Le bloc aouniste se défend de chercher à nuire aux rapports avec l’Arabie saoudite

Le bloc du Changement et de la Réforme a réitéré hier « la position de principe et la ligne politique » du bloc et plus précisément celle du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil. Ce dernier avait tenu, lundi, une conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres, sur fond de la polémique relative à la décision de l'Arabie saoudite de suspendre son aide de trois milliards de dollars à l'armée libanaise.
À l'issue de la réunion hebdomadaire du bloc, l'ancien ministre, Salim Jreissati, a donné lecture du communiqué dans lequel le groupe aouniste exprime sa « déception suite aux attaques qui ont ciblé le ministre des Affaires étrangères pour ses positions, d'autant que ce dernier venait d'exprimer sa solidarité avec l'Arabie saoudite ». « Le bloc regrette l'exploitation de la position du ministre des Affaires étrangères et chef du Courant patriotique libre qui a avalisé sans aucune réserve le communiqué du gouvernement, ayant même exprimé une position encore plus avancée », a poursuivi M. Jreissati, dénonçant au passage les « mauvaises intentions » en jeu. « Assez d'interpréter nos positions et nos convictions ! », a-t-il lancé.
L'ancien ministre a réaffirmé « l'identité et l'appartenance arabe du Liban », telle que prévue par la Constitution, rappelant que le Liban est un membre fondateur de la Ligue arabe.
Citant à titre d'exemple la position reflétée par son bloc le 12 janvier 2016, à l'occasion de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères au Caire, il a indiqué que « le Liban peut être fier de la position exprimée lors de ce conseil. Il peut également être fier de sa diplomatie avant-gardiste en matière de préservation des intérêts suprêmes de la nation (...) et ce, sans porter atteinte à l'harmonie et à l'unanimité arabe ».
« Notre ligne politique est claire et personne ne peut faire de surenchères pour ce qui est de notre attachement à l'Arabie saoudite et aux pays du Golfe, un attachement qui est équivalent à leur attachement au Liban », a conclu M. Jreissati avant d'exprimer le souhait que soit mis fin à la querelle médiatique autour de cette affaire.