Zeaïter promet à la G-B d’assurer tous les moyens nécessaires pour garantir la sûreté du fret à l’AIB

Les autorités britanniques auraient ordonné à la compagnie aérienne British Airways de stopper l'acheminement de cargaisons en provenance de l'Aéroport international de Beyrouth (AIB), rapporte le quotidien libanais as-Safir de vendredi. Cette décision viendrait toutefois s'inscrire dans la foulée d'une décision prise par l'Union européenne d'interdire l'importation des produits acheminés à partir du Liban.
En cause : le Liban arrive au bas de l'échelle du classement des normes de transport de marchandises, non loin de Djibouti et du Soudan, souligne le journal. Le risque de transport de cargaisons depuis l'AIB serait ainsi extrêmement élevé, notamment en raison des failles concernant l'application des normes internationales en matière d'inspection.
La décision des autorités britanniques devrait prendre effet début mars. Des sources ont affirmé au quotidien que d'autres États pourraient être amenés à prendre des décisions similaires dans les mois à venir, comprendre le reste des pays européens.
Selon le quotidien as-Safir paru vendredi, les autorités britanniques ont demandé à la compagnie aérienne British Airways de stopper l'acheminement de fret en provenance de l'AIB, celui-ci ne respectant pas les normes et standards requis.
La réaction du ministre des Transports et des Travaux publics ne s'est pas fait attendre. Lors d'une conférence de presse tenue à l'AIB, M. Zeaïter a estimé que « la décision britannique exige certaines modifications au sein de l'aéroport ». Il a également souligné « la coopération entre l'Aviation civile libanaise et l'Union européenne en accord avec les normes internationales ». « Nous prévoyons une formation à l'usage de dispositifs de détection de bombes », a précisé le ministre, affirmant sa volonté de prendre en considération les demandes britanniques afin que « l'AIB ne soit pas un aéroport du tiers-monde ».
Toutefois, M. Zeaïter a estimé que les faits relatés dans la presse sont exagérés et que « des efforts ont lieu afin de pallier certains manquements. (...) Nous avons reçu de l'UE de nouvelles réglementations pour l'Aviation civile. Cela ne veut pas dire que nous n'avons pas un niveau respectable ».
« Nous assurerons tous les moyens nécessaires pour garantir la sûreté » du fret, a conclu le ministre.