Algérie: Bouteflika ne prépare pas son frère à lui succéder

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika entend mener son 4e mandat jusqu'à son terme en 2019 et ne prépare pas son frère Saïd, son conseiller spécial, à lui succéder, une hypothèse souvent évoquée par la presse et l'opposition, a assuré jeudi son directeur de cabinet, Ahmed Ouyahia.

"Je ne pense pas que le peuple algérien soit un peuple monarchiste" et "je ne pense pas que le moudjahid (vétéran de la guerre d'indépendance) Abdelaziz Bouteflika, qui s'est battu depuis l'âge de 16 ans pour ce pays, ait des visions monarchistes", a affirmé M. Ouyahia lors d'une conférence de presse.
Saïd Bouteflika "n'est pas quelqu'un qui est en train d'agir en ce sens", a-t-il ajouté, en assurant conserver son poste de directeur de cabinet de M. Bouteflika.
"Nous ne sommes pas l'Egypte", a-t-il encore insisté dans une allusion au président déchu Hosni Moubarak qui préparait son fils à lui succéder.

M. Ouyahia s'exprimait au lendemain de son retour à la tête du Rassemblement national démocratique (RND), deuxième force politique dans le pays après le Front de libération nationale (FLN).
Saïd Bouteflika, 58 ans, ancien syndicaliste et ancien professeur à l'université des sciences et de la technologie d'Alger, a rejoint la présidence, comme conseiller spécial du chef de l'Etat, à l'élection de son frère aîné en 1999.

En raison de la maladie du président, victime d'un AVC en 2013, la presse lui prête d'importants pouvoirs.
Le président Bouteflika, 78 ans, élu en avril 2014 pour un 4e quinquennat, "préside et présidera jusqu'à la fin de son mandat", a martelé M. Ouyahia.