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Lifestyle - Papilles

Émile Slailaty : La cuisine ? Un festival des sens

Un grand sourire, de l'humour, de la gentillesse et une immense générosité. Émile Slailaty n'est pas un cuisinier professionnel, il est réalisateur de films publicitaires et de programmes de télévision. Et pourtant, tous ses amis et les gens du milieu connaissent ses grandes tablées et son talent culinaire. D'ailleurs, il les réunit régulièrement chez lui autour de plats qu'il crée en se fiant exclusivement à son instinct, ses sens et ses papilles. «La table de ma salle à manger a initialement huit places. Mais on se serre, on ajoute une deuxième table et on devient souvent une vingtaine de personnes à partager un repas», confie-t-il,
heureux.


Pour lui, la cuisine est synonyme de partage, de créativité et de sensualité. «J'ai commencé à cuisiner à 20 ans. Je vivais seul à Beyrouth et il fallait bien que je mange! Ensuite, les choses se sont développées à l'université, avec les tournages. Nous étions étudiants et nous remplissions plusieurs tâches sur le plateau. J'étais, entre autres, cuisinier... Nous devions, avec de petits budgets, nourrir toute une équipe et préparer des plats consistants », raconte cet ancien élève de l'Iesav. Il emprunte alors un livre de cuisine appartenant à sa mère et choisit des plats à base de riz, de fèves, de pommes de terre... Bref de quoi rassasier, à bas prix, une équipe affamée.


Fier, il raconte qu'il sait préparer tous les plats libanais, du poulet au riz à la kafta au four, et même les décliner en version plus saine. «Je me suis découvert une intolérance au gluten. Je fais donc attention, parfois, en mangeant plus sain et j'adapte les recettes. Au lieu de mettre du riz et de la viande dans les courgettes farcies ou la kebbé, j'opte pour le borghol à base d'avoine et la viande de soya», note-t-il.
«Cuisiner me rend heureux... Cet exercice m'aide à dégager tout mon stress après de longues périodes de tournage ou d'interminables journées de travail», poursuit-il, confiant qu'il aime également suivre les programmes culinaires des chaînes télévisées spécialisées.


Pour lui, la cuisine est un festival des sens. « J'aime la texture des aliments, leur couleur, leur odeur. Imaginez par exemple le parfum des champignons qu'on fait revenir dans du beurre, du vin et des herbes fines, ou encore celui d'un rôti mariné en train de cuire au four», décrit ce jouisseur qui sait mettre l'eau à la bouche de ses interlocuteurs. Son visage s'éclaire quand il évoque les plats qu'il prépare, partageant volontiers les détails des recettes qu'il invente en misant surtout sur les marinades, les herbes fines, les épices. «Je m'inspire beaucoup de ce que je lis. Mais je ne cuisine jamais en ayant un livre sous les yeux. Je préfère laisser libre cours à mes sens et ma créativité. Au début, je ratais certaines recettes, mais maintenant je réussis à marier les ingrédients», dit-il, précisant qu'il ne prépare ni dessert ni pâtisserie. «C'est plus difficile que la cuisine car si on ne suit pas la recette à la lettre le ratage est inévitable.»
«Pour moi, une journée sans bien manger est une journée perdue. Je me sens triste si je dois déguster un plat qui n'est pas bon. Un plat savoureux, le soir, efface les frustrations d'une mauvaise journée », affirme-t-il.


Émile Slailaty ne cuisine jamais en petites quantités, même quand il mange seul. Et quand il reçoit des amis, ce qui est assez courant, il leur donne inévitablement à la fin du repas des portions à emporter. La plupart des privilégiés qui partagent sa table aiment, comme lui, la bonne chère. Mais pour certaines fines bouches, qui préfèrent ce qu'il appelle les kid's meal (le repas enfant inventé par les chaînes de fast-food américaines), qui ont des intolérances ou n'aiment pas vraiment manger, il concocte un plat simple. «Une salade avec beaucoup de laitue par exemple...», confie-t-il, dans un éclat de rire.


Outre le fait de cuisiner, le chef improvisé a un autre hobby qui se rapporte à la restauration. «J'aime découvrir des restaurants. Quand je pars en voyage, c'est la première chose que je fais. Je demande aux locaux, je m'informe avant de déguster leurs plats. Puis je partage mes critiques sur des sites Internet spécialisés.»
Dans ses projets, ses rêves, Émile Slailty aimerait réaliser un premier film pour le cinéma et s'inscrire dans une école de cuisine. Histoire d'apprendre un peu plus à travailler les aliments qu'il aime, sans pour autant changer de carrière.

 

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