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Liban - Le commentaire

Dans l’attente que les choses se décantent en Syrie...

On reparle de réouverture de la table de dialogue. Ou même d’un congrès national. Au nom du salut public, pour prémunir le pays des retombées des événements de Syrie, ainsi que des effets de la polémique sur le financement du Tribunal spécial.
Mais le réalisme le plus élémentaire commande, observent des professionnels, que l’on attende de voir à quoi vont aboutir au juste les convulsions syriennes. Car, notent-ils, chaque partie locale mise sur le fait que cet épilogue lui serait favorable. Les uns pensant que le régime Assad va triompher, les autres qu’il va s’effondrer. Dans le premier cas, le financement du TSL serait passé à la trappe, pour de bon. Dans le deuxième, il se verrait assuré, et, en même temps, la traque des inculpés serait réactivée, le changement des données de base, contraire aux positions de la Syrie d’Assad comme du Hezbollah, rendant plus facile l’interception de ces prévenus, pour qu’ils comparaissent devant le TSL.
Dès lors, chaque camp attend les développements de Syrie, pour savoir sur quel pied danser. Personne ne peut s’engager sérieusement dans le dialogue pour le moment. Et ceux qui en appuient l’idée, le font sinon pour la forme, du moins pour meubler le temps.
La crise est donc en suspens. Ce qui signifie qu’il ne peut y avoir, en pratique, de concordat, de réconciliation générale sur base du principe ni vainqueur ni vaincu. Car, redisons-le, chaque parti, le 8 Mars d’un côté et le 14 Mars de l’autre, escompte qu’il sera le vainqueur. Et qu’en face il y aura un vaincu auquel il imposera ses volontés.
D’où un péril que les protagonistes entrevoient bien mal : la mise à terre d’un temple commun bâti sur le concept, indispensable dans un pays composite, de la coexistence comme de l’unité nationale.
C’est pourquoi, malgré l’attentisme intéressé des camps en présence, des conciliateurs plaident avec insistance pour un retour à la table de dialogue. Voire pour une conférence nationale générale impliquant la société civile et les autorités religieuses autant que les hommes politiques. Ils indiquent qu’il faut repartir sur des bases nouvelles du moment que l’initiative dite S-S (Syriens-Saoudiens) a fait fiasco, par suite de manœuvres dilatoires découlant d’un manque total de confiance entre les joueurs. Le credo de ces médiateurs de la vingt-cinquième heure : les Libanais, vraiment attachés à leur patrie, ne peuvent que militer pour la stabilité, la sécurité et le redressement économique. Ce qui passe nécessairement, à les en croire, par une réconciliation nationale effective, et l’ouverture d’une nouvelle page, en désamorçant à la fois la bombe à retardement du financement du TSL et le détonateur des événements de Syrie. Le tout sur base d’un arrangement prévoyant une amnistie générale au Liban des crimes commis antérieurement, nonobstant les décisions du TSL. On mettrait de la sorte un terme à la polémique concernant cette cour et son financement. En contrepoids, il y aurait un engagement de remise de toutes les armes à l’État libanais afin qu’il établisse son autorité, sans conteste, sur l’ensemble du territoire, pour faire régner la loi. Les Libanais se rangeront sous sa bannière pour faire face à l’ennemi israélien, étant entendu que la libération de Chebaa ne peut pas se faire par les armes, et doit nécessairement passer par le tamis diplomatique de l’ONU.
Il va de soi, concluent les médiateurs, que la solution envisagée induit la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, qui entretiendrait des relations assainies avec Damas, quel que soit le régime que la Syrie adopterait ou garderait...
On reparle de réouverture de la table de dialogue. Ou même d’un congrès national. Au nom du salut public, pour prémunir le pays des retombées des événements de Syrie, ainsi que des effets de la polémique sur le financement du Tribunal spécial.Mais le réalisme le plus élémentaire commande, observent des professionnels, que l’on attende de voir à quoi vont aboutir au...

commentaires (4)

L'hystérie ne s'arrête pas toute seule ! Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

12 h 28, le 29 octobre 2011

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Commentaires (4)

  • L'hystérie ne s'arrête pas toute seule ! Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    12 h 28, le 29 octobre 2011

  • Jabbour, vos divagations et élucubrations quotidiennes sont un peu monotones. Essayez de trouver autre chose. Vous avez bien d'autres fantasmes, non ?

    Robert Malek

    08 h 34, le 29 octobre 2011

  • Dans ce flou politique la table de dialogue semble presque impossible avec les deux grandes confessions chiite et sunnite qui ne peuvent plus se faire des concessions , pour pouvoir au moins régler le dossier du TSL , puis l 'avenir des milices . Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A. Nazira

    05 h 08, le 29 octobre 2011

  • - - Il n' y aura plus de retour en arrière , et plus de gouvernement (s) d'union nationale jusqu'en 2013 , que le meilleur gagne . La Syrie ne bougera pas , et notre classe politique sera radicalement changée , plusieurs têtes politiques seront remplacées , pour ne pas dire familles politiques ! Le TSL ne sera pas financé par le contribuable Libanais , la table de dialogue n'a pas lieu ou de raison d'être ou d'avoir lieu !! Le pays va bien , même très bien , et ce n'est pas parce qu'un certain perdant est en fuite et non au pouvoir , qu'on doit tout chambarder dans le pays ! Les réformes sont en marche , et rien ne pourra les arrêter ou les empêcher .

    JABBOUR André

    01 h 41, le 29 octobre 2011

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