La Banque du Liban (BDL) a organisé hier, pour la première fois, une conférence internationale sur les start-up, « Banque du Liban Accelerate 2014 ». Plus de 500 entrepreneurs, investisseurs et acteurs du secteur de l'économie de la connaissance, originaires de plus de 20 pays, ont fait le déplacement à Beyrouth afin d'aider le Liban à devenir une plateforme internationale de premier plan pour les start-up, à l'instar de Londres, Berlin et Singapour.
Les tendances, points de vue, occasions et défis y seront débattus et exposés durant deux jours au Forum de Beyrouth au cours de panels thématiques, d'interventions et de discussions, avec des responsables dans le domaine des start-up et des vétérans de l'investissement de la Silicon Valley et de New York.
Outre le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, ont assisté à l'inauguration de la conférence de nombreux banquiers, hommes d'affaires et investisseurs, ainsi que les ambassadeurs de Grande-Bretagne au Liban, Tom Fletcher, et de l'Union européenne, Angelina Eichhorst.
« Le secteur de l'économie de la connaissance deviendra à terme l'un des piliers de l'économie, de même que le secteur financier et, nous l'espérons, celui de l'énergie. Le savoir est le bagage le plus important de ce monde », a déclaré dans son allocution M. Salamé. « Le Liban avec ses ressources humaines qualifiées peut tirer avantage de l'industrie de la connaissance et accélérer la croissance de son PIB dans le but de créer des emplois. C'est pour cette raison que nous avons émis une circulaire visant à encourager les banques à investir dans le secteur de l'économie de la connaissance », a-t-il ajouté.
Conçue pour permettre aux banques commerciales d'investir dans le capital d'entreprises œuvrant dans l'« économie de la connaissance », la circulaire n° 331 instaure un mécanisme de subventions permettant aux banques de bénéficier d'une garantie à 75 % de la BDL. Les bénéficiaires peuvent être des start-up, des incubateurs ou des accélérateurs, ou encore des fonds en capital-risque spécialisés.
« Nous avons consacré du temps et des ressources humaines pour que ces investissements soient efficaces. Quinze banques ont déjà pris part à ces investissements, nous appelons toutes les autres opérant au Liban à faire de même. Nous voulons faire de ce secteur un secteur à profits. Nous voulons établir une synergie entre le secteur bancaire et celui de la connaissance », a souligné M. Salamé.
Le président de l'Association des banques du Liban (ABL), François Bassil, a mis l'accent sur la nécessité d' « identifier les occasions d'investissements au Liban », et assuré l'engagement des banques à « encourager et soutenir l'économie de la connaissance ». « Il s'agit d'un secteur d'avenir, d'une grande importance pour l'économie, susceptible de créer des emplois », a estimé M. Bassil.
« Les entrepreneurs libanais jouissent d'une éducation solide et d'une exposition importante à l'étranger. Les nouveaux entrepreneurs sont plus dynamiques et disposent des outils de communication », a-t-il poursuivi, appelant les entrepreneurs à se tourner « vers les marchés régionaux et internationaux ».
Prenant à son tour la parole, l'ambassadeur de
Grande-Bretagne, Tom Fletcher, a annoncé le lancement en janvier 2015 d'un hub technologique
libano-britannique, fruit d'une coopération entre la BDL et Londres. « Nous travaillerons à développer les entreprises libanaises pour l'avenir. Vous allez réussir », a tenu à souligner le diplomate britannique.
De nombreux jeunes entrepreneurs ou en devenir libanais étaient présents à la conférence pour profiter de l'expérience de leurs aînés dans le domaine des start-up.
Pour mémoire
Start-up libanaises cherchent jeunes talents désespérément !
Deux jeunes Libanais à la conquête de la Silicon Valley
Le Liban et ses jeunes ont les honneurs de la liste MIT des innovateurs
Trois start-up libanaises représentent le Liban au Sommet du Web de Dublin
commentaires (0)
Commenter