L'Iran a dénoncé mardi les déclarations "arrogantes et abjectes" du ministre saoudien des Affaires étrangères Adel Jubeir qui a accusé les autorités iraniennes de s'ingérer dans les affaires des Etats de la région.
La porte-parole de la diplomatie iranienne, Marzieh Afkham, cité par l'agence officielle Irna, a dénoncé "des propos abjects arrogants et non diplomatiques".
L'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite sont les deux principales puissances rivales de la région. Elles s'opposent ouvertement à propos des conflits en Syrie, en Irak et au Yémen, et des tensions à Bahreïn et au Liban.
Téhéran apporte avec Moscou un soutien financier et militaire au régime du président syrien Bachar el-Assad alors que l'Arabie saoudite soutient les groupes rebelles syriens.
"Nous espérons que l'Iran changera de politique et renoncera à ses ingérences dans les affaires des Etats de la région, dont le Liban, la Syrie, l'Irak et le Yémen", a dit lundi M. Jubeir dans une conférence de presse avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier qui s'était également rendu en Iran.
M. Jubeir a ajouté qu'"il est difficile d'avoir des relations positives" avec l'Iran dénoncé comme "un Etat colonisateur" en Syrie. Il a sommé Téhéran de "retirer (ses hommes) de Syrie, de cesser de fournir des armes au régime Assad et de retirer les milices chiites, comme celles du Hezbollah" libanais.
"L'approche destructrice et non constructive" de l'Arabie saoudite "ne mène nulle part", a rétorqué Mme Afkham. "Le ministre saoudien des Affaires étrangères, dont le pays a une approche militaire et extrémiste dans les crises de la région et bombarde sans discontinuer depuis sept mois le Yémen musulman voisin, n'est pas qualifié pour parler du rôle de l'Iran dans la région", a ajouté Mme Afkham.
L'Arabie saoudite a pris la tête en mars d'une coalition militaire arabo-sunnite qui tente de venir à bout des houthis, rebelles chiites pro-iraniens, et de réinstaller à Sanaa le président Abd Rabbo Mansour Hadi.
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commentaires (8)
Je suis d'accord, on la voit encore trop! La burka, vite!
Christine KHALIL
19 h 34, le 20 octobre 2015