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Liban

Geagea salue « une victoire pour la démocratie, grâce au 14 Mars »

De gauche à droite : cheikh Michel el-Khoury, Élias Abou Assi et Farès Souhaid, présents hier à Maarab, en guise de solidarité avec Samir Geagea. Photo Aldo Ayoub

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a qualifié de « grande victoire » la séance électorale qu'il a suivie en direct hier à partir de Maarab. « C'est une grande victoire pour la démocratie, même si d'aucuns ont tenté de la dénaturer par des actes irresponsables. » Il s'est désolé en effet du comportement « répugnant » de certains députés, ayant voté pour des personnalités assassinées pendant la guerre. Il a également critiqué implicitement les députés du bloc aouniste qui se sont retirés de la séance après le premier tour, « comme s'ils étaient étrangers au Liban, et comme si le scrutin ne les concernait pas ».
« Il n'empêche que nous avons franchi un grand pas en avant », a-t-il ajouté.


Il a relevé en effet le contraste entre la séance électorale d'hier et la tradition d'une présidentielle soumise aux consignes de l'étranger. Il est revenu dans ce cadre sur les circonstances de la prorogation du mandat du président Élias Hraoui en 1995, « survenue au lendemain de la déclaration de l'ancien président syrien Hafez el-Assad, à partir du Caire, donnant à penser que le peuple libanais semblait préconiser la prorogation du mandat Hraoui ».


La percée démocratique telle que Samir Geagea l'a perçue hier serait surtout une réussite pour le 14 Mars. « Cette fois-ci, les forces du 14 Mars ont réalisé une grande réussite en réactivant le mécanisme des élections présidentielles ». « Ce dont nous avons témoigné aujourd'hui (hier) à l'hémicycle est à l'image du 14 Mars qui défend de toutes ses forces le projet de la patrie et de l'État, parce qu'il croit en l'impossibilité pour le Liban d'exister sans État véritable. » « C'est cette croyance que le 14 Mars a voulu traduire en se rendant au Parlement, avec sincérité et persévérance, quitte à prendre le risque d'une défaite au deuxième tour de scrutin. »

 

(Repère : Qui, quand, comment... Le manuel de l'élection présidentielle libanaise)

 

« Le 8 Mars ne veut pas la tenue de la présidentielle »
Déclarant que « le 14 Mars a pavé la voie à des élections sérieuses et purement libanaises », Samir Geagea s'est interrogé en contrepartie sur les raisons pour lesquelles le 8 Mars n'a nommé aucun candidat. Selon lui, « non seulement le camp opposé ne veut pas la tenue de la présidentielle, mais il a commis des actes répugnants en ramenant d'outre-tombe les noms de martyrs dans le seul but de remporter la bataille et non par amour pour ces martyrs ». « J'aurais souhaité que le camp opposé recoure à des moyens honorables. Dans ce cas un président aurait peut-être été élu et j'aurais été le premier à le féliciter, alors que d'autres, incapables de supporter cette idée, ont choisi de se retirer au deuxième tour de scrutin. »
« Il s'agit clairement d'une tentative de bloquer l'échéance et de ramener les scénarios qui prévalaient précédemment », a-t-il encore ajouté.


Néanmoins, « ce sont de vraies élections présidentielles qui se tiendront cette fois-ci », a-t-il insisté. « Nous refusons catégoriquement le recours éventuel à certains pays du Golfe, qui se réuniront à cette fin sous l'influence de rapports de force, comme c'est le cas en Syrie, en Irak ou ailleurs... Ce scénario n'est point envisageable, en ce qui nous concerne », a lancé le leader des FL.


Il a encore insisté sur la continuité du processus électoral « jusqu'à son aboutissement normal, à savoir l'élection d'un président de la République libanaise, et non d'un président choisi par des forces extérieures ». « L'épreuve du compromis de Doha ne doit pas être rééditée, et nous n'irons pas vers un compromis du même genre une nouvelle fois. »

 

(Voir : Qu'attendez-vous du prochain président ? Les Libanais, à travers le pays, répondent)


Il a précisé en outre qu'il maintenait « d'office » sa candidature. Il a réaffirmé en outre « son ouverture à toutes les parties, mais s'il y en a qui refusent de communiquer avec moi, je n'y peux rien ». L'enjeu reste d'éviter le vide présidentiel et la séance d'hier n'aura été « qu'un essai et non une manœuvre », a-t-il précisé.
Parmi les figures politiques et civiles du 14 Mars réunies autour de Samir Geagea hier, le coordinateur du 14 Mars Farès Souhaid a tenu à prendre la parole, à l'ouverture de la conférence, afin de critiquer « la réouverture des blessures de guerre ». « Certaines forces politiques insistent à ouvrir les blessures du passé et les dossiers de la guerre civile, alors que la date du 14 Mars 2005 avait scellé notre unité par le sang de Rafic Hariri, et tourné la page de la guerre grâce à une réconciliation islamo-chrétienne, populaire et spontanée, sur la place des Martyrs ». « Nous continuons d'appeler à la paix civile et de coopérer avec les forces ayant pris part à la guerre et en sont sorties avec dignité, à l'instar des Forces libanaises », a-t-il conclu.

 

 

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a qualifié de « grande victoire » la séance électorale qu'il a suivie en direct hier à partir de Maarab. « C'est une grande victoire pour la démocratie, même si d'aucuns ont tenté de la dénaturer par des actes irresponsables. » Il s'est désolé en effet du comportement « répugnant » de certains députés, ayant voté pour des...

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