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Campus - Libre cours

Des étudiants en médecine de la LAU parviennent à rouvrir une clinique dans la Békaa fermée depuis des décennies

Mus par le désir d’améliorer la vie de leurs compatriotes, les jeunes étudiants en médecine ont travaillé dur pour la réouverture de la clinique médicale à Nabha.

Plus de vingt mille habitants de la bourgade de Nabha et des villages environnants, dans le nord de la Békaa, bénéficieront désormais de soins médicaux primaires sans devoir faire de longs trajets en voiture. Cela a été rendu possible grâce à la détermination et à l'ardeur d'un petit groupe d'étudiants en 4e année de médecine à l'École de médecine Gilbert et Rose-Marie Chagoury de l'Université libano-
américaine (LAU).
Les jeunes médecins en devenir animés par l'esprit humanitaire ont travaillé d'arrache-pied, durant deux ans, pour financer la rénovation, équiper et rouvrir la clinique de Nabha, fermée depuis la guerre civile. Leurs efforts ont finalement porté leurs fruits. Le mercredi 22 juillet, en présence des habitants, de responsables universitaires et de personnalités locales, les étudiants ont célébré la réouverture de la clinique.
« Lorsque nous avons visité le local pour la première fois, il y a deux ou trois ans, il avait l'air déserté, comme si les médecins l'avaient quitté brusquement. Les vieux canapés dans la salle d'attente et le matériel médical étaient couverts de poussière et sur le plancher il y avait des aiguilles », raconte Ghid Amhaz, leader du projet et ancienne présidente de l'Association des étudiants en médecine (SMS). La jeune étudiante de 24 ans, elle-même originaire de Nabha, poursuit avec enthousiasme : « C'est très gratifiant d'avoir le sentiment d'avoir fait quelque chose pour le bien de son pays. »

Une détermination à toute épreuve
Après avoir décidé d'entreprendre un projet de service communautaire en lien avec leur domaine d'études, la santé, les étudiants ont cherché, sur le terrain, chacun dans sa communauté, où ils peuvent apporter un changement positif et contribuer à la création d'un quotidien meilleur pour la population. Cinq projets se sont alors présentés à eux. « Contrairement au dispensaire de Nabha qui était fermé depuis plus de vingt ans, les autres établissements proposés étaient fonctionnels, mais avaient besoin de développement. Nous avons retenu le projet le plus pressant », explique Ghid. Le centre médical le plus proche de Nabha étant à environ 40 kilomètres, « les 8 000 habitants de la bourgade n'avaient aucun établissement local de soins médicaux primaires pour les servir », souligne l'étudiant Mohammad Noureddine qui a contribué activement à la réussite du projet.
Pour remettre la clinique en état de fonctionnement, les étudiants ont organisé sur leur campus des événements de collecte de fonds tels que la vente d'aliments et de produits gracieusement offerts par des entreprises locales, l'organisation d'un concert et d'une tombola. Ils sont entrés en contact avec des donateurs et des fournisseurs d'équipements. Ils ont coordonné avec la Croix-Rouge, le ministère de la Santé et les municipalités locales. « Nous avons réalisé ce projet avec la collaboration de MEPI Tomorrows' Leaders Club qui nous a beaucoup soutenus depuis l'initiation du projet et qui a joué un rôle important dans la campagne de financement sur le campus », ajoute Ghid.
L'argent collecté, auquel s'est ajouté un don de 2 000 dollars généreusement offert par la Fondation Georges Khoriaty, a permis aux futurs médecins d'acheter l'équipement nécessaire à la bonne marche de la clinique. Les pots de peinture pour la rénovation des locaux ont été offerts par un fournisseur. Pour la réalisation des travaux, les étudiants ont embauché des habitants de Nabha. Une autre façon de soutenir la population locale.
La clinique ouvrira bientôt ses portes aux premiers patients. Elle sera animée par des médecins bénévoles et d'autres engagés par le ministère de la Santé dont la plupart travaillent déjà dans les hôpitaux de Baalbeck.
Pour conclure, Ghid emprunte les mots de Margaret Mead : « Ne doutez jamais qu'un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. C'est d'ailleurs toujours comme cela que ça s'est passé ! »

Plus de vingt mille habitants de la bourgade de Nabha et des villages environnants, dans le nord de la Békaa, bénéficieront désormais de soins médicaux primaires sans devoir faire de longs trajets en voiture. Cela a été rendu possible grâce à la détermination et à l'ardeur d'un petit groupe d'étudiants en 4e année de médecine à l'École de médecine Gilbert et Rose-Marie Chagoury...

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