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À La Une - Liban

Loi électorale : la sous-commission décroche un sursis de 15 jours pour parvenir à un accord

Les travaux se focaliseront sur une loi mixant les scrutins majoritaire et proportionnel.

Les commissions conjointes ont décidé mercredi de proroger de 15 jours le mandat de la sous-commission électorale. Photo Annahar.

Alors qu'elle avait enchainé 18 séances et n'avait abouti à rien, la sous-commission électorale a décroché, mercredi, un délai de 15 jours. Les commissions parlementaires conjointes ont en effet approuvé, ce matin au Parlement à Beyrouth, la proposition de sursis émise mardi, par le député des Forces libanaises Georges Adwan.

 

Ce sursis a le mérite de permettre de contourner le problème du boycott par le Courant du Futur des commissions parlementaires, conformément à la décision du 14 Mars de s’abstenir de participer à toute réunion à laquelle seraient présents des membres du gouvernement. Les Kataëb et Forces libanaises, également membres de l'Alliance du 14 Mars, avaient toutefois décidé de ne pas boycotter les commissions parlementaires.

 

Cette prorogation devrait en outre être mise à profit pour étudier un système combinant les scrutins majoritaire et proportionnel en prévision des législatives du printemps prochain. En clair, une formule rejoignant celle de la commission Fouad Boutros.

 

La prochaine réunion de la sous-commission est prévue lundi 4 février, alors que Saad Hariri, le chef du courant du Futur, pourrait présenter, jeudi, un projet de loi.

 

La sous-commission électorale, qui regroupe des représentants de toutes les forces politiques, avait discuté sans succès de plusieurs projets de loi, dont celui du Rassemblement orthodoxe (qui prévoit l’élection par chaque communauté de ses députés au scrutin proportionnel), du projet de loi divisant le Liban en 50 circonscriptions et d'un autre soumis par le gouvernement basé sur 13 circonscriptions et un scrutin proportionnel.

 

Aujourd'hui, les divergences demeurent profondes, non seulement entre le 14 et le 8 Mars, mais également au sein d’un même camp, notamment entre les composantes du 14 Mars.

Au cœur du débat figure notamment la proposition de loi du Rassemblement orthodoxe, rejetée par le courant du Futur, le PSP de Walid Joumblatt et les indépendants du 14 Mars, en plus du président de la République, mais soutenue par les partis chrétiens de l'opposition et de la majorité. Le Hezbollah a également annoncé, vendredi dernier, soutenir ce projet de loi.

 

Le président de cette sous-commission, Robert Ghanem, a indiqué mercredi que le chef du Législatif Nabih Berry avait invité les commissions conjointes à des réunions ouvertes à partir du 18 février pour discuter des différents projets de loi électorale.

"J’espère qu’avec l’appui de M. Berry nous aboutirons à une loi qui satisfera tous les Libanais", a déclaré M. Ghanem, à l’issue de la réunion des commissions parlementaires conjointes.

 

M. Berry avait appelé à la réunion des commissions conjointes aujourd'hui après l’échec de la commission ad hoc de parvenir à un terrain d’entente entre les différents protagonistes sur une loi électorale.

 

Après l'annonce de la prorogation, le député Kataëb (opposition) Samy Gemayel, a exprimé l'espoir que la sous-commission électorale parvienne enfin à un accord sur une loi électorale. "Les discussions porteront sur le système majoritaire soutenu par le 14 Mars et le scrutin proportionnel proposé par le 8 Mars", a-t-il dit.

 

Son collègue du Courant patriotique libre (CPL, majorité), Alain Aoun, a averti qu’il ne participera plus à d’éventuelles réunions de la sous-commission électorale une fois le délai de 15 jours achevé. "Contrairement aux informations véhiculées, nous sommes flexibles dans nos discussions sur une nouvelle loi électorale", a-t-il affirmé, ajoutant : "Nous sommes à la recherche d’une loi qui garantirait une représentation juste et nous resterons ouverts à toutes les négociations".

 

Georges Adwan a, de son côté, assuré que le projet de loi du Rassemblement orthodoxe jouit toujours du soutien le plus large. "Nous ne voulons exclure personne et nous voulons assurer à toutes les parties leurs droits", a déclaré le député des FL. "Notre alliance avec le Courant du Futur sera maintenue quelle que soit la loi adoptée", a-t-il dit.

 

Il a précisé que si la sous-commission ad hoc ne parvient pas à s’entendre sur une loi électorale, les commissions conjointes se réuniront alors jusqu’à l’adoption d’une loi électorale.

 

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Alors qu'elle avait enchainé 18 séances et n'avait abouti à rien, la sous-commission électorale a décroché, mercredi, un délai de 15 jours. Les commissions parlementaires conjointes ont en effet approuvé, ce matin au Parlement à Beyrouth, la proposition de sursis émise mardi, par le député des Forces libanaises Georges Adwan.
 
Ce sursis a le mérite de permettre de contourner le...
commentaires (2)

Si la poule avait des oeufs elle les aurait pondus déjà...

SAKR LEBNAN

11 h 46, le 30 janvier 2013

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Commentaires (2)

  • Si la poule avait des oeufs elle les aurait pondus déjà...

    SAKR LEBNAN

    11 h 46, le 30 janvier 2013

  • Le coeur des Forces libanaises parait suspendu entre le CPL et le courant du Futur .... A suivre Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    09 h 02, le 30 janvier 2013

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