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Nos Lecteurs ont la Parole - Élie Michel NASARD

La misère des pauvres

Pendant que j'assistais récemment au journal télévisé, quelle ne fut ma surprise lorsqu'on nous a montré une famille pauvre et malheureuse du Akkar, avec 11 (je répète : onze) enfants, dont deux ou trois frappés de certains handicaps physiques, et dont le père réclame l'aide de l'État, parce que sa situation ne lui permet pas de financer leur traitement ! Était-ce vraiment nécessaire, lorsqu'on vit dans l'indigence, de faire un nombre aussi considérable d'enfants, et puis après de ne plus savoir quoi faire pour les nourrir ou les soigner (même si l'on se résigne à ignorer le côté éducation), lorsque, dans les autres milieux sociaux libanais, dont la classe moyenne, le nombre d'enfants dépasse rarement les trois, alors que le revenu moyen estimé d'une famille de cette dernière correspond au moins à 5 à 7 fois celui de la famille pauvre en question? Explication : dans la classe moyenne, le mari, aussi bien que l'épouse, sont suffisamment instruits pour pouvoir décrocher des boulots (relativement) assez rémunérateurs, et, malgré cela, ils prennent soin de ne pas faire trop d'enfants, afin de pouvoir leur offrir une éducation correcte, tout en subvenant à leurs besoins nutritifs et sanitaires.
En Russie, on pèche dans le processus inverse, car le nombre d'habitants est en train de décroître, parce que les parents savent que tout relâchement dans la procréation ne se ferait qu'au détriment de l'éducation des enfants et du confort de la famille, à tel point qu'il semble que les autorités soient en train de mener une campagne de sensibilisation de la population pour l'amener à changer de planning familial.
Par contre, en Chine, où la population a tendance à être prolifique, l'État a adopté une politique sévère de contrôle des naissances, et qui consiste en des incitations fiscales et/ou économiques et/ou politiques, les premiers bénéficiaires étant les familles à enfant unique.
Cela n'a rien de nouveau, puisque le contrôle des naissances existe depuis l'Antiquité, en Mésopotamie, en Égypte, en Grèce et dans d'autres civilisations.
Pour mettre fin à ce laisser-aller et à une des principales raisons de la pauvreté et de la misère au Liban, il faut absolument que l'État se décide à adopter une politique intelligente et stricte dans ce domaine, qui consiste, primo : à éduquer les milieux pauvres, en diffusant, à travers toutes les chaînes de télévision, des programmes obligatoires, afin de sensibiliser cette partie de la population sur les méfaits de la procréation illimitée, tout en lui prodigant les conseils de spécialistes sur la manière idéale à suivre pour atteindre ce but, et, secundo : à interdire toute aide financière, sociale ou scolaire, par le truchement des ministères des Affaires sociales, de la Santé, de l'Éducation, etc., à toute famille indigente dont le nombre d'enfants dépasse les deux, et dont les parents se seraient mariés après la date de la promulgation d'une loi spéciale à cet effet.
Ainsi, nous aurions commencé à contribuer sérieusement à l'abaissement du nombre des pauvres et des nécessiteux, tout en réduisant, dans des proportions non négligeables, les dépenses gouvernementales, ce qui ne manquera pas de se répercuter positivement sur la situation financière et économique du pays et de toute la population (y compris les nécessiteux eux-mêmes), devenue, hélas (il faut le reconnaître), assez inquiétante.

Élie Michel NASARD

Pendant que j'assistais récemment au journal télévisé, quelle ne fut ma surprise lorsqu'on nous a montré une famille pauvre et malheureuse du Akkar, avec 11 (je répète : onze) enfants, dont deux ou trois frappés de certains handicaps physiques, et dont le père réclame l'aide de l'État, parce que sa situation ne lui permet pas de financer leur traitement ! Était-ce vraiment...

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