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À La Une - Révolte

Moscou réfute toute condition préalable à la tenue de Genève 2

Les rebelles s’emparent d’une position militaire stratégique à Deraa.

Un membre de l'armée syrienne libre (ASL) joue aux fléchettes à Alep. REUTERS/Hamid Khatib

La Russie s’est déclarée hier toujours prête à faciliter la tenue d’une conférence de paix, dite Genève 2, sur la Syrie tout en critiquant la volonté de certains pays ou groupes d’imposer des conditions préalables. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a également estimé que les livraisons d’armements aux rebelles « contredisaient le concept de la conférence ». M. Lavrov doit rencontrer la semaine prochaine son homologue américain, John Kerry, pour discuter de ce projet proposé par Moscou et Washington début mai. Réunis pendant cinq heures mardi à Genève, diplomates russes et américains n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur les conditions d’organisation de Genève 2. Selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, il n’y a pas d’accord sur la composition de la délégation de l’opposition syrienne ni sur la participation de l’Iran que Moscou juge indispensable. Aucune date n’a été fixée pour la conférence, d’abord annoncée pour le mois de juin, puis le mois de juillet voire le mois d’août. Moscou, allié de Damas, dit ne pas défendre le président Bachar el-Assad, mais estime que réclamer son départ ne peut pas constituer une condition préalable aux pourparlers.

(Reportage : Rozana, radio syrienne "libre et indépendante", veut s'adresser aux "Syriens de l'intérieur")



Terrain
Entre-temps dans le sud de la Syrie, les rebelles se sont emparés d’une position militaire stratégique dans la ville de Deraa, berceau de la révolte, a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Selon cette ONG, « la province de Deraa peut servir de point de passage pour le transfert d’armes venant de Jordanie vers les rebelles postés dans la province de Damas ». Cependant, toujours selon l’OSDH, l’armée loyaliste bombardait les régions rebelles de la province de Deraa, causant la mort de quatre femmes et de quatre enfants. En outre, les corps de 16 hommes torturés à mort par les forces de sécurité syriennes dans la localité de Harasta ont été remis à leurs familles, a encore indiqué l’OSDH. « Cela arrive bien trop souvent que les corps de prisonniers soient rendus à leurs familles avec des marques de tortures », a déclaré le directeur de l’ONG, Rami Abdel Rahman. « Je crains pour la vie de milliers d’autres détenus », a-t-il ajouté.
Parallèlement, un couvre-feu a été imposé à Amouda, dans le nord du pays, au lendemain de la mort de trois manifestants tués par des miliciens kurdes du Parti de l’union démocratique (PYD), ont affirmé des militants et une ONG. Pour sa part le PYD, émanation syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a affirmé qu’un de ses membres avait été tué le même jour à Amouda. « Un couvre-feu a été imposé aujourd’hui par le PYD dans la ville. Personne n’est autorisé à sortir dans les rues et il y a partout des tireurs embusqués. Je ne vois pas comment nous allons pouvoir enterrer nos morts », a affirmé Nichane Malle, un militant de la ville contacté par Internet.

(Eclairage : « Si vous êtes un criminel, comment pourriez-vous revenir ? »)


Combattants chiites irakiens
Par ailleurs, le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a admis que des miliciens chiites irakiens participaient aux combats en Syrie aux côtés des troupes de Bachar el-Assad. Ces déclarations de M. Zebari ont été publiées hier par le quotidien panarabe al-Hayat. « Je ne nie pas que des combattants chiites irakiens participent aux combats en Syrie, tout comme des sunnites (des monarchies) du Golfe le font dans ce pays. Mais cela ne relève pas d’une politique du gouvernement irakien », a dit le ministre irakien. M. Zebari a précisé n’avoir « aucun chiffre de première main » sur le nombre de ces combattants, affirmant toutefois qu’ils se comptaient « en centaines plutôt qu’en milliers ».

 

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