Pour la huitième commémoration de l'assassinat du commandant Wissam Eid et de l'adjudant-chef Oussama Merheb, une cérémonie a été organisée à Deir Ammar en présence d'un grand nombre d'officiels, dont notamment le ministre de la Justice, Achraf Rifi, du député Kazem Kheir, représentant le chef du courant du Futur, Saad Hariri, des députés Mouïne Merhebi, Nidal Tohmé, Kassem Abdel Aziz, ainsi que d'un représentant du député Mohammad Safadi, d'Adnane Hassan, père du général Wissam Hassan, également assassiné en 2012, et de responsables des Forces de sécurité intérieure.
Dans son discours, Achraf Rifi a rendu un vibrant hommage à Wissam Eid, et salué en même temps la mémoire des martyrs de la révolution du Cèdre, avant de réaffirmer son attachement aux principes de cette révolution.
Évoquant la présidentielle, il n'est pas allé par quatre chemins pour exprimer son opposition aux deux candidatures de Sleiman Frangié, quoique soutenue par Saad Hariri, chef du courant du Futur dont il est proche, et de Michel Aoun, appuyée par le chef des FL, Samir Geagea, un autre pôle du 14 Mars.
Un président rassembleur
« Nous voulons un président qui ne se soit jamais vanté d'être un frère pour un tyran (le président syrien, Bachar el-Assad), qui ne fasse pas assumer au Liban les conséquences d'une relation avec un régime despotique, un président qui ne dilapide pas son histoire et la dignité des martyrs à cause de sa soif de pouvoir et qui n'a pas porté atteinte à la mémoire des martyrs. Nous voulons un président dont l'élection ne sera pas une récompense pour son passé égoïste et destructeur, un président incapable de faire des concessions, au détriment de la sécurité du pays, mais un président capable de faire face au terrorisme de ceux qui ont envoyé Michel Samaha et ses engins meurtriers », a déclaré Achraf Rifi, avant de se prononcer pour un président « rassembleur (...) à même de pouvoir préserver les relations du Liban avec les pays arabes et qui ne serve pas de cheval de Troie pour l'Iran ».
« Si nous tenons ces propos, a indiqué le ministre, c'est pour répéter ce que nous avons déjà dit : "Non à un président subordonné au régime syrien et à l'Iran, quel qu'il soit." Nous ne voyons pas de différences entre l'un et l'autre parce que les orientations des deux sont en contradiction totale avec les constantes nationales défendues par le 14 Mars. » Il a appelé « la totalité des composantes de cette alliance et le peuple qui a réalisé cette journée magnifique à exprimer de toutes leurs forces leur opposition à cette capitulation devant l'Iran et le régime syrien ».
Sur un autre plan, il convient d'indiquer que la Direction générale des FSI a également organisé une cérémonie commémorative sur les lieux de l'attentat à Hazmieh en hommage à Wissam Eid et à ceux qui sont morts dans l'attentat : Oussama Merheb, Raja Moghrabi, Saïd Azar, Alain Sandouk et Élias Farès.
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commentaires (4)
Bien dit ! Donc subordonné à qui alors ?????
FRIK-A-FRAK
17 h 27, le 25 janvier 2016