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Liban

Liban-Sud : Ban redoute « une erreur de calcul qui conduirait à un nouveau conflit »

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon. Photo Maurizio Gambarini/ AFP

« Dans l'environnement régional de tension actuelle et à la lumière des multiples défis auquel le Liban est confronté du fait du conflit en Syrie, je suis particulièrement préoccupé par le risque d'une erreur de calcul qui conduirait à un nouveau conflit », a mis en garde hier le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, dans son dernier rapport trimestriel sur la résolution 1701 (2006) de l'Onu, qui fera l'objet de discussions au Conseil de sécurité en mars, en présence de Sigrid Kaag, nouvelle coordonnatrice spéciale de l'Onu au Liban.
Dans ce document, le secrétaire général de l'Onu écrit : « Neuf mois après le départ de l'ancien président de la République Michel Sleiman, je suis de plus en plus préoccupé par la crise prolongée autour de la vacance présidentielle. Mettre fin au vide présidentiel demeure vital pour l'unité nationale et la stabilité du Liban, et pour la réputation régionale et internationale du pays. Il est donc dans l'intérêt national que toutes les parties fassent preuve de plus de détermination et de souplesse pour élire un président et de défendre les institutions prévues dans l'accord de Taëf. »

Précarité de la situation
Ce rapport décrit de manière détaillée la « violation grave de la cessation des hostilités entre le Liban et Israël » du 28 janvier dernier. « Je condamne l'attaque contre un convoi de l'armée israélienne revendiquée par le Hezbollah... Cette attaque constitue une grave violation de la cessation des hostilités et des dispositions de la résolution 1701 (2006) », note M. Ban. Je condamne le meurtre d'un gardien de la paix des Nations unies, résultat de tirs de riposte des soldats de l'armée des forces de défense israéliennes, au Liban. Cet incident a eu lieu dans une position des Nations unies, dont les coordonnées sont parfaitement connues de l'armée israélienne », poursuit-il. « La ligne bleue doit être respectée dans son intégralité », souligne le secrétaire général de l'Onu.
Dans son rapport, le responsable onusien « prend bonne note » que les gouvernements libanais et israélien ont agi rapidement pour empêcher une nouvelle escalade en soulignant leur attachement à la résolution 1701 (2006), afin de préserver la stabilité dans la région. « Pourtant, la situation reste fragile, et cette fragilité est aggravée par la rhétorique de plus en plus belliqueuse », ajoute-t-il.

Chebaa et Ghajar
« Dans l'environnement actuel, et à la lumière de multiples défis sécuritaires auxquels le Liban est confronté du fait du conflit en Syrie », M. Ban semble « particulièrement préoccupé par le risque d'une erreur de calcul qui conduirait à un nouveau conflit ».
« Le réchauffement du front sud, le 28 janvier, souligne également la nécessité de progrès à l'égard de la zone des fermes de Chebaa », dit-il. Dans ce cadre, le secrétaire général de l'Onu presse une fois de plus la Syrie et Israël de soumettre leurs réponses à la définition provisoire de la zone des fermes de Chebaa fournie en octobre 2007.
Concernant la poursuite de l'occupation du nord de Ghajar et d'une zone adjacente au nord de la ligne bleue par l'armée israélienne, le responsable onusien exhorte les autorités israéliennes à prendre des mesures pour gérer cette situation.
Il a, par ailleurs, exprimé sa grave préoccupation face aux violations quotidiennes par Israël de l'espace aérien libanais.

Les armes du Hezbollah
M. Ban note que « le fait que le Hezbollah et d'autres groupes continuent de détenir des armes en dehors de tout contrôle de l'État constitue une menace pour la souveraineté et la stabilité du Liban, ce qui va à l'encontre des obligations qui lui incombent en vertu des résolutions 1559 (2004) et 1701 (2006) ». « Les conséquences imprévues de l'utilisation de ces armes sont extrêmement graves pour le Liban, au risque de provoquer des conflits », souligne-t-il.

Prolongation du conflit syrien
L'expansion du conflit en Syrie le long de la frontière libano-syrienne a eu un impact profondément négatif sur la situation sécuritaire, constate en outre M. Ban.
Dans son rapport, le responsable onusien déplore aussi les incursions aériennes dans les zones transfrontalières ainsi que le flux de combattants armés et de matériel de guerre entre les deux pays.
Le secrétaire général de l'Onu exhorte le gouvernement syrien à mettre fin aux violations de la frontière et respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale du Liban. Il ne manque pas non plus de condamner la participation de citoyens libanais dans le conflit en Syrie, en violation de la politique de distanciation adoptée par le gouvernement libanais et des principes de la déclaration de Baabda.

Le rôle de l'armée
Dans son rapport, Ban Ki-moon salue le rôle joué par les forces de l'armée libanaise pour leur engagement continu et leur coopération étroite avec la Finul, y compris par le biais du dialogue stratégique. Il se félicite de la finalisation de l'accord pour la livraison d'armes Arabie saoudite-France, et se félicite du soutien consensuel du Conseil de sécurité pour la sécurité et la stabilité du Liban.
Le secrétaire général de l'Onu remercie en outre les États membres participant au Groupe international d'appui pour leur engagement constant et leurs activités en faveur du Liban. Compte tenu de l'ampleur et de la nature unique de la crise des réfugiés au Liban et ses conséquences pour la stabilité du pays, il en appelle à la générosité des donateurs : 2,14 milliards de dollars sont en effet requis pour 2015 en vertu de la LCRP, y compris lors de la conférence du Koweït qui se tiendra le 30 mars prochain.

Le pétrole
Pour le Liban et Israël, la prospection et l'exploitation de leurs réserves sous-marines de gaz naturel et de pétrole constituent une priorité nationale. Ban Ki-moon encourage à nouveau les deux parties à poursuivre leurs efforts pour délimiter leurs zones économiques maritimes respectives d'une manière qui faciliterait la procédure. L'Onu est disposée à aider à cet égard, si les deux parties le lui demandent.
« Les développements récents ont de nouveau montré que l'impact des événements en Syrie peut sérieusement menacer la stabilité au Liban. Il reste donc essentiel de trouver une solution politique à mettre fin aux conflits dans la région, y compris les progrès vers une paix juste, durable et globale au Moyen-Orient sur la base des résolutions du Conseil de sécurité 242 (1967) et 338 (1973) », conclut-il.

 

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« Dans l'environnement régional de tension actuelle et à la lumière des multiples défis auquel le Liban est confronté du fait du conflit en Syrie, je suis particulièrement préoccupé par le risque d'une erreur de calcul qui conduirait à un nouveau conflit », a mis en garde hier le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, dans son dernier rapport trimestriel sur la résolution 1701...

commentaires (2)

PAS UNE ERREUR DE CALCUL... MAIS DES CONNERIES QUI CONDUIRAIENT AUX CATASTROPHES !!!

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 49, le 01 mars 2015

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Commentaires (2)

  • PAS UNE ERREUR DE CALCUL... MAIS DES CONNERIES QUI CONDUIRAIENT AUX CATASTROPHES !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 49, le 01 mars 2015

  • L'EXTENSION VERS LE GOLAN EST LA SPORE D'UNE IMMINENTE CATASTROPHE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 08, le 28 février 2015

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