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Culture - Vient de paraître

May Rihani, l’esprit de Freïké, sous toutes les latitudes

« Culture Without Borders » : femme de lettres et femme d'action, l'auteure a fait rayonner cette dualité de par le monde à partir des États-Unis, boostée par l'esprit de son village d'origine.

May Rihani lors d’un voyage au Mali.

Un ouvrage autobiographique, publié récemment sous le titre Culture Without Borders (Culture sans frontières) témoigne de cette dualité qui caractérise May Rihani, femme de terrain maniant la plume avec dextérité. Au fil des pages, elle se révèle sillonnant le Moyen-Orient, le Maghreb, l'Asie et l'Afrique pour promouvoir les réformes éducationnelles, notemment celle des filles. Un domaine de prédilection pour Rihani, qui l'a amenée à coopérer avec de grandes institutions dans ce domaine avant d'accéder au titre de vice-présidente de l'« Academy for Educational Development ». Une belle réussite, sous-tendue par ses liens étroits avec le village de la famille, Freïké, imprégné par les visions d'ouverture du grand penseur libanais Amine Rihani, son oncle. Sans oublier des parents de la même lignée : un père, Albert Rihani, éditeur ayant divulgué les idées innovatrices de penseurs, d'écrivains et de poètes, et une mère, Loreen, ayant publié l'une des premières revues pour enfants.
May Rihani a quitté le Liban sans jamais le quitter, en y faisant son point de chute entre une latitude et l'autre, entre un projet et l'autre, une ascension professionnelle et l'autre. Et pour cause, la demeure familiale a toujours été un microcosme du mixage des cultures que l'auteur a bien fait de relater avec précision, car elle déroule ainsi pour le lecteur l'état socioculturel du Liban des années 50, 60 et 70.

Le pouvoir des mots à la table du dîner
Au domicile familial des Rihani, on rencontre notamment l'activiste politique Daoud Salman et son épouse Zahia, leader du mouvement féministe ; le grand poète Youssef el-Khal et son épouse, la peintre Helen ; l'écrivain et professeur Kamal Hage ; le poète irakien Ahmad al-Safi al-Najafi, et une diplomate syrienne, Alice Khadalaft.
D'où, écrit l'auteur, « le pouvoir de ces graines plantées dans les années de l'enfance et le pouvoir des mots prononcés autour de la table du dîner ». Autant de facteurs qui ont mené May Rihani là où elle se trouve actuellement. En 1977, elle s'installe à Washington et s'immerge dans l'univers du développement éducatif, sur le plan international avec des agences et des ONG de grand renom. Et se lance ainsi dans un travail de grande envergure, créant des projets modernes et adéquats pour combler les lacunes dans les pays émergents. Elle œuvre avec une égale compétence dans les sociétés les plus diverses de New York à en passant par le Liban.
Ces expériences sont multiples. À Manhattan, elle a été adjointe du projet Initiative des Nations unies pour l'éducation des filles ; son ouvrage-phare à ce sujet, Keeping the Promises, est utilisé de par le monde. Au Malawi, elle mène une campagne pour une prise de conscience éducationnelle dans les communautés rurales. En Ouganda s'est opérée une rencontre avec un grand rêve humain : une fillette des bidonvilles est décidée à devenir chirurgien du cerveau. Au Népal, où les femmes tapissaient une montagne en terrasses de poivrons rouges et jaunes, à la manière des peintres impressionnistes, pour exprimer leur vie. Et bien d'autres périples professionnels qui ne manquent pas d'inspirer May Rihani, également poétesse, auteure de trois recueils dont l'un (en arabe), est le reflet de ses vastes horizons : Faire le tour de taille de la terre.

 

Pour mémoire
May Rihani défie les stéréotypes dans « Cultures sans frontières »

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