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Liban

La formation du Groupe de soutien au Liban, une réponse à l’impact croissant de la crise syrienne

Le chef de l’État en compagnie de Ban Ki-moon. Photo Sylviane Zéhil

La réunion inaugurale du Groupe de soutien international au Liban qui a eu lieu mercredi au siège de l’ONU à New York en marge de la 68e session de l’Assemblée générale de l’ONU, présidée par le secrétaire général Ban Ki-moon, était importante. Ne serait-ce que par les présents : la Chine, la France, le Liban, la Russie, le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Union européenne, la Ligue arabe, la Banque mondiale, le HCR, le Groupe de développement des Nations unies, le coordonnateur spécial des Nations unies pour le Liban et le commandant de la Finul.
Le communiqué publié à l’issue de cette réunion souligne que les « déclarations faites au cours de la séance d’ouverture ont été prononcées par Ban Ki-moon et Michel Sleiman. Plusieurs personnes ont également pris la parole : le Chinois Liu Jieyi, le Français Laurent Fabius, le Russe Serguei Lavrov, le Britannique William Hague, l’Américain John Kerry, la représentante de l’UE Catherine Ashton et le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil el-Arabi. Des présentations ont été faites par Antonio Guterres, haut-commissaire pour les réfugiés, et Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale.

Mobilisation
Les participants ont remercié le secrétaire général d’avoir convoqué le Groupe de soutien international (GSI). Ils ont noté que l’engagement de l’ONU pour la stabilité au Liban est « au cœur » de la résolution 1701 et d’autres résolutions pertinentes. La formation du GSI émane de là et vient en réponse à l’impact croissant de la crise syrienne sur le Liban. Il s’appuie sur la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité de l’ONU du 10 juillet 2013 », qui évoquait « la nécessité d’un soutien international fort et coordonné pour le Liban pour l’aider à continuer de résister aux multiples défis actuels pour sa sécurité et sa stabilité », poursuit le communiqué.
Les participants se sont engagés à travailler ensemble pour mobiliser l’appui à la souveraineté du Liban et aux institutions de l’État, à mettre en valeur et à promouvoir les efforts visant à aider le Liban le plus touché par la crise syrienne, notamment en ce qui concerne « le renforcement de la capacité des forces armées libanaises, l’aide aux réfugiés et aux communautés vulnérables touchées par la crise, et le soutien structurel et financier au gouvernement ».

Leadership
Les participants ont exprimé leur « gratitude pour le leadership du président Sleiman en cherchant à respecter la souveraineté, l’unité, la stabilité du Liban et à préserver la continuité des institutions de l’État, à promouvoir le dialogue et à préserver le Liban de l’impact de la crise syrienne ». Ils ont souligné l’importance de l’engagement continu de toutes les parties libanaises à la déclaration de Baabda du 12 juin 2012 et la politique de distanciation du Liban.
Les participants ont condamné de concert les récents attentats terroristes et ont souligné la nécessité que les responsables soient traduits en justice. « Il ne devrait pas y avoir de retour à l’impunité au Liban », rappelle le communiqué.
Les participants se sont dit en outre « encouragés » par le calme qui continue de prévaloir le long de la ligne bleue. Ils ont reconnu le rôle important joué par la Finul dans le travail pour empêcher l’escalade et faire avancer la résolution 1701. Ils se sont félicités de l’engagement manifesté par les troupes des pays contributeurs de la Finul envers le Liban, reconnaissant le rôle « crucial » joué par l’armée libanaise aux côtés des soldats onusiens. Ils ont noté les « pressions extraordinaires » imposées aujourd’hui aux capacités l’armée et se sont félicités du plan quinquennal de développement récemment lancé, dont le plan de dialogue stratégique convenu avec la Finul, qui est un élément « important et discret ».

Générosité
En outre, les participants ont rendu hommage à la générosité du Liban en accueillant près de 800 000 réfugiés enregistrés ou en attente d’enregistrement en provenance de Syrie, un chiffre qui pourrait atteindre plus d’un million d’ici à la fin de l’année si les tendances actuelles se poursuivent. Ils ont reconnu l’énorme fardeau de l’afflux de réfugiés porté par le Liban, et ont souligné le besoin urgent d’augmenter et d’accélérer l’aide à la fois aux réfugiés et aux communautés vulnérables affectés par la crise humanitaire dans une réponse coordonnée et de développement.
Les participants « attendent avec impatience » la prochaine étape, la réunion de haut niveau du comité exécutif du HCR sur la solidarité et le partage des tâches avec les pays qui accueillent des réfugiés syriens qui se tiendra à Genève le 30 septembre, date à laquelle de nouveaux engagements en matière d’aide financière, de renforcement de la réinstallation et autres formes de soutien de la communauté internationale sont attendus. Ils ont salué l’évaluation organisée par la Banque mondiale, en partenariat avec le gouvernement libanais et les Nations unies, sur l’impact de la crise syrienne sur le Liban. L’évaluation démontre l’impact négatif sévère de la crise, notamment l’augmentation significative de la population du pays résultant de l’afflux de réfugiés, et ses répercussions sur l’activité économique au Liban, sur les finances publiques et sur des secteurs-clés comme la santé, l’éducation et les infrastructures, ainsi que sur les communautés vulnérables touchées par la crise.
Les participants ont salué les discussions entre la Banque mondiale, le gouvernement libanais et les Nations unies sur la création d’autres mécanismes de financement, y compris éventuellement un fonds fiduciaire multidonateurs, pour aider les besoins de développement structurels immédiats et à long terme à l’intention du Liban. Ils attendent avec intérêt la discussion prévue sur les résultats de l’évaluation et la réponse en marge de la réunion annuelle de la Banque mondiale en octobre.

Gouvernement
Enfin, les participants ont fortement insisté sur l’urgence de la formation d’un gouvernement autonome au Liban et souligné l’importance des défis sécuritaires, humanitaires et de développement auxquels le pays doit faire face de manière efficace. Ils ont salué l’opportunité de discuter du Liban en ce moment critique pour la région et attendent avec intérêt de travailler ensemble sur une base continue en tant que partenaires au sein du Groupe de soutien international au Liban. « Ils ont exprimé leur satisfaction face à la perspective des réunions du futur groupe avec une participation plus large et ont prévu que le groupe se réunirait à différents niveaux selon les besoins », conclut le communiqué.
La réunion inaugurale du Groupe de soutien international au Liban qui a eu lieu mercredi au siège de l’ONU à New York en marge de la 68e session de l’Assemblée générale de l’ONU, présidée par le secrétaire général Ban Ki-moon, était importante. Ne serait-ce que par les présents : la Chine, la France, le Liban, la Russie, le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Union...

commentaires (2)

Soutien au Liban...de la part de ceux(pour beaucoup) qui rêvaient de le voir disparaître pour régler le problème palestinien, de la part de ceux qui n'ont pas bronché quand les libanais étaient assassinés par dizaines de milliers par les palestiniens et les israéliens...quand il était occupé sans merci par les syriens...çà les fait bien chier qu'on existe encore...alors if you can't destroy,help it,hein? mais alors ,help it beaucoup...parce que vous êtes en dette grave avec le Liban.Et avant d'envisager de le détruire, vous auriez mieux fait de lire la Bible...et de comprendre ce que signifie "la gloire du Liban".

GEDEON Christian

12 h 17, le 27 septembre 2013

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Commentaires (2)

  • Soutien au Liban...de la part de ceux(pour beaucoup) qui rêvaient de le voir disparaître pour régler le problème palestinien, de la part de ceux qui n'ont pas bronché quand les libanais étaient assassinés par dizaines de milliers par les palestiniens et les israéliens...quand il était occupé sans merci par les syriens...çà les fait bien chier qu'on existe encore...alors if you can't destroy,help it,hein? mais alors ,help it beaucoup...parce que vous êtes en dette grave avec le Liban.Et avant d'envisager de le détruire, vous auriez mieux fait de lire la Bible...et de comprendre ce que signifie "la gloire du Liban".

    GEDEON Christian

    12 h 17, le 27 septembre 2013

  • en esperant que tout cela n'est pas juste pour se clarifier la conscience et que tous ces pays feront vraiment quelque chose de consistant pour le Liban qui'ils ont tous contribue a detruire pendant des decennies...

    Nabakhache

    06 h 33, le 27 septembre 2013

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