Rechercher
Rechercher

Liban - Congrès de Munich

Bassil réclame le retour « en sécurité » des réfugiés syriens

Tammam Salam s’est entretenu avec Staffan de Mistura à Munich. Photo Ani

Le Groupe de soutien international à la Syrie, en réunion hier à Munich, a accepté une proposition du ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil qui a réclamé le retour « en sécurité » des réfugiés syriens, et non pas « volontaire », comme l'indiquait la feuille de route pour un cessez-le-feu en Syrie présentée lors de la réunion. M. Bassil a émis cette suggestion lors de sa participation au Congrès des ministres des Affaires étrangères dont le but est d'arriver à un cessez-le-feu qui permettrait le retour des réfugiés et l'octroi d'aides humanitaires. La feuille de route pour le cessez-le-feu est une suggestion américaine de trois pages, qui a été présentée hier par le secrétaire d'État américain, John Kerry, et débattue lors de la réunion. Le terme « volontaire » a été retiré de la proposition à la demande de M. Bassil.

Le ministre des Affaires étrangères a également participé hier à l'ouverture du Congrès de Munich pour la sécurité, aux côtés du Premier ministre Tammam Salam. M. Salam a profité de sa présence à Munich pour s'entretenir avec plusieurs personnalités. Il s'est réuni avec l'émissaire du secrétaire général des Nations unies en Syrie, Staffan de Mistura, avec lequel il a évoqué les efforts diplomatiques déployés en vue de régler la crise syrienne. M. Salam a fait part à M. de Mistura du fardeau que porte le Liban à cause du dossier des réfugiés syriens. Il a également indiqué que le pays ne recevait pas assez d'aides pour faire face à cette situation.

Les armes françaises
Le Premier ministre a également rencontré le ministre français de la Défense, Jean-Yves LeDrian. Ce dernier a exprimé ses craintes de voir « l'instabilité politique au Liban déteindre sur la situation sécuritaire du pays ». Il a en outre assuré à M. Salam que les armes françaises promises à l'armée libanaise, dans le cadre du don de trois milliards de dollars de l'Arabie saoudite, allaient être livrées à temps. M. Salam s'est par ailleurs entretenu avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui a mis l'accent sur la nécessité « d'élire un président de la République ». Il a également rencontré le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Chucri, la ministre des Affaires européennes du Land de Bavière, Beate Merk, et le président du Kurdistan irakien, Massoud Barazani.

M. Bassil a pour sa part participé à une conférence sur le thème « Establishing Governance in Fragile States », organisée par la BMW Foundation pour le dialogue entre les pays, les peuples et les cultures. Cette conférence, organisée en marge du Congrès de Munich pour la sécurité, a exploré les moyens par lesquels la communauté internationale pouvait mieux prévenir les conflits et reconstruire des structures gouvernementales solides. « Au Liban, nous avons fait de notre mieux pour contenir le terrorisme afin de maintenir la stabilité de nos institutions et l'équilibre de notre tissu social », a déclaré M. Bassil. « Nous avons prouvé notre capacité à faire face aux pressions qui menacent notre économie, et ce grâce à la solidité de notre secteur bancaire », a-t-il dit. « Malgré le peu de ressources dont nous disposons, nous accueillons plus d'un million et demi de réfugiés syriens. Notre peuple et nos institutions ont fait preuve d'une générosité sans pareille dans l'accueil des Syriens, à l'heure où les promesses internationales de nous venir en aide financièrement et d'alléger le poids démographique des réfugiés au Liban n'ont pas été tenues », a-t-il dénoncé.

M. Bassil a également évoqué le danger de l'implantation des réfugiés syriens au Liban. « Nous vivons aujourd'hui des conditions difficiles parce que la communauté internationale essaie de nous imposer un certain langage concernant le retour volontaire des réfugiés, ce qui ne peut s'appliquer à notre situation », a-t-il conclu.

 

Lire aussi
Pourquoi la trêve en Syrie est un leurre

 

Pour mémoire
Salam, retour de Londres : Pas d'implantation des réfugiés syriens au Liban

Genève 3 sous le choc de la levée du siège de Nebbol et Zahra'..., le décryptage de Scarlett Haddad

Le PM islandais à « L'OLJ » : Le Liban subit noblement, mais injustement, le flux des réfugiés

Le Groupe de soutien international à la Syrie, en réunion hier à Munich, a accepté une proposition du ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil qui a réclamé le retour « en sécurité » des réfugiés syriens, et non pas « volontaire », comme l'indiquait la feuille de route pour un cessez-le-feu en Syrie présentée lors de la réunion. M. Bassil a émis cette suggestion lors...

commentaires (2)

BRAVO BASSILO... CETTE FOIS-CI IL A SORTI SON STYLO À LA JOHN WAYNE ! QUAND AU RUSSE QUI CONSEILLE L'ÉLECTION D'UN PRÉSIDENT IL N'A QU'À EXERCER DES PRESSIONS SUR CEUX QU'IL DÉFEND EN SYRIE... CAD IRANIENS ET ACCESSOIRES... DANS CE SENS ET LES OBLIGER À EXÉCUTER...

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 35, le 13 février 2016

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • BRAVO BASSILO... CETTE FOIS-CI IL A SORTI SON STYLO À LA JOHN WAYNE ! QUAND AU RUSSE QUI CONSEILLE L'ÉLECTION D'UN PRÉSIDENT IL N'A QU'À EXERCER DES PRESSIONS SUR CEUX QU'IL DÉFEND EN SYRIE... CAD IRANIENS ET ACCESSOIRES... DANS CE SENS ET LES OBLIGER À EXÉCUTER...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 35, le 13 février 2016

  • Dans cette question de "retour en sécurité" -et non "volontaire"- des réfugiés syriens, les Libanais sont à l'unanimité avec le ministre Bassil. Bravo au ministre !

    Halim Abou Chacra

    06 h 39, le 13 février 2016

Retour en haut