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Maroc: prison contre une militante pour "allégation mensongère de torture"

Une militante du 20-Février, mouvement né au Maroc durant le printemps arabe, a été condamnée par le tribunal de Tanger (nord) à un an de prison ferme pour "allégation mensongère de torture", a indiqué mardi à l'AFP son avocat.
Selon des médias locaux, Wafaa Charaf devra aussi payer 50.000 dirhams (environ 4.500 euros) de dommages et intérêts, et 1.000 dirhams d'amende (90 euros).
La jeune femme avait porté plainte affirmant avoir été "enlevée" en avril dernier et "jetée dans une voiture banalisée" après une manifestation à Tanger, où elle réside. Elle avait ajouté avoir "été torturée" puis "abandonnée au bord d'une route" en périphérie de la ville.
Arrêtée à son domicile, Mme Charaf avait été présentée le 4 août devant un juge d'instruction qui l'a accusée "d'allégation mensongère de torture" et d'"atteinte à la police".
Lors de l'audience, qui s'est déroulée jusque tard dans la nuit de lundi à mardi, quelques dizaines de militants se sont rassemblés devant le tribunal pour la soutenir, selon des témoins.
Joint par téléphone, son avocat, Me Mohamed Sadqo, a dénoncé un "verdict politique injuste" qui constitue "une violation grave de la constitution marocaine et des conventions internationales contre la torture que le Maroc a signées". Il a affirmé qu'il allait faire appel.
D'après le site internet de l'hebdomadaire Tel Quel, le parquet a fait valoir l'existence "d'enregistrements téléphoniques" et de témoins contredisant les "allégations" de la jeune femme.
Plus de trois années après sa création, le mouvement du 20-Février continue de réclamer des réformes politiques et sociales profondes au Maroc mais ses activités ont décliné, ses membres dénonçant une répression à leur égard.
Les autorités affirment de leur côté que l'essentiel des revendications ont été satisfaites avec l'adoption à l'été 2011 d'une nouvelle Constitution, sur initiative royale.

Une militante du 20-Février, mouvement né au Maroc durant le printemps arabe, a été condamnée par le tribunal de Tanger (nord) à un an de prison ferme pour "allégation mensongère de torture", a indiqué mardi à l'AFP son avocat.Selon des médias locaux, Wafaa Charaf devra aussi payer 50.000 dirhams (environ 4.500 euros) de dommages et intérêts, et 1.000 dirhams d'amende (90 euros).La...