Le 14 Mars condamne l’implication dangereuse du Hezbollah dans la crise syrienne

Le secrétariat général du 14 Mars a tenu hier à Achrafieh sa réunion hebdomadaire en présence des anciens députés Farès Souhaid, Samir Frangié et Élias Atallah et de Mme May Chidiac, et MM. Élias Abou Assi, Eddy Abillama, Nadi Ghosn, Youssef Doueihy, Hrair Hovivian, Ali Hamadé, Nawfal Daou, Michel Hajji Georgiou et Assaad Béchara.
Dans son communiqué, dont le journaliste Ali Hamadé a donné lecture, le 14 Mars a mis en garde contre le grave danger que représente pour le Liban l’implication du Hezbollah dans la répression du peuple syrien au côté du régime baassiste. « Les factions militaires armées de ce parti se donnent le droit de se battre dans n’importe quel endroit où il y aurait, selon son point de vue, un problème lié aux chiites, relève le 14 Mars sur ce plan. Cela sort le Hezbollah, aussi bien en paroles qu’en actes – et de son propre aveu – de sa fonction d’origine déclarée et de sa raison d’être, indique le communiqué. Il est temps de régler ce grave problème en profondeur et avec le sérieux et la fermeté nécessaires. »
Le 14 Mars a noté par ailleurs « le développement positif dans les approches récentes du président de la République à cet égard », appelant à « un changement fondamental dans l’approche précédente visant au règlement de la question des armes de la résistance et de la stratégie de défense nationale ».
Le 14 Mars a également stigmatisé « les importantes lacunes et maladresses dans la position pratique de l’État libanais concernant la situation des Syriens ayant trouvé refuge au Liban en raison des exactions du régime syrien contre son propre peuple ». « Les forces du 14 Mars invitent l’État libanais à s’élever au niveau de leur responsabilité juridique et humanitaire dans le traitement de cette question – en particulier pour ce qui a trait à la protection sécuritaire et l’aide à accorder aux déplacés – y compris en faisant appel à la contribution des institutions internationales compétentes », note le communiqué.
Dans l’affaire de l’assassinat de Gebran Tuéni et des dernières révélations faites par al-Arabiya, le 14 Mars a exprimé son soutien à l’approche de l’avocat plaignant, le député Boutros Harb, invitant le Tribunal international spécial pour le Liban à « mettre la main sur ce dossier et à vérifier l’exactitude des documents en question pour prendre les mesures appropriées afin que la vérité éclate au grand jour et que justice soit faite ».
Le secrétariat général a par ailleurs condamné « les incidents sécuritaires sporadiques et répétés sur le territoire libanais, notamment la dernière explosion de l’immeuble dans le village de Nabichit ». Le 14 Mars a appelé « l’armée libanaise et les forces de sécurité, qui ont été empêchées par le Hezbollah de s’approcher de la scène de l’incident, à publier un communiqué clarifiant aux Libanais les circonstances de l’explosion ». Il a également appelé le Hezbollah à « se soumettre aux obligations de la loi et de la Constitution libanaise comme tous les citoyens libanais ».
Le 14 Mars a enfin évoqué la détérioration de la situation socio-économique du fait de la politique gouvernementale, « ou plutôt de l’absence de politique sérieuse et responsable ». Ladite « politique de distanciation » est devenue, pour le cabinet Mikati, une philosophie pour résoudre tous les problèmes du pays, a ironisé le 14 Mars, qui a appelé le gouvernement à « se lancer dans la seule initiative positive qu’il puisse apporter au pays et aux Libanais : partir, partir et rien que partir ».