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Liban - Diplomatie

Vers une initiative française en vue d’une conférence libano-régionale pour sortir de l’impasse

Le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati confère à Paris avec Laurent Fabius et deux proches collaborateurs de Hollande.

Le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati et le chef de la diplomatie française Laurent Fabius à Paris. Photo AFP

Les contours d'une initiative française pour aider le Liban à sortir de l'ornière commencent à apparaître sans que l'on voit encore la forme d'une telle action de Paris, toujours prêt à tendre la main au pays du Cèdre.
La visite-surprise du Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati sur les bords de la Seine hier et les contacts qu'il a eus avec le ministre des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius, et avec des conseillers du président François Hollande auront permis aux dirigeants français de s'informer des obstacles locaux et régionaux qui se dressent devant la formation d'un nouveau gouvernement et de mieux connaître les besoins du Liban pour faire face non seulement au dramatique flux de réfugiés syriens mais aussi pour réactiver les institutions avant l'échéance cruciale de l'élection présidentielle du printemps prochain.


Le porte-parole du Quai d'Orsay a indiqué dans ce cadre que le chef du gouvernement démissionnaire a échangé avec le ministre Fabius des vues et des informations sur « les défis multiples auxquels doit faire face actuellement le Liban et l'aide apportée par la France pour aider le pays à faire face aux répercussions de la crise syrienne, à titre bilatéral et à travers son action dans le cadre du Groupe international de soutien ».


Également à l'ordre du jour de la rencontre, tel qu'annoncé par le porte-parole : « Un échange de vues sur la nécessité de surmonter les difficultés actuelles au Liban afin de parvenir à la formation d'un gouvernement consensuel. »


À l'issue du tête-à-tête
Mikati-Fabius, on apprenait de bonne source que le Premier ministre libanais et le chef de la diplomatie française ont parlé également de la situation dramatique qui règne à la frontière syro-libanaise ainsi qu'à Tripoli et dans des localités telles que Ersal.
À cet égard, le Premier ministre sortant aurait fourni des détails à son hôte sur les comportements de « certains groupements armés syriens et libanais qui entretiennent un climat d'anarchie et de désordre que les forces de sécurité ne parviennent pas à contenir, faute de couverture politique ».


Pour sa part, M. Fabius aurait exprimé son inquiétude face à la situation sur le terrain et mis en garde contre un vide au niveau du pouvoir exécutif qui pourrait culminer avec un torpillage de l'élection présidentielle au printemps prochain. Le chef du Quai d'Orsay a également expimé l'inquiétude française concernant l'engagement de fractions libanaises directement dans le conflit syrien et sur le théâtre des affrontements.
M. Fabius aurait cependant affirmé que la France ne laisserait pas les choses arriver au stade où le Liban serait le prolongement de l'affrontement armé en Syrie. Il a affirmé à ce sujet que la diplomatie française interviendrait auprès des puissances régionales et auprès de tous les amis du Liban pour éviter le pire.


Selon des sources diplomatiques françaises, les prises de position de M. Fabius pourraient être le prélude à une prochaine initiative française visant à réunir des parties libanaises et régionales antagonistes, ensemble ou simultanément, pour sauver le Liban avant qu'il ne soit trop tard. Ces sources rappellent d'autres initiatives françaises similaires, notamment la conférence de la Celle Saint-Cloud, par exemple, qui ont permis par le passé à la France, en tant que facilitateur-médiateur, d'aider au règlement de graves problèmes libanais.


Avant de se rendre au Quai d'Orsay, le président Mikati avait déjeuné avec deux proches collaborateurs du président François Hollande, M. Jean Ortiz, sherpa du président et conseiller diplomatique, et M. Emmanuel Bone, conseiller du chef de l'État pour la politique étrangère. Ces entretiens donneraient à croire que l'inquiétude de la France quant à l'avenir du Liban déboucherait bel et bien sur une prochaine initiative visant à sauvegarder l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale du Liban.

 

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commentaires (5)

IL N'Y A QU'UNE INITIATIVE -A M É R I C A I N E- QUI POURRA LE SORTIR DE L'IMPASSE....

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

17 h 04, le 27 novembre 2013

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Commentaires (5)

  • IL N'Y A QU'UNE INITIATIVE -A M É R I C A I N E- QUI POURRA LE SORTIR DE L'IMPASSE....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 04, le 27 novembre 2013

  • AVEC UN LITTLT BIG MIK C'EST IMPOSSIBLE.... !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 17, le 27 novembre 2013

  • BONNE INTENTION ET BONNE INITIATIVE ! MAIS... TROP DE MAIS... LOCAUX TOUT COMME RÉGIONAUX... SONT AU COMPTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 57, le 27 novembre 2013

  • Alerte rouge...! si les socialistes français ..se mêlent des affaires régionales ...nous risquons d'être déçu avant une quelconque initiative...! D'ailleurs le quai D'Orsay se mêle de nos affaires de quel droit...? l'ONU et technocrades c'est mieux ....!au moins nous savons à l'avance ...qu'ils ne tiennent pas leurs promesses...Déjà,à l'époque Mitterrand ce fut un fiasco...! Bon au final... , faut dire que les promesses n'engagent que ceux qui y croient...

    M.V.

    10 h 32, le 27 novembre 2013

  • WÂYNAK YÂ SÄÄD RAFÎK TAHRIRI !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 21, le 27 novembre 2013

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