L’affaire Samaha s’est révélée de manière concomitante à la circulation d’informations sur une prochaine explosion de la situation au Liban contre laquelle préviennent et mettent en garde des sources occidentales et arabes, qui précisent même que le début de l’explosion coïnciderait avec la visite du pape dans la région et au Liban.
Porteur d’un message sur la coexistence des religions, le pape qui prononcera son discours à partir de Beyrouth devra citer le Liban comme exemple illustrant le dialogue interreligieux. C’est précisément pour démonter cet exemple et porter atteinte à la stabilité du Liban qu’il a été décidé, régionalement, de provoquer une déflagration au pays du Cèdre. L’objectif étant de toute évidence d’alimenter des affrontements communautaires et religieux pour prouver notamment que la coexistence n’est pas possible et démontrer de la même manière la nécessité de la présence de régimes autoritaires, seuls, selon les comploteurs, capables de contrôler la situation et de brider l’extrémisme.
Selon un responsable politique, le choix du Liban-Nord est symbolique à plus d’une point d’un vue notamment pour sa proximité avec la Syrie. D’ailleurs, ajoute cette source, les tentatives entreprises pour ébranler le Akkar ont commencé depuis plus d’un an, depuis pratiquement le début de la révolution syrienne. Ainsi, les troubles qui agitent cette région n’ont fait que profiter au régime syrien qui a fait en sorte que les localités frontalières du Nord ne servent pas de base arrière pour l’opposition syrienne. Sur le plan politique, la Syrie de Bachar tente d’utiliser une fois de plus la carte de l’instabilité pour se repositionner dans le cadre d’une mission régionale en tant que régime garant de la stabilité notamment au Liban, un territoire de prédilection sur lequel elle avait perdu son emprise, ainsi que sur l’Irak, et sur la carte palestinienne.
Toujours au plan des répercussions de la crise syrienne, des diplomates occidentaux ont exprimé leurs craintes de l’afflux des familles palestiniennes au Liban qui fuient la violence en Syrie. Leur peur est principalement justifiée par la présence parmi eux de certains éléments d’el-Qaëda qui auraient trouvé refuge à Aïn el-Héloué, un camp extrêmement dense déjà et qui ne peut plus contenir des réfugiés de ce poids. Certaines familles se seraient même dirigées vers le camp de Bourj Brajneh, ce qui n’a pas manqué de susciter les appréhensions du Hezbollah, qui craint que les nouveaux venus ne soient investis de missions douteuses.
Côté libanais officiel, on affirme que les responsables sont informés de ces plans, et que les services de sécurité libanais coordonnent étroitement leurs actions avec les services arabes et occidentaux, dans le cadre d’un échange d’informations fructueux et d’une surveillance étroite des mouvements des groupes salafistes.
Selon un responsable sécuritaire, les services de l’ordre sont à l’affût de la moindre opération, ce qui explique qu’elles ont réussi à traquer les mouvements de Michel Samaha, qui seront d’ailleurs révélés plus en détail à l’opinion publique dans les prochains jours. Selon un ministre, le dossier de Michel Samaha fera probablement boule de neige en ouvrant la voie à d’autres dossiers tout aussi dangereux et délicats, dont celui du Tribunal spécial pour le Liban.
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Bien que j'avais parlé, il y a des jours, de mercenaires contre mercenaires en Syrie, je tiens à DÉNIGRER les dires de mon analyse, car la clarifications vint de la bouche même du porte parole syrien, Monsieur Mokdassi, que je viens d'entendre à la TV, car j'étais en voyage, et qui, en parlant des armes chimiques et biologiques avait dit : Nous garantissons que ces armes ne seraient jamais employées contre notre peuple insurgé quoi qu'il arrive à l'intérieur de la Syrie, elles le seraient uniquement s'il y a des interventions étrangères. __ Donc, où sont les groupes imaginaires de terroristes de la Qaëda et autres ? Les INSURGÉS sont uniquement DES SYRIENS !
SAKR LEBNAN
07 h 41, le 12 août 2012