La mondialisation 2.0

On a commencé par utiliser les pigeons voyageurs, puis un jour vint le morse, puis le téléphone.
Après quelques années d'utilisation nombriliste du minitel, une nouvelle ère révolutionnaire pointa son nez.
Depuis l'invention de la roue, aucune autre invention n'avait autant bouleversé notre espèce. L'information est désormais immédiate, tout se réalise en temps réel. Mon voisin peut être informé d'un incendie chez moi avant même que je m'en aperçoive ! Fichtre, oui, un autre voisin a aperçu de la fumée qui sortait d'une des fenêtres et l'a immédiatement tweeté.
Fabuleux. Grandiose. Mais sommes-nous réellement préparés à ces grands changements ? Nous ne mesurons pas l'impact de la transmission des informations : quand tout l'hémisphère Nord est au courant de ce que fait l'hémisphère Sud.
Il est cependant une conséquence qui est horrible : la naissance d'un sentiment d'injustice à l'échelle mondiale. Ce sentiment naissant, entretenu et nourri par diverses idéologies adaptées à la « glocalisation », est disséminé à travers les peuples, les cultures, les pays. À l'instar de l'information qui circule, il ne connaît aucune frontière, aucun tabou, aucune retenue.
Quand 90 % de la population mondiale ne possède que 10 % des richesses et qu'elle est au courant de ce fait, il y a un problème.
Le terrorisme en est une conséquence directe ; instrumentalisant une idéologie religieuse, des groupes de personnes, sans concertation aucune, manifestent leur désaccord avec la gouvernance de ce monde. Leur mode d'expression est unique et improductif : la violence.
On peut combattre le terrorisme avec force, avec détermination, si l'humanité est solidaire, mais cela ne résoudra pas le problème. Le terrorisme est un symptôme, ce n'est pas une maladie. Et ce symptôme se voit catalysé par les moyens modernes de l'information et la communication.
Trouver les solutions de combattre cette injustice mondiale, tel est notre vrai combat pour nous, nouvelles générations.
Les anciennes générations et celles actuellement au pouvoir n'ont pas pu ou pas su gérer cette mondialisation.
Tel est le grand défi qui nous attend au XXIe siècle.
La vraie mondialisation 2.0.