Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole - Carole H. DAGHER

Ode à la France

Ah ! je voudrais,
Je voudrais n'être pas français pour pouvoir dire
Que je te choisis, France, et que, dans ton martyre,
Je te proclame, toi que ronge le vautour,
Ma patrie et ma gloire, et mon unique amour !
(Victor Hugo, À la France)

Terre de France, à chaque tournant de ton histoire, épique ou tragique, Victor Hugo porte la voix, élève l'esprit, toujours, à la hauteur de ton nom. Ton nom que la nature et les hommes ont spontanément jumelé à l'épithète « douce », ton nom qui, dans la conscience des hommes, telle une promesse, luit comme un ostensoir.
Alors, douce France,
Pour Hugo et pour Verlaine,
Pour Pascal et pour Voltaire,
Pour Ronsard et pour Montaigne,

Ton combat est le nôtre et ta blessure au cœur aussi, toi, patrie des hommes, de leurs droits et de leurs plus nobles aspirations.
Relève-toi, Marianne, l'étendard à la main,
Et parce que le monde reconnaît ta voix et qu'il reprend ton chant à plein gosier,
Retourne-toi un peu, avant de t'élancer,
Écoute Baudelaire, et souviens-toi de toi.
« Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige. »

Ton passé lumineux, patrimoine d'humanité.

Par tes poètes et par tes saints,
Par tes chemins de foi, en Dieu ou bien en l'homme,
Par l'Ave de Gounod et par Rouget de Lisle,
Fille aînée de l'Église ou égérie des peuples,
Par la croix de Lorraine et le bonnet phrygien,
Par Notre-Dame de Paris et Notre-Dame de Lourdes,
Du temps des cathédrales à la Grande Dame Eiffel,
Du château de Versailles à l'Assemblée nationale,
Reine ou républicaine, tu es universelle,
Et ta « légende des siècles » a tissé une trame,
Celle du merveilleux, dans notre imaginaire,
Baptême de Clovis et chanson de Roland,
École de Charlemagne et forêt de Merlin,
Épée du roi Arthur, Graal des chevaliers.

Carmagnoles et farandoles,
La France est une comptine chantée dès le berceau,
Pailletant l'enfance de rires et d'étoiles,
De l'Afrique au Levant, de l'Asie aux Antilles,
Des rives de l'Ontario aux bayous de Louisiane,
Et sur les flancs enneigés du Liban.

Là-bas, sous le cèdre millénaire,
Flotte depuis des siècles un doux parfum de lys,
Jusqu'au jour où le cèdre étendit ses ramures
Sur l'emblème bleu blanc rouge de la « tendre mère »,
Avant d'être à son tour planté en terre gaullienne,
À Colombey-les-deux-Églises, sur la butte de Lorraine.

Belle et généreuse France, déjà tu te relèves,
Pour les lettres encore à écrire au fronton de l'avenir,
Pour le génie et la médecine, et la science,
Et pour les arts, et l'élégance et le bonheur,
Et la saveur des jours et le vin des retrouvailles,

Pour tous les Pasteur et les Marie Curie,
Pour tous les Monet et les amoureux de Peynet,
Pour Paris, Ville de lumière, de Piaf, d'Apollinaire,
Et pour la civilisation dont tu es phare.

Marche encore devant les nations,
Toi qui as donné une langue à l'amour,
À la liberté ses trois couleurs,
Et le poème d'Éluard,

Parce que ta culture est un pays qu'on habite,
Un sol fécond où s'épanouit l'être humain,
Que ton drapeau tricolore claque au vent des sommets,

Et parce que, comme la terre au soleil,
Le monde réchauffe son âme aux rayons de la France.


Carole H. DAGHER (Écrivaine)

Ah ! je voudrais,Je voudrais n'être pas français pour pouvoir direQue je te choisis, France, et que, dans ton martyre,Je te proclame, toi que ronge le vautour,Ma patrie et ma gloire, et mon unique amour !(Victor Hugo, À la France)
Terre de France, à chaque tournant de ton histoire, épique ou tragique, Victor Hugo porte la voix, élève l'esprit, toujours, à la hauteur de ton nom. Ton nom...

commentaires (3)

BIEN DIT MAIS L'EXALTATION UN PEU TROP TIRÉE... POUR EFFLEURER L'IMAGINAIRE !

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 25, le 20 novembre 2015

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • BIEN DIT MAIS L'EXALTATION UN PEU TROP TIRÉE... POUR EFFLEURER L'IMAGINAIRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 25, le 20 novembre 2015

  • La France, la tendre mère ! Ce chant d'amour pour la France, pour le général de Gaulle et sa Croix de Lorraine équivaut au slogan d'amour pour la France de Thomas Jefferson (1743-1826) le plus francophile des présidents américains : "Chaque homme a deux patries, la sienne et la France."

    Un Libanais

    09 h 15, le 20 novembre 2015

  • On dirait, tout à fait, l'Iran !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 46, le 20 novembre 2015

Retour en haut