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Dernières Infos - Guerre en Syrie

La France enquête depuis 2016 sur le rôle de l'ancien gouverneur de la banque centrale

La Banque centrale de Syrie sur la place Sabaa Bahrat de Damas, le 17 juin 2020. Photo LOUAI BESHARA/AFP

La justice française enquête depuis 2016 sur le rôle de l'ancien gouverneur de la banque centrale syrienne Adib Mayaleh, potentiel financeur par sa fonction des crimes attribués au régime de Bachar al-Assad pendant la guerre, a appris l'AFP mercredi de source proche du dossier.

M. Mayaleh est soupçonné d'avoir financé, en tant que gouverneur de la banque centrale, un régime accusé de s'être rendu coupable de crimes de guerre et crimes contre l'humanité, entre 2011 et 2017, selon la même source. En décembre 2022, celui qui a la nationalité française depuis 1993 et qui vit en France, avait été mis en examen pour complicité de crimes contre l'humanité, complicité de crimes de guerre, blanchiment du produit de ces infractions, participation à une entente établie en vue de commettre des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre, selon cette source. André Mayard, de son nom francisé, avait été placé sous contrôle judiciaire.

Le juge d'instruction spécialisé du pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris estimait alors qu'il existait des indices graves ou concordants pour le mettre en examen. Mais en mai dernier, le juge l'a dé-mis en examen et l'a placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté, selon la source proche du dossier. En l'état, M. Mayaleh ne pourrait plus être renvoyé en procès. Le Parquet national antiterroriste (Pnat), compétent en matière de crimes contre l'humanité, a interjeté appel de cette décision. Le Pnat avait d'abord ouvert une enquête préliminaire d'initiative en décembre 2016, puis confié les investigations à un juge d'instruction en décembre 2017.

M. Mayaleh, gouverneur de la banque centrale de Syrie de 2005 et à 2016, puis ministre de l'Economie et du Commerce extérieur jusqu'en 2017, est le seul mis en cause dans cette information judiciaire. En novembre 2014, la justice européenne avait décidé qu'il pouvait, parce qu'il avait la nationalité française, continuer à se rendre en France, malgré les sanctions de l'Union européenne prononcées contre lui pour son soutien à Bachar al-Assad. Il était alors visé depuis mai 2012 par les sanctions européennes imposées aux figures du régime pour leur implication dans la répression contre la population civile, une liste longue de 211 personnalités et 63 entités. Dans le cas de M. Mayaleh, c'est le "soutien économique et financier" apporté au régime qui avait motivé son inscription sur cette liste. Son avocat, Me Emmanuel Marsigny, n'a pas souhaité commenter.


La justice française enquête depuis 2016 sur le rôle de l'ancien gouverneur de la banque centrale syrienne Adib Mayaleh, potentiel financeur par sa fonction des crimes attribués au régime de Bachar al-Assad pendant la guerre, a appris l'AFP mercredi de source proche du dossier.

M. Mayaleh est soupçonné d'avoir financé, en tant que gouverneur de la banque centrale, un régime accusé de s'être rendu coupable de crimes de guerre et crimes contre l'humanité, entre 2011 et 2017, selon la même source. En décembre 2022, celui qui a la nationalité française depuis 1993 et qui vit en France, avait été mis en examen pour complicité de crimes contre l'humanité, complicité de crimes de guerre, blanchiment du produit de ces infractions, participation à une entente établie en vue de...