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Liban

La communauté internationale condamne « une violence injustifiée »

La rue Ibrahim Mounzer, à Achrafieh, a été dévastée. Deux de ses immeubles sont devenus entièrement inhabitables.        Hussan Shebaro/Reuters

Les réactions internationales à l’attentat d’Achrafieh ont insisté sur le retour d’une « violence injustifiée » au Liban et ont rendu hommage au général el-Hassan.
Les États-Unis ont ainsi vivement condamné hier l’attentat « terroriste ». « Nous condamnons dans les termes les plus forts ce qui semble être un acte terroriste. Rien ne peut justifier une telle violence (...) C’était une voiture piégée. Nous n’avons pas de raison de croire qu’il ne s’agissait pas de terrorisme. Nous condamnons cet acte terroriste », a déclaré la porte-parole du département d’État, Victoria Nuland. « Nous avons dit depuis des semaines et des mois que nous redoutions une montée des tensions, notamment communautaires, au Liban, qui résulterait d’un débordement du conflit en Syrie », a rappelé Mme Nuland, affirmant « ne vouloir préjuger de rien avant que les autorités libanaises ne déterminent qui sont les responsables » de l’attentat.

Paris et Londres
Le président français François Hollande a appelé les responsables libanais à protéger leur pays de « toutes les tentatives de déstabilisation, d’où qu’elles viennent », condamnant l’attentat « avec la plus grande fermeté ». « Le chef de l’État appelle tous les responsables politiques libanais à maintenir l’unité du Liban et le protéger de toutes les tentatives de déstabilisation, d’où qu’elles viennent », a fait savoir l’Élysée dans un communiqué. Le président Hollande a rendu hommage au général el-Hassan, « un homme dévoué à son pays, à sa stabilité et à son indépendance ». « Sa disparition est une grande perte », a-t-il insisté. « Dans ces circonstances tragiques, le chef de l’État a fait part, dans un message écrit au président libanais, Michel Sleiman, de la pleine solidarité de la France avec les autorités et le peuple libanais », poursuit l’Élysée, en précisant que François Hollande « adresse toutes ses condoléances aux familles et aux proches des victimes ». « La France souhaite que toute la lumière soit faite sur cet acte terroriste » et « rappelle son engagement en faveur de la sécurité, la stabilité, l’indépendance et la souveraineté du Liban », ajoute encore la présidence française.
Le secrétaire d’État au Foreign Office, William Hague, a affirmé avoir été « horrifié par l’attentat ». « C’est un acte horrible qui montre un mépris révoltant pour la vie humaine. Mes pensées vont aux familles et amis de ceux qui ont péri, ainsi que ceux qui ont été blessés. Nous restons pleinement engagés à soutenir le gouvernement libanais dans ses efforts pour construire un Liban plus stable et sécuritaire », a-t-il ajouté.

 

 

Une femme blessée est évacuée. REUTERS/Hasan Shaaban


Le Vatican
« L’attentat survenu à Beyrouth mérite la plus ferme condamnation pour son absurde violence meurtrière », a déclaré pour sa part dans un communiqué le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. Cet attentat « est contraire aux efforts et aux engagements pour maintenir une cohabitation pacifique au Liban », a-t-il ajouté. « Tout en prenant part avec compassion à la douleur et aux blessures de tant de personnes, il est à souhaiter que cet événement horrible ne soit pas une occasion pour un accroissement de la violence », a-t-il espéré. Au contraire, « le Liban doit représenter, comme l’a répété plusieurs fois le pape, un message de paix et d’espérance pour ses habitants et ceux de toute la région ».

Le Caire, Téhéran et le CNS
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohammad Amro, a lui aussi condamné l’attentat et présenté ses condoléances aux familles des victimes, mettant en exergue « la nécessité d’épargner au Liban un enlisement dans la spirale de la violence ». Son homologue iranien, Ali Akbar Salihi, a présenté ses condoléances par téléphone au chef de la diplomatie, Adnane Mansour, exprimant « ses craintes d’un approfondissement des clivages parce que certains souhaitent exploiter cet acte criminel ».
Le Conseil national syrien, quant à lui, a directement accusé, dans un communiqué, « le régime criminel assadiste et ses féaux au Liban », plaçant cet attentat dans la lignée des provocations et des violations du régime syrien à l’encontre de la Turquie, de la Jordanie et dans le sillage de l’affaire Samaha.
La Jordanie et l’Union européenne ont également condamné tard en soirée.

Les réactions internationales à l’attentat d’Achrafieh ont insisté sur le retour d’une « violence injustifiée » au Liban et ont rendu hommage au général el-Hassan. Les États-Unis ont ainsi vivement condamné hier l’attentat « terroriste ». « Nous condamnons dans les termes les plus forts ce qui semble être un acte terroriste. Rien ne peut justifier une telle violence...

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