Sleiman évoque l’idée d’une « période de transition » avant que le Hezbollah ne remette ses armes à l’armée

L'ancien président de la République, Michel Sleiman, a appelé hier le Hezbollah à accepter le principe d'une stratégie défensive, faute de quoi son comportement serait « antipatriotique ».
« Je ne mets pas en doute le patriotisme du Hezbollah », a indiqué hier M. Sleiman dans le cadre d'un entretien télévisé. « Pour prouver ce patriotisme, il doit accepter la stratégie défensive et aspirer à retourner à la souveraineté de l'État et aux institutions », évoquant, dans ce cadre, l'idée d'« une période de transition de trois ans et demi » jusqu'à ce que l'armée ramasse les armes du parti. « Il s'agit d'une période suffisante. Si une partie mise sur le fait que nous allons attendre des dizaines d'années avec une souveraineté fragmentée entre l'État et d'autres parties, cette partie n'est pas patriotique », a-t-il noté.
« Après la libération (du Liban-Sud en 2000), il ne faut pas que la résistance se comporte comme si elle décidait de la guerre et de la paix. Cette décision doit être entre les mains de l'État », a ajouté l'ancien chef de l'État, soulignant que « la paralysie de l'élection présidentielle est un crime contre le peuple libanais ».
M. Sleiman s'est défendu face aux attaques dont il fait actuellement l'objet de la part de certaines parties du 8 Mars, estimant qu'en refusant le principe de la prorogation de son mandat, il avait donné la preuve la plus importante de son respect de la Constitution.
« Le fait de traiter la prorogation avec légèreté, de ne pas appliquer la Constitution et de ne pas respecter les échéances constitutionnelles dans les délais risque de devenir une mauvaise habitude au Liban, et cela doit prendre fin. (...) Le fait de ne pas accepter la prorogation constitue un message constitutionnel à cent pour cent. C'est dans l'intérêt du Liban et ceci constituera une leçon pour chaque président qui me succède. Personne n'osera plus proroger son mandat », a-t-il noté, en plaidant en faveur de la déclaration de Baabda, « qui n'est pas la distanciation, mais la neutralité du Liban de la politique des axes ».

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