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Liban - Société

L’ONG March milite contre la censure

« Voulez-vous être libres ? » C’est par ces mots qu’un jeune homme habillé d’un T-shirt blanc interpelle les étudiants de l’Université américaine de Beyrouth à leur sortie du campus.

Caricature de Mazen Kerbaj en première page de la gazette.

Gabriel N. FERNEINI

À l’entrée de l’AUB, un jeune homme en T-shirt blanc interpelle les étudiants en leur demandant s’ils veulent être libres. La question fait son effet. Les étudiants se retournent curieux, puis s’approchent du « militant ». Celui-ci leur glisse aussitôt un exemplaire des documents qu’il porte en main depuis quelques minutes déjà.
En première page, le titre « Free, une gazette non censurée » couronne une caricature qui dévoile le contenu et l’objectif de l’initiative : la lutte pour la liberté d’expression. À l’intérieur, les pages sont illustrées par des artistes libanais notoires qui se sont unis pour défendre cette cause qui les touche particulièrement. La scène se répète plusieurs fois avant que les volontaires ne se dirigent vers une des salles de conférences de l’AUB où une foule de curieux les attend.
« La liberté d’expression est à la base de la démocratie. Elle est plus que nécessaire dans un pays où l’on souffre de ne pas assez connaître l’autre », lance Léa Baroudi, présidente de March, en guise d’ouverture. « Il faut qu’on régule la censure et l’autocensure libanaise qui rongent notre culture sous des prétextes infondés », ajoute-t-elle. Quelques minutes plus tard, le micro est remis à un individu dont le ton calme et serein détonne avec la gravité de ses propos. Semaan Khawam graffitiste/artiste prend la parole pour raconter comment il risque trois mois de prison pour avoir dessiné un soldat armé d’une kalachnikov sur un des murs de la capitale (le verdict doit être rendu prochainement). « J’ai fui les journaux surpolitisés pour m’exprimer dans la rue et, même là, la censure me suit », s’indigne-t-il. Ce récit pousse l’audience à s’interroger sur les raisons qui font qu’il s’appuie sur des béquilles pour se déplacer.
Ensuite, c’est au tour de l’assistance de réagir. Un des étudiants présents lance alors l’habituel « ça ne sert à rien !
On ne peut rien changer », slogan que les jeunes Libanais utilisent souvent pour justifier leur inaction. Sentant qu’ils avaient atteint l’objectif de leur initiative, les militants répondent alors d’une seule voix : « Une personne peut tout changer. »
Née d’une volonté de faire du Liban un État de droit, démocratique et fort, l’ONG March cherche à instaurer chez les citoyens les valeurs nécessaires à l’accomplissement de cette tâche. « Nous avons décidé de commencer par promouvoir la liberté d’expression en dénonçant les dérapages de la censure libanaise, et ce en visitant chaque université libanaise s’il le faut », déclare Georges Melhem, un des administrateurs de l’organisation non gouvernementale March.
Gabriel N. FERNEINIÀ l’entrée de l’AUB, un jeune homme en T-shirt blanc interpelle les étudiants en leur demandant s’ils veulent être libres. La question fait son effet. Les étudiants se retournent curieux, puis s’approchent du « militant ». Celui-ci leur glisse aussitôt un exemplaire des documents qu’il porte en main depuis quelques minutes déjà.En première...
commentaires (1)

J’encourage pleinement la liberté de parole, dans la mesure où elle pratique l´auto censure, dans la forme et l´expression. La vérité peut être dite de plusieurs façons ; Elle atteint beaucoup mieux son but lorsqu’ elle respecte les normes de la politesse. D’ autre part, il n´est pas suffisant de s´exprimer dans le but d´informer ou de raconter un évènement ; encore faut-il par le message ainsi émit inspirer le changement et contribuer à des solutions futures. Sinon, les mots sont vains et sonnent creux, comme l´ivraie : ils ne porteront pas de fruits. Bonne chance à March !

Molly Selwan

03 h 27, le 20 avril 2012

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Commentaires (1)

  • J’encourage pleinement la liberté de parole, dans la mesure où elle pratique l´auto censure, dans la forme et l´expression. La vérité peut être dite de plusieurs façons ; Elle atteint beaucoup mieux son but lorsqu’ elle respecte les normes de la politesse. D’ autre part, il n´est pas suffisant de s´exprimer dans le but d´informer ou de raconter un évènement ; encore faut-il par le message ainsi émit inspirer le changement et contribuer à des solutions futures. Sinon, les mots sont vains et sonnent creux, comme l´ivraie : ils ne porteront pas de fruits. Bonne chance à March !

    Molly Selwan

    03 h 27, le 20 avril 2012

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