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À La Une - Liban - Finance

Un stratège de Merrill Lynch livre ses prévisions pour 2013

L’année 2013 devrait être plus clémente que l’année en cours pour ce qui est de la conjoncture économique. Dans une entrevue accordée à « L’OLJ », l’expert financier Johannes Jooste, stratège de portefeuille chez Merrill Lynch, souligne en outre qu’il faut privilégier les actions aux obligations et se montre confiant quant aux politiques monétaires de la Fed et de la BCE.

M. Johannes Jooste lors de son passage au Liban. Photo Hassan Shaaban/The Daily Star

« Les perspectives économiques semblent s’améliorer vu les indices économiques encourageants de ces dernières semaines » a confié à L’Orient-Le Jour Johannes Jooste, stratège de portefeuille chez Merrill Lynch pour la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique du Nord). C’est à l’occasion d’un passage au Liban que le responsable de la banque d’investissement américaine a indiqué que l’impressionnante course obligataire de ces dernières années touchait à sa fin. « La croissance devrait commencer à prendre le relais de la politique en tant qu’élément-clé pour les investisseurs en 2013 », prévoit l’expert qui appelle en outre à privilégier les actions puisque les rendements obligataires ont atteint « des plus bas historiques ». Et d’ajouter : « Les actions devraient être plus performantes que les placements à revenu fixe en 2013. » M. Jooste explique que l’écart de valorisation entre les obligations et les actions est actuellement à son niveau le plus favorable pour les actions sur une période de 25 ans. « Les politiques monétaires accommodantes de la Fed et de la BCE semblent porter leurs fruits », ajoute-il.
En ce qui concerne les évènements régionaux et leurs conséquences sur la confiance des investisseurs au Liban, M. Jooste souligne que les perturbations à caractère sécuritaire et politique se produisent à un très mauvais timing. Il explique ainsi que les investisseurs sont de moins en moins enclins à prendre des risques dans un environnement dominé non seulement par la crise syrienne, mais également par la dette souveraine européenne. Les effets de cette dernière devraient se faire ressentir au cours du premier semestre de 2013. « Le tourisme et les échanges au Liban se feront dans un environnement sous pression ; la proximité avec l’Europe et les risques politiques n’aidant pas », souligne l’expert. Il s’attend toutefois à ce que l’économie libanaise bénéficie positivement d’un frein de la récession européenne au deuxième trimestre, ainsi que d’une redynamisation des économies émergentes. Reprenant les chiffres du Fonds monétaire international (FMI), Johannes Jooste prévoit une croissance de 2,5 % au Liban en 2013. Pour ce qui est de l’incidence des cours pétroliers, l’expert souligne que l’économie libanaise ne devrait pas être affectée outre mesure et qu’une augmentation potentielle de 5 à 10 % des cours serait absorbée par le taux d’inflation libanais.
Pour ce qui est des investisseurs du Golfe, Johannes Jooste explique que même s’ils sont plus enclins à prendre des risques, ils sont moins attirés par le pays du Cèdre, notamment depuis la mise en garde de certains gouvernements contre la visite de leurs ressortissants au Liban. Selon l’expert, les investisseurs du Golfe tendent à investir dans l’or et le pétrole. Le ratio de la dette au PIB (134 %) est également un facteur qui réduit la marge de manœuvre à long terme, indique-t-il. C’est pour cela qu’il préconise de mettre en place des solutions à court terme pour booster la croissance.
Par ailleurs, M. Jooste a souligné que la croissance chinoise totaliserait 8,1 % en 2013, en hausse des 7,7 % enregistrés en 2012. L’Inde devrait elle aussi connaître une augmentation de sa croissance à 6,9 % (contre une prévision de 5,6 % pour 2012).

 

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