Taëf, déclaration de Baabda, stratégie de défense Les trois orientations léguées par Sleiman à son successeur

À quelques jours de la fin de son mandat, le président Michel Sleiman a prononcé samedi à Brih (lire aussi ici ) et Deir el-Qamar deux discours dans lesquels il pose des jalons essentiels pour la poursuite d'une politique centriste sur le modèle de la sienne.

En référence à la dernière conférence de dialogue qu'il a présidée au palais de Baabda, il a redit l'importance de la poursuite de l'application de l'accord de Taëf, « loin de toute idée de nouvelle Constituante ». Et dans le cadre de Taëf, il a redit son attachement au principe de la parité aussi bien au Parlement que dans le Sénat qui devrait voir le jour. Pour M. Sleiman, cet héritage politique n'est pas de moindre importance que la déclaration de Baabda, à laquelle ont souscrit toutes les composantes politico-communautaires du pays, y compris le Hezbollah.

Le chef de l'État a insisté aussi sur l'importance d'un retrait du Hezbollah de la scène militaire syrienne et d'une neutralité absolue à l'égard des axes régionaux, comme la renonciation à tout point d'appui étranger pour un meilleur positionnement interne. Enfin, M. Sleiman a prôné un seul État et une seule armée, un seul pouvoir militaire et une stratégie de défense unifiée. Seule une telle attitude est susceptible de « briser les ghettos communautaires et les tentatives de création de zones d'autosécurité et d'administrations civiles » parallèles, a-t-il dit.

La coopération entre l'État et la résistance, « et Hassan Nasrallah nommément », doit se poursuivre, a-t-il dit, mais dans le cadre d'une stratégie de défense « qui renforce tout le monde ».