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Liban - Élection

La partielle du Koura se prépare sur fond de polémique entre les deux candidats

Le candidat PSNS, Walid Azar, a qualifié la candidature de son rival des FL, Fadi Karam, de « réponse à des directives venant de l’étranger ».

Le candidat FL, Fadi Karam, avec Farid Makari (à droite) et Nicolas Ghosn, à Enfeh.

Le dernier rebondissement en date de l’élection partielle du Koura, qui aura lieu le 15 juillet prochain, est l’annonce de la candidature de Walid Azar par le Parti social national syrien (PSNS), lors d’une conférence de presse dans le Koura hier. Appuyé par les alliés de son parti, les Marada et le Courant patriotique libre (CPL), Walid Azar a critiqué d’entrée de jeu son principal rival, le candidat des Forces libanaises (FL), Fadi Karam, estimant que « sa candidature est une réponse à des directives venues de l’étranger ».
Rappelons que cette partielle a lieu suite au décès du député FL Farid Habib. Les prochaines élections législatives générales sont prévues en 2013.
Walid Azar est né en 1959. Il a obtenu son diplôme de médecine générale de Bulgarie en 1986. Il a occupé plusieurs postes dans son parti, auquel il s’est rallié en 1977. Il est connu pour son activité sociale intense dans la région, notamment à travers son exercice de la médecine.
Le candidat Azar a accusé hier les FL « d’avoir toujours refusé la culture de l’unité sociale et d’avoir souvent traité le PSNS comme un intrus dans cette région ». Il a estimé que « cette bataille électorale nous a été imposée de l’extérieur du Koura ». « Nous voulions éviter au Koura de nouvelles tensions, mais ils ont malheureusement choisi Amioun comme lieu de confrontation, à un moment où nous considérions, avec nos alliés, la possibilité de mener une bataille qui respecte les spécificités du caza », a-t-il ajouté. Il a qualifié la bataille électorale de « lutte entre l’isolationisme d’une part et l’ouverture de l’autre ».

Réponse immédiate
La réponse du candidat FL, Fadi Karam, ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué, il a rappelé qu’il est « le fils d’Amioun et ne lui a pas été imposé ». « Je suis étonné de ces propos qui considèrent ma candidature comme répondant à des directives venues de l’étranger, a-t-il poursuivi. Pour moi, le PSNS, au lieu de rester laïc et ouvert, s’est fourvoyé dans les luttes familiales étroites. D’une part, ils parlent d’ouverture, et de l’autre, ils considèrent ma candidature comme une provocation parce que pour eux, Amioun est une sorte de chasse gardée. » Et d’ajouter : « Il est évident que Walid Azar cherche un prétexte pour entraîner Amioun et le Koura dans une bataille électorale très éloignée de la compétition démocratique. »
La législative partielle du Koura a également fait l’objet, ce week-end, d’une conférence de presse donnée par Farid Makari, député de la région et vice-président du Parlement, conjointement avec Fadi Karam, en son domicile à Enfeh. M. Makari a rappelé que « Fadi Karam est le candidat des forces du 14 Mars dans toutes ses composantes ». Pour lui, « la victoire de Karam revêtira une grande importance dans le processus politique du 14 Mars » et sera « un avant-goût de la victoire attendue de l’opposition aux élections générales de 2013, au moment où elle retrouvera la majorité qui lui a été retirée ». « C’est pourquoi, a-t-il estimé, l’autre camp glisse l’idée de reporter les élections sous prétexte de la crainte d’incidents sécuritaires, parce qu’il est consicent que le peuple le pénalisera et renouvellera sa confiance dans le 14 Mars et son projet. »
Pour ce qui est de la candidature de Fadi Karam, M. Makari a assuré qu’elle ne « constitue une provocation pour personne » et que « Karam sera, dans le cas de son élection, un représentant de tout le Koura et de tout Amioun ». Il a expliqué qu’ « en 2005 et 2009, les circonstances ont voulu que deux de nos confrères soient de Kousba, mais il ne faut pas oublier qu’Amioun est la plus grande ville du caza ».
Cette idée a été reprise par le candidat lui-même, Fadi Karam, qui a estimé qu’« il n’y a pas, dans le Koura, de candidats authentiques et intrus, tous les habitants du Koura sont authentiques, quelle que soit leur appartenance ». Il a par ailleurs appelé l’autre camp « à cesser de prendre pour exemple des régimes qui vont bientôt disparaître », lui tendant la main « pour bâtir une société exemplaire dans le Koura ».
Enfin, en réaction aux candidatures pour la partielle du Koura, le député Élie Marouni, du bloc parlementaire Kataëb, a estimé qu’« il aurait été préférable de garder ce siège aux FL dans ces circonstances sécuritaires difficiles », considérant que « rien ne justifie de plonger les Libanais dans de nouvelles tensions ».
Le dernier rebondissement en date de l’élection partielle du Koura, qui aura lieu le 15 juillet prochain, est l’annonce de la candidature de Walid Azar par le Parti social national syrien (PSNS), lors d’une conférence de presse dans le Koura hier. Appuyé par les alliés de son parti, les Marada et le Courant patriotique libre (CPL), Walid Azar a critiqué d’entrée de jeu...
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