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Liban

Sommet restreint Berry-Mikati-Raï à Rome, en vue d’une entente sur une nouvelle loi électorale

MM. Mikati et Berry, accompagnés de leurs épouses, ont été les hôtes à déjeuner du patriarche Raï. Photo Dalati et Nohra

Le climat romain sera-t-il favorable à l’entente interlibanaise ? On pourrait le croire, à entendre hier le Premier ministre, Nagib Mikati, annoncer qu’un accord sur une loi électorale mixte, mêlant scrutin majoritaire et proportionnel, pourrait être trouvé. Les propos de M. Mikati ont clôturé des conciliabules qui se sont tenus dans le salon du Collège maronite, en présence du président de la Chambre, Nabih Berry, du ministre de l’Environnement, Nazem Khoury, du patriarche Raï et de l’ambassadeur du Liban au Vatican, Georges Khoury.
M. Mikati n’a pas voulu en dire plus, comptant sur le chef de l’Église maronite pour convaincre les partis représentatifs de l’électorat chrétien d’y souscrire. Un long tête-à-tête entre le patriarche et M. Berry a marqué cette rencontre, dont rien n’a filtré. M. Mikati, qui les a aperçus, debout, engagés dans cet échange, a fait mine de s’approcher d’eux, avant d’y renoncer.


De source proche du CPL, on commentait la nouvelle en affirmant que le projet en question était « un repas de pierres bouillies ». Pour le député Ahmad Fatfat, qui a rencontré hier à Meerab Samir Geagea, « les données parvenues de Rome sont encore insuffisantes ».

 

(Lire aussi : Les facteurs de déstabilisation et la responsabilité collective)


La partie n’est pas perdue pour autant, puisque d’autres partis, comme le PSP et le courant du Futur, réfléchissent aussi à une formule mixte. L’accord entre ces deux partis achoppe sur le sort du caza de Baabda, dominé par un électorat mixte chiite et chrétien. Alors que le Futur, à la suite des Forces libanaises et des Kataëb, souhaite rattacher ce caza à ceux de Aley et du Chouf, le PSP ne veut pas en entendre parler et prévoit son rattachement au Metn.
Comme on le constate, chaque camp élabore un projet de loi et un découpage des circonscriptions à sa propre mesure, ce qui rend l’adoption d’un nouveau projet de loi électorale difficile, puisque cela reviendrait à accepter la victoire anticipée de celui qui l’a élaboré.


Interrogé sur la tenue des élections dans les délais qui leur sont fixés (9 juin), M. Mikati a répondu hier de façon très évasive. En fait, à ce stade, un report semble inéluctable, compte tenu de l’énergique rejet de la loi de 1960, toujours en vigueur tant qu’une nouvelle loi n’est pas adoptée. Ce report, dit « technique », ajournerait les élections de trois mois et reporterait au 20 septembre le mandat de la Chambre des députés qui expire le 20 juin. Une astuce juridique aurait été trouvée pour que cette prorogation se fasse automatiquement, sans passer par un amendement constitutionnel.


Toujours est-il que certains continuent de jouer le jeu et de faire comme si la loi électorale de 1960 sera respectée et que des législatives seront organisées sur cette base. C’est ainsi que May Sobhi-Khansa a fait hier acte de candidature au siège chiite de Baabda.


Le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, semble, toutefois, avoir pris son parti du fait que les élections n’auront pas lieu. « Un scrutin sans consensus jouera un rôle négatif, a-t-il dit hier. Il nous faut trouver un accord. »
En tout état de cause, les yeux des observateurs sont fixés, depuis le début de la semaine, sur la réunion du Conseil des ministres qui se tient jeudi 21 mars, et à l’ordre du jour duquel figure la nomination des membres de la commission de surveillance des élections, complément administratif indispensable de la loi électorale de 1960 en vigueur. Il faut s’attendre, toutefois, à une forte opposition à la formation de cette commission, considérée par le CPL comme « un renflouement de la loi de 1960 », jugée par ce courant comme étant « morte et enterrée ».
En fait, le CPL n’a toujours pas fait son deuil du projet de loi confessionnel avancé par l’ancien député Élie Ferzli, qui prévoit que chaque communauté élise ses propres députés.

Réunion des patriarches orientaux
Notons qu’à l’invitation de Grégoire III, le patriarche grec-catholique présent à Rome pour la messe d’ouverture du pontificat du pape François, les patriarches catholiques orientaux présents aussi à Rome – ou leurs représentants – se sont réunis hier au couvent de Santa-Maria in Cosmedin pour réfléchir sur la situation qui prévaut au Proche et au Moyen-Orient.

 

Repère

Loi électorale : petit guide à l’usage de l’électeur libanais perplexe

 

Voir notre dossier : Les électeurs libanais ont la parole
Le climat romain sera-t-il favorable à l’entente interlibanaise ? On pourrait le croire, à entendre hier le Premier ministre, Nagib Mikati, annoncer qu’un accord sur une loi électorale mixte, mêlant scrutin majoritaire et proportionnel, pourrait être trouvé. Les propos de M. Mikati ont clôturé des conciliabules qui se sont tenus dans le salon du Collège maronite, en...

commentaires (2)

On l'a pondu ! On ne l'a pas pondu ! l'oeuf au Polipe de MONSTRE, car moitié Ferzliote et moitié goupiliote, Dragon, Hydre ou tout autre forme, peut-être extra terrestre, fera quand même une énorme Omelette aux oignons dont TOUS se délecteraient, sinon une Omelette pétariote par laquelle TOUS sauteraient...

SAKR LEBNAN

11 h 11, le 19 mars 2013

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Commentaires (2)

  • On l'a pondu ! On ne l'a pas pondu ! l'oeuf au Polipe de MONSTRE, car moitié Ferzliote et moitié goupiliote, Dragon, Hydre ou tout autre forme, peut-être extra terrestre, fera quand même une énorme Omelette aux oignons dont TOUS se délecteraient, sinon une Omelette pétariote par laquelle TOUS sauteraient...

    SAKR LEBNAN

    11 h 11, le 19 mars 2013

  • C'est quand même un gag,non?Tout ce petit monde réuni au....Vatican.Les voies du Seigneur sont décidement impénetrables.Et les méandres de la politique libanaise aussi!

    GEDEON Christian

    10 h 34, le 19 mars 2013

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