du président Hussein Husseini, du député Atef Majdalani représentant le chef du courant du Futur Saad Hariri, de Mgr Joseph Merhej représentant le patriarche maronite Béchara Boutros Raï et l'évêque de Beyrouth Boulos Matar, du ministre sortant des Télécoms représentant le chef du Courant patriotique libre Michel Aoun, du député Akram Chehayeb représentant le député Walid Joumblatt, du député Georges Adwan représentant le chef des Forces libanaises Samir Geagea, d'Albert Kostanian représentant le député Samy Gemayel, et des députés Nabil de Freige, Serge Torsarkissian, Nidal Tohmé, Ammar Houry, Kassem Abdel Aziz, Michel Pharaon, Ghassan Moukheiber, Robert Ghanem, Dory Chamoun, Jean Oghassabian, Marwan Hamadé, Ibrahim Kanaan, Amine Wehbé, Mohammad Kabbani, Kazem el-Kheir, Jamal el-Jarrah, Ahmad Fatfat, Nadim Gemayel, Michel el-Murr, Boutros Harb et Abdellatif Zein. Étaient présents aussi l'ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, David Hale, l'ancienne ministre Leila Solh Hamadé, l'ancienne ministre Nayla Moawad, le chef de l'Option libanaise Ahmad el-Assaad, le coordinateur général du secrétariat du 14 Mars Farès Souhaid, une délégation de l'ambassade de France, et de nombreuses personnalités politiques et médiatiques. La famille de Gebran Tuéni, son épouse Siham, ses filles Nayla, Michelle, Nadia et Gabriella, et la famille d'an-Nahar étaient évidemment aux premier rangs pour commémorer ce triste anniversaire.


Dans un mot de circonstance, le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audi, s'est adressé dans son homélie au martyr. « Pour la huitième commémoration de ton départ, je ne peux trouver mes mots, a-t-il dit. Qu'est devenu le Liban que tu as tellement aimé jusqu'au martyre ? Les Libanais aujourd'hui pleurent un passé où la vie animait le cœur de Beyrouth, où ils vivaient en paix et dans la tranquillité. La logique des choses impose à l'humanité d'évoluer vers le meilleur, mais cette logique ne s'applique malheureusement pas à notre pays, qui connaît une période de décadence après sa renaissance. Tu aurais pleuré avec nous, Gebran, la perte des valeurs que tu as défendues. Celles de la liberté, de la souveraineté, de la démocratie, de l'indépendance, de l'ouverture, du dialogue, du respect des droits de l'homme et de la liberté d'expression. »

Et de poursuivre : « Les Libanais n'ont rien appris des années de guerre qu'ils ont vécues. Les barricades ne bloquent plus les routes seulement, mais aussi les universités. Nos étudiants s'entretuent au sein des universités. Nos ministres n'ont pas oublié leurs rivalités et les attentats-suicide se sont trouvé un chemin jusqu'au pays du Cèdre. Tu nous manques, Gebran, ton audace, tes valeurs, tes positions nationales honnêtes et ta fidélité au pays nous manquent, car tu étais un exemple pour la jeunesse libre, ouverte, qui a foi en la démocratie et en la justice. » « Nous avons perdu cette jeunesse consciente qui refuse de se laisser entraîner vers les tensions politiques et communautaires, les grands hommes politiques qui étaient de véritables symboles, et des journalistes qui étaient des leaders d'opinion qui inspirent la société », a-t-il conclu, se remémorant enfin Ghassan Tuéni, « dont l'absence a laissé un grand vide ».

 

La « honte » de Michèle...
Au nom de la famille, Michèle Gebran Tuéni s'est adressée à son père tragiquement disparu dans le lâche assassinat à la voiture piégée sur la route Beit Méry-Beyrouth pour lui faire part de sa « honte » de ce qui est advenu du pays à tous les niveaux depuis sa mort. « Ils ont choisi de tuer tous ceux qui ne leur auraient pas permis de transformer le Liban comme ils le font maintenant », a-t-elle dit, regrettant que « certains aient comploté avec les forces de fait accompli et que d'autres aient poursuivi l'application de leur plan infernal pour entraîner le Liban là ou sont mieux satisfaits leurs intérêts régionaux ». Et d'ajouter : « Je crains de te dire, Gebran, que le Liban est devenu un territoire pour le conflit syrien, que beaucoup t'ont oublié et qu'après 8 ans, il n'y a ni vérité ni enquête en ce qui concerne ton assassinat. »

 

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commentaires (1)

Merci à L'OLJ de couvrir cette messe pour mon ami Gebran et ses compagnons lâchement assassinés il y a huit ans mais je vous prie de citer tous les noms de amis et personnalités présentes sans omettre les Chamouns à qui le Liban libre doit une fière chandelle.

K1000ch@gmail.com

15 h 11, le 13 décembre 2013

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Commentaires (1)

  • Merci à L'OLJ de couvrir cette messe pour mon ami Gebran et ses compagnons lâchement assassinés il y a huit ans mais je vous prie de citer tous les noms de amis et personnalités présentes sans omettre les Chamouns à qui le Liban libre doit une fière chandelle.

    K1000ch@gmail.com

    15 h 11, le 13 décembre 2013

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