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Liban

Tension à la frontière libano-syrienne

Tirs contre des bergers, renforts syriens aux frontières, tirs nocturnes de ratissage qui atteignent des localités libanaises, rumeurs sur l’installation par le Hezbollah d’un important arsenal militaire dans la périphérie du Akkar et de Denniyé : la tension ne cesse de s’accroître à la frontière syro-libanaise.

Des membres des services des renseignements de l’armée à la frontière. Photo Danièle Khayat

Des soldats de l’armée syrienne ont tiré hier en direction de deux bergers libanais de la famille Ramadan qui faisaient paître leur troupeau de moutons près de la frontière avec la Syrie, aux environs du village de Kfarzabad (Chamssine) dans la Békaa. Après les tirs, et selon un témoin cité par le site Now Lebanon, les soldats syriens auraient pénétré à l’intérieur du territoire libanais et détourné le troupeau vers l’autre côté de la frontière.
L’un des deux bergers a déclaré avoir perdu toute trace de son frère lors de l’incident, sans savoir si les soldats l’ont enlevé à l’intérieur des frontières syriennes ou s’il est resté dans la montagne, dans les hauteurs de Anjar.
Il s’est avéré en soirée que le berger était détenu dans une caserne de l’armée syrienne et a fini par être libéré après des contacts effectués par la commission de coordination libano-syrienne. Les raisons de sa détention demeurent obscures. Selon l’Agence nationale d’Informations, le berger aurait perdu sa route et se serait retrouvé en territoire syrien, où les soldats syriens l’auraient pris pour un contrebandier.
Notons que dans l’après-midi, des véhicules militaires syriens se sont dirigés vers le lieu de l’incident, alors que les habitants de la région se sont regroupés dans un secteur avoisinant à près de 500 mètres des frontières. De même, des unités des services de renseignements libanais et des Forces de sécurité intérieure ainsi qu’une patrouille des services de la Sécurité de l’État se sont rendus sur les lieux pour élucider les détails de l’incident.

Des missiles déployés par le Hezbollah
Par ailleurs, le redéploiement et les renforts des troupes syriennes aux frontières nord (Nahr el-Kébir) inquiètent les habitants libanais de la région autant qu’il effraie les réfugiés syriens ayant fui la répression sanglante. Les habitants se plaignent surtout des ratissages syriens nocturnes qui ne manquent pas d’atteindre le territoire libanais, notamment à Wadi Khaled. Ces craintes les ont conduits à organiser une manifestation pour exhorter l’armée libanaise à se mobiliser sur les frontières pour contrebalancer les troupes syriennes. « S’il y a une crainte d’infiltration de Libanais en territoire syrien, pourquoi l’armée ne se déploie-t-elle donc pas aux frontières pour exercer son contrôle ? » s’est interrogé sur ce plan le député Mouïn Merhabi, membre du bloc du Courant du futur, dans une déclaration à la chaîne LBC.
Autre fait sérieux au niveau des frontières, révélateur de l’absence de l’armée libanaise : selon le député Merhabi, le Hezbollah aurait positionné des missiles (de calibre 130 mm) aux bordures du Akkar et de Denniyé, transportés de surcroît par des convois en provenance du territoire syrien. « Nous exigeons que le Hezbollah fournisse des explications sur la présence de ces missiles, sachant que leur portée ne peut pas atteindre Israël », a martelé M. Merhabi. Le député s’est surtout indigné de l’attitude de l’armée qui paraît absente, alors qu’elle « se doit de clarifier aux citoyens la présence de ces missiles, une présence dont peuvent témoigner les habitants », a souligné M. Merhabi. Le Hezbollah a rétorqué en affirmant que « ces accusations sont risibles et ne méritent aucun commentaire ».
Des soldats de l’armée syrienne ont tiré hier en direction de deux bergers libanais de la famille Ramadan qui faisaient paître leur troupeau de moutons près de la frontière avec la Syrie, aux environs du village de Kfarzabad (Chamssine) dans la Békaa. Après les tirs, et selon un témoin cité par le site Now Lebanon, les soldats syriens auraient pénétré à l’intérieur du territoire...

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