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Liban - Diplomatie

Le Liban à la communauté internationale : Non à un nouvel accord du Caire !

Au moment où le ministre Gebran Bassil explique à la commission parlementaire des Affaires étrangères la position du Liban sur le dossier des réfugiés syriens et la bataille menée contre les tentatives d'intégration, voire d'implantation de ces réfugiés, « L'Orient-Le Jour » retrace le processus qui a abouti à la conférence de Berlin et le piège tendu au Liban, auquel il a échappé par une phrase : non à un nouvel accord du Caire !

Une vue de participants à la conférence de Berlin, tenue à la fin du mois d’octobre.

Depuis les réunions de New York et même du Koweït, les autorités libanaises sentaient que la communauté internationale semblait de plus en plus embarrassée alors que ses promesses d'aide au Liban en sa qualité de terre d'accueil des réfugiés syriens se faisaient de moins en moins concrètes. La réunion du Groupe international de soutien au Liban qui a eu lieu à New York en septembre n'a rien apporté de nouveau sur ce plan. Pour tenter d'obtenir un déblocage des aides promises, le Liban avait donc sollicité une nouvelle réunion et Berlin avait offert de l'accueillir. En principe, il s'agissait d'une réunion consacrée au Liban face au défi que représentent les réfugiés syriens sur son sol. Mais sans concertation avec le Liban, la réunion a été brusquement consacrée à l'ensemble du dossier des réfugiés syriens, en particulier au Liban et en Jordanie.
Le Liban, qui voulait obtenir cette fois du concret, a voulu « bétonner » sa position. Trois jours avant la réunion de Berlin, le gouvernement a publié un « policy paper » qui définit sa politique à l'égard des réfugiés syriens. L'objectif était d'arrêter les polémiques internes sur ce sujet et d'arriver à Berlin avec une position unifiée et une politique claire.

 

(Infographies : Réfugiés syriens au Liban : un état des lieux)

 

Couper court aux polémiques
Le « policy paper » prévoyait ainsi la réduction du nombre des réfugiés, d'une part, le refus d'en laisser entrer de nouveaux, sauf dans les cas humanitaires exceptionnels, d'autre part, et ensuite encourager ceux qui sont là à rentrer chez eux. Enfin, il prévoit de réglementer la relation entre l'État libanais et les institutions internationales, de manière à donner à l'État toutes les informations concernant les réfugiés syriens. Le document libanais prévoit aussi d'assurer la sécurité des réfugiés tout en chargeant les municipalités de les recenser et de les placer. Le document libanais expose encore des mesures pour protéger les Libanais de la concurrence des déplacés en prévoyant des programmes d'aide aux Libanais.


Comme cela se passe avant toute réunion internationale, les contacts se sont multipliés avant le rendez-vous de Berlin pour préparer à l'avance le document qui sera soumis à l'approbation des parties présentes et qui servira de déclaration finale. Et c'est là que la bataille du Liban a commencé.
Les parties internationales organisatrices de cet événement sont donc venues voir les responsables libanais avec un premier document qui, après avoir « remercié le Liban pour son hospitalité et sa générosité » (des phrases qui reviennent souvent dans les déclarations internationales), contenait toutefois des points perçus comme des pièges par le ministère des Affaires étrangères.
D'abord, sur le plan de la formulation, le texte contenait des injonctions impératives qui résonnaient comme des ordres donnés au Liban. L'affaire était d'autant plus sérieuse qu'en principe, il avait été décidé qu'une fois adopté par la conférence de Berlin, ce document serait repris par le Conseil de sécurité dans le cadre d'une déclaration présidentielle, moins contraignante qu'une résolution mais qui exige l'unanimité des membres du Conseil.

 

Une tutelle déguisée
Sur le plan du fond, le projet de document présenté par les organisateurs comportait de nombreux points litigieux aux yeux des Libanais : il y avait par exemple le refus d'accepter l'idée qu'« une solution politique en Syrie peut assurer le retour volontaire d'une grande partie des réfugiés ». Les organisateurs ne voulaient pas évoquer la possibilité d'un retour volontaire des réfugiés chez eux. Le document contenait aussi des injonctions aux pays hôtes pour qu'ils assurent une « cohésion » et « une intégration » des réfugiés au sein des sociétés qui les accueillent. Une autre phrase qui a suscité la colère des Libanais prévoyait que « les pays d'accueil doivent coordonner et coopérer étroitement avec les Nations unies ». Pour les Libanais, il s'agissait d'une atteinte flagrante à la souveraineté.


Sur le plan de la sécurité, l'État libanais devait assurer la sécurité des réfugiés et leur accorder une liberté de déplacement. En même temps, le document stipule que le Liban doit reconnaître le droit d'asile et l'accorder aux réfugiés. Or un tel droit crée un statut juridique et des obligations pour l'État libanais. Le Liban doit aussi s'engager à ne pas appliquer la politique de refoulement des réfugiés et, en même temps, il doit informer les instances internationales des mesures de sécurité prises concernant les réfugiés.
Ce sont là, en gros, les points qui ont poussé le ministère des Affaires étrangères, en accord avec le Premier ministre Tammam Salam, à rejeter le document proposé par les organisateurs.


Bien que le temps pressât avant le rendez-vous de Berlin, le Liban était déterminé à obtenir gain de cause, sinon il était prêt soit à ne pas se rendre à la conférence, soit à décider que le Premier ministre irait seul en Allemagne parce qu'il avait un rendez-vous avec Angela Merkel, sans le ministre des Affaires étrangères, et le Liban serait ainsi représenté par des fonctionnaires à la conférence. Finalement, après des réunions intensives, le document de base a été modifié selon la volonté du Liban, mais la bataille n'était pas encore terminée.


La délégation libanaise présidée par Tammam Salam est donc arrivée à Berlin au complet. En marge de la réunion officielle qui se résume en général à des discours officiels suivis de l'adoption de la déclaration finale, des réunions parallèles se sont tenues et là les discussions ont souvent été mouvementées. Au cours de ces réunions, le Liban était mis sur la sellette surtout après la décision prise par le gouvernement de ne plus accepter de réfugiés syriens. Des représentants de pays européens se sont élevés contre cette décision, invoquant la responsabilité humanitaire et les Libanais ne se sont pas privés de répondre que l'Union européenne ne fait pas grand-chose de son côté pour se montrer solidaire avec ces réfugiés. De plus, le représentant d'un pays européen a même demandé au Liban de délivrer des passeports aux réfugiés syriens, ou à tout le moins des pièces d'identité en leur permettant d'entrer dans nos dossiers d'état civil. Les Européens ont aussi demandé au Liban de fournir un enseignement supérieur aux réfugiés syriens et ils ne voulaient pas accepter l'idée que le Liban puisse prendre des mesures sécuritaires contre eux ni qu'il puisse les relocaliser selon ses exigences sécuritaires. En d'autres termes, par le biais du dossier des réfugiés, le Liban était quasiment placé sous tutelle internationale, ayant les mains liées dans toute action touchant les réfugiés.

 

(Lire aussi : Réfugiés : mise au point sur les aboutissements de la conférence de Berlin)

 

Un paragraphe retrouve finalement sa place
Pris de court, car ils croyaient que toutes ces questions avaient été réglées puisque le document sur lequel il y avait eu une entente ne les évoquait pas, les Libanais ont menacé de se retirer de la conférence. Les représentants égyptiens et ceux d'autres pays arabes ont alors tenté une médiation et ils ont eu une longue réunion avec les Libanais qui s'est prolongée jusqu'à une heure du matin pour tenter d'infléchir la position libanaise. Tout au long de cette soirée, les pressions sur les Libanais venaient de toutes parts.
Les Libanais avaient posé 5 conditions, faute de quoi ils n'assisteraient pas à la réunion finale. Le premier point accorde au Liban le droit de rapatrier des réfugiés. Le deuxième n'exige pas la conclusion d'une solution politique globale comme condition préalable au retour des réfugiés. Le troisième prévoit que le Liban est maître de ses décisions pour assurer la stabilité sur son territoire. Le quatrième consiste dans le refus du Liban de signer la Convention de Genève sur les réfugiés et le cinquième rejette l'intégration considérant que ce point relève de la souveraineté libanaise et de la Constitution.


Les discussions se prolongent et, échaudés, les Libanais se méfient de chaque mouture qui leur est soumise. Même le ministre allemand des Affaires étrangères intervient à son tour pour amener le Liban à assouplir sa position, d'autant que la conférence se tient en principe pour l'aider. Il leur précise que la plupart des pays comprennent leur attitude, mais les Turcs y restent très opposés. Ce qui fait dire à un membre de la délégation libanaise : « Alors choisissez, c'est nous ou eux ! »
Finalement, un accord est trouvé de justesse et un paragraphe est rédigé dans le document final qui englobe les conditions libanaises. Tout le monde se dirige le lendemain vers la salle de réunion du Groupe international de soutien au Liban. Mais quelle n'est la surprise des Libanais de voir que justement le paragraphe en question a été enlevé. Nouveau tollé. L'incident diplomatique menace et, finalement, le paragraphe retrouve sa place. La conférence de Berlin peut se terminer sur un accord minimal, mais il est clair que l'affaire n'est pas réglée.


Une source diplomatique révèle à cet égard que le problème des réfugiés syriens embarrasse grandement la communauté internationale, qui se sent responsable de leur situation, mais ne veut pas en assumer les conséquences. De plus, la communauté internationale est convaincue que la crise syrienne est appelée à se prolonger. Elle veut donc assurer un minimum de stabilité et de conditions de vie acceptables aux réfugiés. Et le Liban, avec ses divisions intérieures et sa fragilité, pourrait lui permettre de trouver une solution provisoire à ce dossier, se donnant ainsi bonne conscience. Pourtant, cette fois, le Liban a fait preuve de fermeté et il a tenu bon face à toutes les pressions, mais celles-ci sont appelées à s'intensifier, au rythme des développements en Syrie... Le Liban a donc clairement signifié à la communauté internationale qu'il n'est pas prêt à signer un second accord du Caire (celui qui avait légalisé la présence palestinienne au Liban, notamment armée). Mais tant que cette communauté n'a pas encore décidé des contours de la solution en Syrie, elle souhaiterait garder les réfugiés syriens au Liban. Ce qui annonce une période complexe où la vigilance et la mobilisation de tous les Libanais sur ce dossier sont requises.

 

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Depuis les réunions de New York et même du Koweït, les autorités libanaises sentaient que la communauté internationale semblait de plus en plus embarrassée alors que ses promesses d'aide au Liban en sa qualité de terre d'accueil des réfugiés syriens se faisaient de moins en moins concrètes. La réunion du Groupe international de soutien au Liban qui a eu lieu à New York en septembre...

commentaires (11)

mais c'est de la blague, les occidentaux savent tres bien qu'il est impossible socialement politiquement d'implanter les syriens et palestiniens au liban hahaha a la bonne heure les idees complotiste arrivent aussi a L'OLJ???? pq reportez vous des articles deja existant dans d'autres media a coloration complotiste??? vous pensez que vos lecteurs ne lisent que l'OLJ??? je n'ai vraiment pas le temps de vous demontrer le pq l'occident ne peut VRAIMENT demander aux libanais d'implanter les syriens au liban .. mais pensez un peu a l'equilibre du pacte national!!! et puis bien sur que cette article serait edulcorer car il concerne wallaw le ministere des affaires etrangere du liban oups pardon le ministere des affaires etrangere AU LIBAN !!!

Bery tus

22 h 09, le 11 novembre 2014

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Commentaires (11)

  • mais c'est de la blague, les occidentaux savent tres bien qu'il est impossible socialement politiquement d'implanter les syriens et palestiniens au liban hahaha a la bonne heure les idees complotiste arrivent aussi a L'OLJ???? pq reportez vous des articles deja existant dans d'autres media a coloration complotiste??? vous pensez que vos lecteurs ne lisent que l'OLJ??? je n'ai vraiment pas le temps de vous demontrer le pq l'occident ne peut VRAIMENT demander aux libanais d'implanter les syriens au liban .. mais pensez un peu a l'equilibre du pacte national!!! et puis bien sur que cette article serait edulcorer car il concerne wallaw le ministere des affaires etrangere du liban oups pardon le ministere des affaires etrangere AU LIBAN !!!

    Bery tus

    22 h 09, le 11 novembre 2014

  • Faut il rappeller a la communaute internationalle que c'est la menace de l'implantation des palestiniens qui est a l'origine de la guerre civile dans ce pays....que 15 ans de guerre et de massacre qui ont detruit la Suisse du Moyen orient..etait la derniere option qui restait aux libanais en general et aux Chretiens en particulier??? Mais non..ils veulent faire passer l'implantation de millions de Syriens sans probleme..comme une lettre a la poste....ya pas de mots pour decrire cette honte cette traitrise ultime..ou une partie des libanais sont complices..ceux qui ont insiste pour qi'ils rentrent au Liban... Mais bon..comme d'habitude personne n'est responsable et assurement Gebrane Bassil ne peut rien y faire malgre toute la bonne volonte... Vous avez aime l'implantation des palestiniens???vous adorerez celle des Syriens...

    Marc Lati

    21 h 24, le 11 novembre 2014

  • Bonsoir scarlett! Ca fait plaisir de lire cet article sur cet evenement occulte par la majorite de nos media. J'avais pointe ce fait sur un de mes commentaires, et vous m'avez exauce... C'est effectivement le probleme majeur qui decoule des terribles changements geopolitiques de ces dernieres annees. Apres l'implantation de 500,000 palestiniens voici venu la menace de l'implantation de 1,000,000 syriens... Voila le but..etant donne qu'une grande partie est heureuse dans ce pays,et vu que la partition de la syrie est en marche..on peut raisonnablement conclure que la moitie des refugies ne partira pas a Damas. Gebrane Bassil en ministre travailleur et serieux fais ce qu'il peut...mais on devine que le complot est deja en marche..et se cache derriere un alibi oh combien precieux ,que sont les armes du Hezbollah.. C'est tout simplement le sauve qui peut....

    Marc Lati

    21 h 05, le 11 novembre 2014

  • Les Syriens, tout comme les Palestiniens, ils peuvent les prendre si cela leur chante mais bravo pour nos dirigeants qui pour une fois disent NIET!!! Si le Liban ferme hermétiquement ses frontières nous n'auront plus de nouveaux réfugiés sur le dos et non il ne faut pas leur rendre la vie facile pour qu'ils partent ailleurs ou rentrent chez eux. Le pays ne supporte plus de voir tous les malheureux de la région nous envahir alors qu'il y a encore peu nous faisaient la guerre, tuaient nos concitoyens, détruisaient nos maisons, pillaient le pays et volaient nos biens. Ils ont suffisamment chantés a nos dépends et nous ne devons pas leur permettre a présent de danser a nos frais!!!

    Pierre Hadjigeorgiou

    12 h 30, le 11 novembre 2014

  • La communauté internationale insiste sur la "responsabilité humanitaire du Liban" en ce qui concerne les réfugiés syriens ? Et la communauté internationale, elle, qui, par sa passivité et sa lâcheté, n'a rien fait pour épargner au peuple syrien la tragédie du siècle dont le Liban est également victime, oú est-elle sa responsabilité humanitaire colossale ? La communauté internationale DE MERDE peut-elle en informer le monde ?

    Halim Abou Chacra

    11 h 52, le 11 novembre 2014

  • Et surtout abroger l'accord du Caire ...car les libanais disent I dont' Caire....!

    M.V.

    11 h 41, le 11 novembre 2014

  • Voilà qui démontre s'il en était besoin l'urgence de l'élection du Président de la République, n'est-ce pas Scarlett Haddad?

    Beauchard Jacques

    10 h 30, le 11 novembre 2014

  • Non mais quel toupet! Implanter un million et demi de refugies syriens chez nous et leur donner des passeports! La communaute internationale se decharge du fardeau des refugies syriens au detriment du Liban, paye divise et deja tres fragilise sur tous les plans! J'espere que le gouvernement libanais tiendra bon et que M. Gebran Bassil continuera a lutter contre l'implantation des Syriens sur notre territoire!

    Michele Aoun

    09 h 45, le 11 novembre 2014

  • Et nos "frères" arabes dans tout cela???????

    Christine KHALIL

    08 h 15, le 11 novembre 2014

  • C'est pour le moins insultant, méprisant pour la "souveraineté du Liban" à laquelle la communauté internationale prétend, officiellement, haut et fort, tenir absolument... Bravo au Liban de tenir bon... Il le faut !!! C'est fou de constater combien l'Occident est prêt à vendre des armes aux rebelles, qui vont mettre plus de gens dans la misère, et si peu disposé à leur assurer des conditions de vie un tant soit peu dignes... D'ailleurs, un fait qui est toujours dérangeant: les projets de soi-disant soutien à l'infrastructure libanaise par l'Union Européenne... Comme si c'était par la force qu'on les imposait au Liban... Aucun projet n'a JAMAIS mentionné une projet "visant à rétablir des conditions de vie acceptables pour ramener les Syriens en Syrie", par exemple... On croit rêver, même si cela a plutôt tout du cauchemar (un de plus)...

    NAUFAL SORAYA

    07 h 46, le 11 novembre 2014

  • BRAVO MADAME SCARLETT HADDAD ! DONNER-NOUS SOUVENT DE CES NOUVELLES DE L'ABRUTISSEMENT INTERNATIONAL. "LES INTÉGRER DANS NOTRE SOCIÉTÉ" ? PUISQUE LES ABRUTIS OCCIDENTAUX... PLUS QUE RESPONSABLES DE CE QUI SE PASSE DANS LA RÉGION... ET SPÉCIALEMENT EN SYRIE... SE FONT TANT DE BILE POUR LES REFUGIÉS SYRIENS, ILS N'ONT QU'À ENVOYER DES BATEAUX POUR LES TRANSPORTER ET LES ACCUEILLIR CHEZ EUX... DÉMOCRATIQUEMENT ET HUMAINEMENT... ET LES INTÉGRER À LEURS SOCIÉTÉS... PUISQU'ILS NE FORMERAIENT QU'UN POURCENTAGE BIEN MAIGRE DANS LEURS PAYS... CONTRAIREMENT À NOUS QUI EN SOMMES ASPHYXIÉS SOUS LEUR NOMBRE DANS CE PETIT PAYS ! AUX LIBANAIS CHRÉTIENS IL INCOMBE DE JOUER LE PLUS GRAND RÔLE... ICI... ET SURTOUT À BKERKÉ... VIA LE VATICAN ! QUAND À NOUS, PEUPLE LIBANAIS : NOUS REFUSONS CATÉGORIQUEMENT DE NOUS PLIER AUX ABRUTIS OCCIDENTAUX DONT SEULS LEURS INTÉRÊTS ONT MIS EN FEU TOUTE LA RÉGION !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 28, le 11 novembre 2014

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