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Liban

Aoun : Le Liban n’est pas ruiné, mais pillé

C’est un général Michel Aoun concis et plutôt énervé qui s’est adressé hier rapidement aux journalistes après la réunion hebdomadaire du bloc du Changement et de la Réforme. En quelques mots, le chef du CPL a affirmé qu’il ne compte pas répondre aux insultes qui lui ont été adressées par l’opposition, ajoutant qu’il ne veut pas se mettre au niveau de ses détracteurs qui, a-t-il affirmé, « ne peuvent pas tomber plus bas ». Il a ajouté que « le Liban n’est pas ruiné, mais pillé, demandant à “l’abadaye” que nous avons mis en cause, dans une allusion à l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, de le retrouver devant la justice ».
 Aoun a ensuite cédé la tribune au député Abbas Hachem qui a précisé que la polémique a commencé après la publication d’une partie des rapports de la Cour des comptes dans lesquels il est apparu que le détournement de fonds vient de la tête de la pyramide. Il y a eu ensuite, a-t-il dit, les propos du ministre des Finances Mohammad Safadi selon lesquels il n’y a pas de ministère des Finances mais des fonctionnaires. Selon Hachem, c’est après ces deux constats que la campagne contre le ministre de l’Énergie Gebran Bassil a commencé. Le rapport de la Banque mondiale qui critiquait la gestion des affaires de l’État pendant la période où le 14 Mars était au pouvoir n’a pas arrangé les choses et pour Hachem, il était devenu impératif pour ce camp de détourner l’attention générale de ces questions. Le député a affirmé que le général Aoun n’a accusé personne, se contentant de présenter une situation et, si sa présentation s’avère fausse, il est prêt à faire des excuses. Abbas Hachem a aussi raconté un échange entre le général Aoun et l’ancien Premier ministre et actuel député Fouad Siniora, lorsqu’ils se sont croisés au palais de Baabda. Ce dernier aurait interpellé le général en lui disant : « Voyons, vous faites de moi le cheikh des voleurs ? » et Aoun aurait répondu : « Si j’ai tort, je suis prêt à faire des excuses. Sinon, c’est la justice qui doit se prononcer. »
Abbas Hachem a encore précisé que le bloc du Changement et de la Réforme s’est fixé pour mission de dévoiler toute la vérité aux Libanais, ajoutant que les gens ont le droit de vivre dans la dignité en sachant ce qui se passe. Hachem a aussi déploré « les temps durs auxquels nous sommes arrivés et dans lesquels les corrompus et les mis en cause s’en prennent aux purs et aux personnes honnêtes ». Il a ajouté que le but recherché à travers ces campagnes de dénigrement est « de nous pousser au désespoir. Mais sans les cris du général Aoun, nul ne se serait soucié de l’électricité, ni des salaires... ». Hachem a encore rappelé que le bloc du Changement et de la Réforme a fait de la protection des droits des citoyens sa mission première. Il a enfin affirmé que le bloc compte sur les médias pour montrer la vérité, estimant que la liberté de la presse ne doit pas être un vain mot. Il a à son tour cédé la tribune au député Nabil Nicolas, qui a fait l’objet de violentes critiques de la part du président de la commission parlementaire des Travaux publics Mohammad Kabbani.
Après avoir demandé au président de la Chambre de suspendre la commission des Travaux publics, Nicolas a exhibé des factures d’électricité impayées au nom du député Kabbani. Le montant de ces factures s’élève à 16 millions de LL et elles remontent à la période allant de 1995 à 2007. Nabil Nicolas a ajouté qu’en 2010, lorsqu’il a été question de divulguer les noms des personnalités politiques qui ne paient pas leurs factures d’électricité, Mohammad Kabbani a payé une facture d’un montant de 900 000 LL. En d’autres termes, il devrait, selon Nicolas, 15 millions de LL à l’État. Le député a invité son collègue du bloc du Futur à rembourser sa dette à l’État ou à préciser si on lui vole son courant, bref à faire le nécessaire pour régulariser la situation. Il a ajouté qu’il détient d’autres documents, mais qu’il ne compte pas les divulguer tous, préférant laisser du temps à Kabbani pour riposter. Il a enfin conclu en rappelant qu’il a fait l’objet d’insultes, mais qu’il ne s’abaissera pas à utiliser le même langage, sa réponse se faisant par le biais des documents présentés.
C’est un général Michel Aoun concis et plutôt énervé qui s’est adressé hier rapidement aux journalistes après la réunion hebdomadaire du bloc du Changement et de la Réforme. En quelques mots, le chef du CPL a affirmé qu’il ne compte pas répondre aux insultes qui lui ont été adressées par l’opposition, ajoutant qu’il ne veut pas se mettre au niveau de ses détracteurs qui,...

commentaires (6)

Il ne s'en fatigue pas car il ne le réalise pas

Saleh Issal

13 h 28, le 01 février 2012

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Commentaires (6)

  • Il ne s'en fatigue pas car il ne le réalise pas

    Saleh Issal

    13 h 28, le 01 février 2012

  • Mr.Jabbour n'etes vous pas fatigue de vous faire ramasser a tous les coins de ce forum ? En tout cas je dois avouer que le GMA est tres fort puisqu'il arrive a faire avaler a une personne intelligente comme vous toutes les sornettes qu'il debite depuis tout ce temps

    Georges Sursock

    12 h 33, le 01 février 2012

  • - - Et pourtant la rectification avait été publiée , puis retirée ! GMA a exprimé .. Merci de publier .

    JABBOUR André

    06 h 13, le 01 février 2012

  • ma parole Mr. Jabbour! vous n'avez rien d'autre a faire que de "reagir" aux articles de l'orient le jour et defendre votre GMA? j'ai l'impression que vous en arrivez a ecrire plus que les journalistes eux-memes!!!!

    marc rahhal

    04 h 53, le 01 février 2012

  • On ne joue avec la vie et la mort ni avec les mots. Dans un pays respectable, M. Bassil, qui a osé traiter M. Hamadé de «voleur vivant», mais qui n'a, heureusement pour lui, pas souffert son martyre, se ferait condamner pour diffamation, c'est-à-dire au silence perpétuel. Quant à son mentor et beau-père, – dont les Français et les Libanais savent quel fut son train de vie en France –, il serait dans son intérêt d'inculquer à son gendre les vertus de respect et de tolérance telles que les «responsables» politiques dignes de leur peuple devraient les pratiquer. Enfin, je ne savais pas que les investigations d'un «Général», qui n'aura suscité que le malheur et la discorde dans son pays, consistaient à se préoccuper de la vie privée des personnages publics. Par ailleurs, celle-ci n'appartient qu'à eux. Mais elle aura jeté l'opprobre, en l'occurrence, sur MM Hamadé et el Murr, et leurs familles, ce qui, si je puis me permettre, n'est pas très «chrétien». Si Michel Aoun est un bon maronite, comme il le prétend et ce dont je doute, il n'est pas trop tard pour lui et pour son gendre de présenter des excuses formelles à MM Hamadé et Murr, ainsi qu'à Mme Chidiac... Pour MM Hariri, Kassir, Gemayel, Tuéni et tous les autres, c'est trop tard! Les politiciens qui veulent véritablement le bien de leur pays devraient se préoccuper du peuple libanais plutôt que de leur ego et de leurs intérêts. Ou alors, qu'ils se taisent!

    Sursock Nayla

    04 h 27, le 01 février 2012

  • - - Effectivement , GMA à exprimer beaucoup de choses en peu de mots , en disant que ses détracteurs ne pouvaient pas tomber plus bas , puisqu'ils sont déjà par terre .. qu'il était prêt à les rencontrer devant la justice , comme il l'a fait avec Siniora au Palais de Baabda , qui a voulu ou essayé d'engager une conversation amicale et hypocrite avec lui , restée sans succès ... ! Pour le reste , les excellents députés Hachem et Nicolas ont tout dit , et tout ce qu'ils ont dit est paroles d'évangile . À suivre .

    JABBOUR André

    00 h 37, le 01 février 2012

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