Le Liban n’entend pas prendre position avant de savoir ce que la diplomatie iranienne compte faire. En attendant, on répète à Beyrouth que le Liban n’appuiera aucune condamnation qui figurerait dans un éventuel projet de résolution que les États-Unis soumettraient au Conseil de sécurité, surtout que Moscou et Pékin ne se sont toujours pas exprimés sur la question. La réaction libanaise la plus plausible serait naturellement l’abstention.
Il n’en reste pas moins que Washington s’active à rassembler une multitude de réactions internationales contre Téhéran avec, dans l’objectif, de nouvelles sanctions. Et pourtant, note un haut responsable libanais qui a reçu les informations américaines disponibles, c’est « beaucoup de bruit pour pas grand-chose », surtout que l’Iranien arrêté n’a livré aucun indice pouvant incriminer quelque responsable iranien que ce soit.
Un fait est notable : l’administration Obama a tenu à informer le Liban deux fois. La première via l’ambassadeur en poste à Washington Antoine Chédid, invité comme tous ses collègues au département d’État et chargé de transmettre la volonté US de voir le Liban approuver toutes les sanctions qui seront adoptées en vertu de la légalité internationale. La seconde s’est effectuée via le Palais de Verre, puisque le Liban est membre non permanent du Conseil de sécurité. C’est la représentante américaine Susan Rice qui a tout expliqué à son homologue libanais, Nawaf Salam.
commentaires (2)
Pourquoi veulent-ils nous mêler dans leurs affaires louches ? Qu'ils publient au grand jour des preuves irréfutables, s'ils en ont, et tout le monde jugera quoi faire. Raison de plus à nos décervelés élus de se réunir immédiatement et de s'entendre sur tout avant que la bourrasque ne nous emporte, sur son passage, sans que nous le sachions. Anastase Tsiris
Anastase Tsiris
04 h 45, le 14 octobre 2011