Rechercher
Rechercher

Liban - L’éclairage

Présidentielle : l’Iran fait monter les enchères pour faciliter l’échéance

Un homme d'affaires libanais qui se trouvait récemment à Moscou, où il a rencontré un responsable russe chargé des dossiers du Proche-Orient, rapporte la volonté exprimée par la Russie de voir élire un président libanais au plus tôt. Il s'agit d'une échéance d'autant plus importante selon Moscou qu'il s'agit du seul président chrétien de la région, d'où sa forte symbolique en termes de préservation de la diversité communautaire de plus en plus menacée dans cette partie du monde. À l'instar des évêques catholiques qui ont fait assumer à l'Occident et à la France en particulier, la responsabilité de ce qui arrive aux chrétiens, la Russie a pointé à son tour un doigt accusateur envers l'Occident lui reprochant d'avoir asséché le Proche-Orient de sa composante chrétienne.

L'homme d'affaires libanais révèle par ailleurs que le vice-ministre russe des Affaires étrangères et représentant spécial du président de la Fédération de Russie pour le P-O, Mikhaïl Bogdanov, ne se rendra pas dans la région tant qu'il n'y a pas de nouveau, au Liban notamment si l'élection présidentielle n'a pas eu lieu entre-temps.
M. Bogdanov, qui a effectué une visite en Iran il y a quelque temps, en est revenu déçu, n'ayant pas pu arracher à ses interlocuteurs un engagement ferme en vue de faciliter l'échéance présidentielle. Devant leur visiteur, les responsables iraniens ont placé des conditions en contrepartie de leur intercession dans ce dossier, une attitude que les Russes ont placée sous la rubrique du chantage, destinée à obtenir un prix cher en contrepartie de leur aide. Selon un ancien ministre du 14 Mars, les Iraniens sont à la recherche d'une reconnaissance internationale et régionale de leur rôle et tentent de monnayer ce dossier en politique. L'ancien ministre précise que les Russes aussi bien que les Occidentaux continuent de refuser d'entamer des négociations et des marchandages avec l'Iran sur cette échéance, conscients du fait que la facture à payer en contrepartie serait lourde.


(Lire aussi : Présidence : la troïka cachée qui tient les rênes du pays…)

 

Pour les Russes, la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, est une opportunité à saisir, dans la mesure où ce dernier a l'aval de toutes les composantes communautaires aussi bien sunnites, chiites que chrétiennes. De surcroît, sa candidature n'a pas été rejetée par l'Arabie saoudite, et pourrait même servir de rencontre pour les intérêts iraniens et saoudiens. Bref, pour les Russes, M. Frangié est parvenu à réunir autour de lui une plus grande unanimité que son concurrent, le chef du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme Michel Aoun.

De sources russes, on apprend que les obstacles protocolaires qui entravaient la visite du président de la Chambre Nabih Berry à Moscou, pour rencontrer le président Vladimir Poutine, ont été surmontés. Le leader chiite n'a plus qu'à définir la date de la rencontre que les responsables russes considèrent comme d'une haute importance, M. Berry pouvant user de son influence pour permettre la réalisation de cette échéance. D'ailleurs, le président français François Hollande avait déjà fait assumer au chef du législatif, lors de sa dernière visite au Liban, la responsabilité à ce niveau, laissant entendre qu'il était de son devoir de convoquer les députés à des séances ininterrompues jusqu'à l'élection d'un président.

 

(Lire aussi : Présidentielle : puisqu'une majorité pro-Aoun existe, qu'attend encore le Hezbollah pour cesser son boycott ?)

 

C'est pour tenter de dépasser ce blocage et promouvoir la candidature de Michel Aoun, notamment auprès du chef du courant du Futur Saad Hariri, que le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, s'active ces derniers temps, multipliant les rencontres dans l'espoir d'une percée. À ce jour, M. Geagea s'est entretenu avec plusieurs conseillers de M. Hariri, des députés et des membres influents au sein du Courant patriotique libre, pour tenter de lever les obstacles. M. Hariri persiste cependant dans son refus d'avaliser la candidature de M. Aoun et affirme qu'il continuera de soutenir M. Frangié tant que ce dernier n'aura pas retiré sa candidature. Les rencontres entre M. Geagea et ses interlocuteurs ont été l'occasion pour ces derniers d'exprimer leurs appréhensions et craintes suscitées par la candidature du chef du bloc du Changement et de la Réforme, à la lumière notamment de son alliance avec le Hezbollah. Les plus sceptiques réclament ainsi des garanties, mais le courant du Futur reste hésitant et rechigne à soutenir une personnalité officiellement soutenue par l'axe syro-iranien alors que l'antagonisme entre l'Iran et l'Arabie saoudite est à son apogée.

Les informations sur une prochaine rencontre entre MM. Aoun et Hariri se confirment entre-temps, et les milieux aounistes estiment qu'elle pourrait constituer un prélude à une formule d'entente qui pourrait amener le chef du courant du Futur à changer d'avis.

 

Lire aussi
Le Conseil de sécurité préoccupé par « l'incapacité » du Parlement à élire un chef de l'État

 

Pour mémoire
Peu de chances pour une percée présidentielle, selon le 8 Mars

Geagea : Sans le Hezbollah, Aoun perdra la bataille face à Frangié

 Fatfat : Hariri n'a pas évoqué « un cinquième candidat » avec des ministres des AE

Un homme d'affaires libanais qui se trouvait récemment à Moscou, où il a rencontré un responsable russe chargé des dossiers du Proche-Orient, rapporte la volonté exprimée par la Russie de voir élire un président libanais au plus tôt. Il s'agit d'une échéance d'autant plus importante selon Moscou qu'il s'agit du seul président chrétien de la région, d'où sa forte symbolique en...

commentaires (1)

UN AMI ARABE QUI SE TROUVAIT RECEMMENT À MOSCOU OÙ IL A RENCONTRÉ UN AUTRE AMI À LUI QUI CONNAIT L'AMI PERSONNEL À UNE PETITE AMIE À POUTIN. CELLE LÀ AVAIT VISITÉ LE PROCHE ORIENT AVEC SA MÈRE EN 2 000. DONC ELLE CONNAIT ET QU'ELLE EST AU COURANT DE TOUT CE QUI SE PASSE CHEZ NOUS. DONC MON AMI À MOI M'A DIT QU'IL DOIT Y AVOIR TROIS POSSIBILITÉS CONCERNANT LA PRÉSIDENTIELLE. LA 1ÈRE C'EST QU'ON VA ÉLIRE AOUN OU FRANGIEZ, LA 2ÈME CA SERA UN CHRÉTIEN MARONITE QU'ON CONNAIT PAS ENCORE SON NOM ET LA 3ÈME, ÇA VA DURER ENCORE ET RESTER TEL QUELLE. J'AI REMERCIÉ MON AMI POUR CES INFORMATIONS IMPORTANTES QUE JE VOUS TRANSMET GRATUITEMENT. GEBRAN EID

Gebran Eid

23 h 10, le 23 juillet 2016

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • UN AMI ARABE QUI SE TROUVAIT RECEMMENT À MOSCOU OÙ IL A RENCONTRÉ UN AUTRE AMI À LUI QUI CONNAIT L'AMI PERSONNEL À UNE PETITE AMIE À POUTIN. CELLE LÀ AVAIT VISITÉ LE PROCHE ORIENT AVEC SA MÈRE EN 2 000. DONC ELLE CONNAIT ET QU'ELLE EST AU COURANT DE TOUT CE QUI SE PASSE CHEZ NOUS. DONC MON AMI À MOI M'A DIT QU'IL DOIT Y AVOIR TROIS POSSIBILITÉS CONCERNANT LA PRÉSIDENTIELLE. LA 1ÈRE C'EST QU'ON VA ÉLIRE AOUN OU FRANGIEZ, LA 2ÈME CA SERA UN CHRÉTIEN MARONITE QU'ON CONNAIT PAS ENCORE SON NOM ET LA 3ÈME, ÇA VA DURER ENCORE ET RESTER TEL QUELLE. J'AI REMERCIÉ MON AMI POUR CES INFORMATIONS IMPORTANTES QUE JE VOUS TRANSMET GRATUITEMENT. GEBRAN EID

    Gebran Eid

    23 h 10, le 23 juillet 2016

Retour en haut