Rechercher
Rechercher

Liban - Éclairage

L’Arabie sur la sellette aux yeux du Hezbollah

Les médias israéliens évoquent depuis quelques jours avec une grande clarté la possibilité d'une alliance entre Israël et l'Arabie saoudite sur la base d'une convergence d'intérêts entre eux. Plusieurs commentateurs affirment qu'il s'agit d'une occasion unique à saisir pour établir une nouvelle équation régionale basée sur une coopération effective destinée à lutter contre le rapprochement irano-américain et les accords russo-américains.

En même temps, et pour la première fois dans l'histoire saoudienne, l'émir al-Walid ben Talal, membre éminent de la famille royale, brise un tabou dans le cadre d'une interview à la chaîne CNN en disant que l'Iran est plus l'ennemi des Arabes qu'Israël.

C'est dans ce contexte très particulier, chargé de frustrations partagées entre l'Arabie saoudite et Israël, que l'un des principaux chefs militaires du Hezbollah est assassiné par le biais d'une opération audacieuse exécutée dans la banlieue sud. Certes, le Hezbollah a aussitôt pointé du doigt Israël, et sa longue expérience de la lutte contre cette entité lui permet certainement de déceler sa signature dans les actes qui le visent. Mais il n'y a pas que cela. 

Le Hezbollah a accusé Israël d'être l'auteur de l'assassinat parce qu'il est le premier à en profiter et parce que Hassane Lakkis figure sur la liste de ses cibles, telles que citées par la publication américaine Foreign Policy. Mais il a aussi voulu couper court à une possible tentative de récupération confessionnelle par une possible revendication de l'assassinat par des groupes sunnites fantômes.


Toutefois, quelques minutes avant l'assassinat de Hassane Lakkis, sayyed Hassan Nasrallah avait accusé ouvertement, dans un entretien télévisé, les services secrets saoudiens de diriger des cellules d'el-Qaëda en Syrie et de se tenir d'une façon ou d'une autre derrière l'attentat contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth. Quelques semaines auparavant, dans un discours public, il avait aussi clairement pointé du doigt les services saoudiens dans les voitures piégées de la banlieue sud.

Ceux qui connaissent sayyed Nasrallah affirment qu'il est réellement soucieux d'éviter toute discorde entre sunnites et chiites qui serait destructrice et quasiment suicidaire. Par conséquent, il n'aurait jamais lancé de telles accusations s'il ne possédait pas des éléments concrets qui lui permettent de le faire. Il a donc bien pesé le pour et le contre avant d'être aussi direct, voulant à cette occasion dénoncer en quelque sorte cette convergence d'intérêts entre l'Arabie saoudite – ou du moins un certain courant au sein de la famille royale – et Israël, sur fond de crise syrienne et de nucléaire iranien qui pourrait pousser ces deux parties mécontentes à coopérer sur certains dossiers.

Les milieux proches du Hezbollah estiment ainsi que si une telle coopération est à l'avantage d'Israël, qui en profite pour régler des comptes qui lui sont propres, elle ne peut qu'être nuisible pour le royaume wahhabite. Pour ces milieux proches du Hezbollah, ceux qui en Arabie prônent une alliance même tacite avec Israël croient que l'État hébreu pourrait mener une attaque contre les installations nucléaires iraniennes et affaiblir ainsi le pays que l'Arabie considère désormais comme son principal ennemi. Mais ces milieux sont convaincus qu'Israël ne pourra jamais mener une telle opération s'il n'a pas l'aval des États-Unis. Or, avec l'accord préliminaire sur le nucléaire iranien, il faut admettre qu'un tel feu vert est impossible.

De plus, il ne faut pas miser sur un changement d'équation à l'expiration du délai de l'accord intérimaire, car aussi bien les États-Unis que la République islamique d'Iran tiennent à régler une fois pour toutes ce dossier conflictuel pour traiter les autres dossiers régionaux et permettre aux États-Unis de se tourner vers la région du Pacifique. 

Israël n'a pas les moyens de s'opposer à la volonté américaine et, comme l'a dit sayyed Nasrallah dans un de ses discours, c'est Israël qui travaille chez les États-Unis et non le contraire. De plus, en dépit de leurs déclarations enflammées et belliqueuses à l'égard de l'Iran, les dirigeants israéliens considèrent en fait les Palestiniens comme leur véritable ennemi. Ce sont les Palestiniens qui menacent leur entité et leur avenir, par leur résistance et par leur démographie. Par conséquent, l'Iran n'est un ennemi que dans la mesure où il a adopté leur cause. Israël pourrait donc utiliser le rapprochement avec l'Arabie saoudite pour obtenir des concessions importantes sur le dossier palestinien, mais ne ferait rien en contrepartie contre l'Iran. L'État hébreu pourrait en profiter pour affaiblir le Hezbollah et le régime syrien, inscrits dans ce qu'il est convenu d'appeler « l'axe de la résistance », mais il est hors de question qu'il aille au-delà de ces deux cibles pour attaquer l'Iran.

Enfin, les autres pays du Golfe ne sont pas prêts à suivre l'Arabie dans son hostilité déclarée au rapprochement irano-américain. Le Qatar et le Koweït ont accueilli récemment le ministre iranien des Affaires étrangères, alors que le ministre émirati des Affaires étrangères s'est rendu à Téhéran, où le sultan d'Oman l'avait précédé. Pour la première fois, l'Iran a même accepté de parler des trois îles conflictuelles avec les Émirats dans un signe de bonne volonté à leur égard.

Mais le ministre iranien des Affaires étrangères a beau multiplier les déclarations de bonnes intentions à l'égard de l'Arabie, celle-ci continue de refuser toute rencontre avec les dirigeants de la République islamique et se retrouve ainsi isolée dans son propre camp. Le royaume est certes un pays puissant, mais il est en train de perdre l'Irak, la Syrie, une partie du Liban, la Jordanie qui est en train de prendre sa place au Conseil de sécurité et les pays membres du Conseil de coopération du Golfe, sans parler de la Turquie et surtout de la Palestine, qui reste la seule cause fédératrice des Arabes. Pointée du doigt dans ce qu'on appelle désormais « la lutte contre le terrorisme islamique », elle ne peut pas compter sur Israël pour compenser ces pertes...

Pour mémoire
Pour Nasrallah, l'Arabie saoudite pourrait être impliquée dans l'attentat contre l'ambassade d'Iran

Sleiman et Hariri montent au créneau pour défendre l'Arabie saoudite

Les médias israéliens évoquent depuis quelques jours avec une grande clarté la possibilité d'une alliance entre Israël et l'Arabie saoudite sur la base d'une convergence d'intérêts entre eux. Plusieurs commentateurs affirment qu'il s'agit d'une occasion unique à saisir pour établir une nouvelle équation régionale basée sur une coopération effective destinée à lutter contre le...

commentaires (6)

IL FAUT dire, franchement, que fortement boosté par ses "résultats? " Catastrophiques qui, lorsqu'ils sont supposément bons, sont pour lui ce qu’un Narguilé est au Oisif, M. Nabää dérape : ce qu'il a déjà à maintes reprises fait comme à l’accoutumé, yâ téëtîréh ! Certains oseraient écrire, avec effronterie, ce que l'on n’ose écrire ces Sales temps-ci: "On risque de ne plus l'ouïr le Sé(yy)îde qui n'a yéënéhhh que l’avantage d'être un imâm" ! Il serait fâcheux que l'Anthracite apparaisse n'ayant que la qualité d'être Noirci. Et puis ses fakîhàRiens séides et affidés n'ont pas le monopole de la forfanterie. Et les plaisantins les plus pénibles ne sont pas toujours ceux que l'on pensait ! Voici donc les propos d'un éminent d'une "république lentille", du même conglomérat en 8 que lui et même de la même confession qui, après avoir gaillardement constaté que "le Liban a besoin que quelqu’un le sauve, et qu’il en voulait!", trace ce portrait du Nabää 1er : "Un baratineur qui serait bien incapable de faire le moindre truc bien pour sa Wilâyâh-patelin. Il n'en serait pas capable" ! Mais quel est donc cet "éloquent gentlefarmer" ? C'est en effet le mot qui sied mahééék puisqu'il s'agit du Béret of Tébbbnîîîne, ou la "Fîîîgue" pour les intiiimes ; 1er et maybeh le "Dernier" à ce perchoir Montagnard si Campagnardisé yâ hassértéééh ! HARIRI Sääd and HUSSEÏN Obama 2ème wé 1er : Please Help Svp(h) !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

19 h 34, le 07 décembre 2013

Tous les commentaires

Commentaires (6)

  • IL FAUT dire, franchement, que fortement boosté par ses "résultats? " Catastrophiques qui, lorsqu'ils sont supposément bons, sont pour lui ce qu’un Narguilé est au Oisif, M. Nabää dérape : ce qu'il a déjà à maintes reprises fait comme à l’accoutumé, yâ téëtîréh ! Certains oseraient écrire, avec effronterie, ce que l'on n’ose écrire ces Sales temps-ci: "On risque de ne plus l'ouïr le Sé(yy)îde qui n'a yéënéhhh que l’avantage d'être un imâm" ! Il serait fâcheux que l'Anthracite apparaisse n'ayant que la qualité d'être Noirci. Et puis ses fakîhàRiens séides et affidés n'ont pas le monopole de la forfanterie. Et les plaisantins les plus pénibles ne sont pas toujours ceux que l'on pensait ! Voici donc les propos d'un éminent d'une "république lentille", du même conglomérat en 8 que lui et même de la même confession qui, après avoir gaillardement constaté que "le Liban a besoin que quelqu’un le sauve, et qu’il en voulait!", trace ce portrait du Nabää 1er : "Un baratineur qui serait bien incapable de faire le moindre truc bien pour sa Wilâyâh-patelin. Il n'en serait pas capable" ! Mais quel est donc cet "éloquent gentlefarmer" ? C'est en effet le mot qui sied mahééék puisqu'il s'agit du Béret of Tébbbnîîîne, ou la "Fîîîgue" pour les intiiimes ; 1er et maybeh le "Dernier" à ce perchoir Montagnard si Campagnardisé yâ hassértéééh ! HARIRI Sääd and HUSSEÏN Obama 2ème wé 1er : Please Help Svp(h) !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    19 h 34, le 07 décembre 2013

  • DU DIRE ET CONTREDIRE VOILÀ LE RÉSUMÉ : 1 - LA SIGNATURE ISRAÉLIENNE... N'ÉTAIT-CE PAS UNE SIGNATURE COMME CELLE DE ZORO ? 2 - FAUT-IL ATTENDRE LE WALID BEN TALAL POUR DEVINER QUE L'IRAN, À CAUSE DE SES INGÉRENCES, EST CONSIDÉRÉ PAR LES ARABES PLUS ENNEMI QU'ISRAËL ? 3 - LES ACCUSATIONS CONTRE L'ARABIE SAOUDITE SONT DES ERREURS STRATÉGIQUES CAR ELLES NE FONT QU'ATTISER LES SENSIBILITÉS À LA MAISON... QUAND TOUT LE MONDE SAIT QUE L'IRAN ET LE HEZB COMBATTENT, NON SEULEMENT LES TAKFIRISTES MAIS LE PEUPLE SYRIEN. 4 - JUSQU'HIER ON NOUS DISAIT QUE C'ÉTAIT LES ETATS UNIS QUI TRAVAILLAIENT CHEZ ISRAËL... L'ÉQUATION S'EST RENVERSÉE... CAR çA NOUS SIED. 5 - L'IRAN PROPOSE DES RENCONTRES AVEC LA SAOUDITE, ET CERTAINS,AVEC DES DÉCLARATIONS IRRESPONSABLES CHERCHENT À LES FAIRE ÉCHOUER ET ATTISER LES RANCUNES ET LES HAINES ICI !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 28, le 07 décembre 2013

  • Face a une analyse de cette qualite la conscience arabe ne peut que s'incliner . Pas de "source" a critiquer comme c'est facilement fait , alors on y voit des "contradictions" , de "vociferations " , mais cela ne peut pas cacher le fait que la bensaoudie s'acroche a la derniere branche du cocotier qui lui reste en faisant semblant de ne pas savoir qu'avec cette entite , on ne peut pas faire ami-ami , mais rapport de maître a esclave , que la bensaoudie se renseigne aupres des actuels allies de l'etat usurpateur , ils ont en ont plus que marre de lui , de ses ingerences pollueuses dans la construction de leur avenir avec le reste du monde.Et bizarrement , on me dira ca n'a rien avoir , mais j'insiste la dessus , bizarrement quelqu'un a entendu Israel regretter la mort de Mandela ? Ils sont libres vous me direz , mais quand il y a une convergence mondiale sur le stop a la segregation , ca fait un peu lourd ..ce silence ...

    FRIK-A-FRAK

    10 h 25, le 07 décembre 2013

  • UN ARTICLE DE : DIRE ET SE CONTREDIRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 16, le 07 décembre 2013

  • Je me permettrais de dire qu'il faudrait laisser ce langage absurde "d'alliance entre l'Arabie saoudite et Israel" aux Wi'am Wahhab, aux Nasser Kandil et leurs semblables "résistants", dans leurs vociférations sur al-Manar.

    Halim Abou Chacra

    06 h 53, le 07 décembre 2013

  • sans oublier l'intervention de Shimon Peres il y a deux semaines lors d'une reunion des ministres des affaires etrangeres des pays musulmans...une premiere, mais pas la derniere...

    Kaldany Antoine

    06 h 23, le 07 décembre 2013

Retour en haut