Budapest souhaite développer ses relations avec Beyrouth

Accompagné des ministres de l’Économie, de la Défense et des Affaires étrangères de son pays, le chef du gouvernement hongrois, Viktor Orban, a eu hier des entretiens officiels avec les présidents de la République, Michel Sleiman, de la Chambre, Nabih Berry, et du Conseil, Nagib Mikati. Au menu des discussions, les relations bilatérales et les moyens de les développer, ainsi que la guerre en Syrie et le problème que posent la présence des réfugiés syriens au Liban.
M. Sleiman, qui a salué le rôle du contingent hongrois au sein de la Finul, a examiné avec son hôte la situation dans la région et notamment en Syrie. Il a souligné devant lui la nécessité d’une aide internationale au Liban, « pour qu’il puisse assumer le poids des réfugiés syriens dont le nombre s’accroît de jour en jour ».
Le dossier syrien a été également au centre de l’entretien du Premier ministre hongrois avec le président de la Chambre, Nabih Berry, qui a mis l’accent sur « l’importance du rôle que l’Europe peut jouer pour un règlement politique en Syrie ».
Au Sérail, M. Orban et la délégation qui l’accompagne ont signé avec leurs homologues libanais trois accords de coopération économique et technique, pédagogique et diplomatique, en ce sens que les détenteurs de passeports diplomatiques hongrois et libanais seront exemptés de visas d’entrée dans l’un ou l’autre pays.
Les deux chefs du gouvernement ont ensuite tenu une conférence de presse conjointe, au cours de laquelle M. Mikati a notamment souligné, au sujet du dossier syrien, que « la priorité devrait être donnée à la cessation des hostilités et à la mise en place d’un règlement politique ».
« Nous avons exposé à M. Orban la politique adoptée par le gouvernement libanais vis-à-vis de la situation en Syrie et évoqué avec lui la nécessité, pour Beyrouth, de bénéficier de la coopération de la communauté internationale et de l’UE, notamment au niveau de la gestion du dossier des déplacés syriens », a poursuivi M. Mikati.
De son côté, M. Orban a souligné l’intérêt que Budapest accorde à la stabilité du Liban, « dont dépend la stabilité dans toute la région ».
Après avoir mis l’accent sur la volonté de son pays de « s’ouvrir davantage sur le monde arabe dont le Liban représente la porte d’entrée », le Premier ministre a indiqué que la Hongrie espère pouvoir contribuer au règlement du dossier des réfugiés syriens. Il a ensuite rappelé que le Conseil de l’UE doit se réunir en avril prochain, en précisant que son pays a proposé aux chefs de la diplomatie européenne de débattre de la situation au Liban et en Syrie. « Nous espérons que des décisions importantes seront prises », a affirmé M. Orban.
Les deux Premiers ministres ont par ailleurs mis l’accent sur « la nécessité de renforcer les relations économiques bilatérales ».