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Liban

À Tripoli, l’arrestation de Houssam Sabbagh menace de faire voler en éclats le plan de sécurité

Des ulémas musulmans protestant hier contre l’arrestation de Houssam Sabbagh. Photo ANI

Au lendemain de la mort de Mounzer el-Hassan, le fournisseur de jihadistes en ceintures d'explosifs qui a été tué après un violent et bref accrochage avec les forces de l'ordre au City Complex de Tripoli, et après l'arrestation d'un autre islamiste tout aussi dangereux, Houssam Sabbagh, durant le week-end, le calme n'est toujours pas revenu dans la capitale du Nord.
Réputé pour ses exploits en matière de jihad en Tchétchénie, en Afghanistan et en Irak, où il avait combattu les Américains, Mahmoud Sabbagh faisait l'objet depuis 2007 de plusieurs mandats d'arrêt au Liban. Accusé également d'avoir formé un groupe de 250 combattants impliqués dans les affrontements entre Bab el-Tebbané et Jabal Mohsen, son arrestation a suscité une vague de colère à Tripoli. Hier, le comité des ulémas musulmans a observé un sit-in devant le Sérail pour réclamer la libération du détenu, qualifié de « soupape de sécurité de Tripoli et du Nord ». Dans une allocution prononcée pour l'occasion, cheikh Khaled al-Sayyed a accusé l'État d'« être sous l'emprise de ceux qui partent en Syrie tuer le peuple syrien et approuvent les actes criminels d'al-Maliki en Irak », estimant que « ceux qui ont contribué au succès du plan sécuritaire sont devenus des victimes ». « Houssam Sabbagh est un homme de raison qui travaille pour l'intérêt des gens. Son arrestation n'est qu'une tentative de rétablir le chaos à Tripoli et pousser les habitants à se livrer à des actes aux conséquences fâcheuses. Son dossier est fabriqué par le régime syrien et le parti de l'Iran, et son seul crime est de soutenir la révolution syrienne », a clamé cheikh Khaled al-Sayyed.
De son côté, la Rencontre nationale islamique a qualifié l'arrestation de « suspecte », rappelant que l'ancien Premier ministre Saad Hariri a refusé lors de son dernier passage télévisé « les arrestations arbitraires ». Accusant les forces de l'ordre de ne pas avoir pu arrêter des personnes de la communauté chiite requises par la justice, la Rencontre, réunie au domicile du député Mohammad Kabbara, a jeté le doute sur « ces arrestations qui ne touchent que les fils de la communauté sunnite ». « Houssam Sabbagh circulait en toute liberté et n'était pas en cavale, ce qui garantit le fait qu'il contribuait au succès du plan de sécurité qui est aujourd'hui en danger en raison de ce genre de pratiques », a souligné le communiqué issu de la réunion.
L'arrestation du leader salafiste, en effet, n'avait pas tardé à se répercuter sur la rue tripolitaine, plus précisément à Bab el-Tebbané qui s'était immédiatement enflammé.
Sur un autre plan, les obsèques de Mounzer el-Hassan ont été célébrées hier dans la ville de Bezbina au Akkar, lors d'une cérémonie boycottée par les habitants de la ville. L'information de sa mort avait en effet rassuré un tant soit peu une opinion publique inquiète de savoir que ce receleur de bombes ambulantes lié à l'explosion de l'hôtel Duroy à Raouché sillonnait le pays en toute liberté, même si les Forces de sécurité intérieure ont tenté l'impossible pour l'arrêter vivant. Le bureau du mufti de Tripoli et du Nord, cheikh Malek Chaar, a pour sa part rendu public hier un communiqué dans lequel il a démenti les informations véhiculées par certains médias et selon lesquelles l'équipe assurant sa protection aurait conduit les forces de l'ordre vers le City Complex où le terroriste a été traqué. « Les forces protégeant le mufti n'ont rien à voir avec cette affaire », a assuré le communiqué rendu public par le bureau de Malek Chaar.

Au lendemain de la mort de Mounzer el-Hassan, le fournisseur de jihadistes en ceintures d'explosifs qui a été tué après un violent et bref accrochage avec les forces de l'ordre au City Complex de Tripoli, et après l'arrestation d'un autre islamiste tout aussi dangereux, Houssam Sabbagh, durant le week-end, le calme n'est toujours pas revenu dans la capitale du Nord.Réputé pour ses exploits...

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