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Nos Lecteurs ont la Parole - Nicolas AOUN

Loyers anciens : réponse à un acte d’accusation

Nous sommes de ces « héritiers », dont parle le courrier paru dans L'Orient-Le Jour du vendredi 11 avril, qui ont dû travailler à l'étranger, avec ou sans leurs familles, pour pouvoir payer les impôts – en centaines de milliers de dollars – sur le bien que leurs parents leur ont laissé.
Nous avons hérité d'un bien occupé par des soi-disant locataires qui passent leur appartement à leurs descendances de génération en génération, sans payer un centime. Et l'on ose dire que c'est nous les profiteurs !
La difficulté, c'est de soutenir le poids pendant 40 ou 50 ans d'une loi imposée au propriétaire, qui l'oblige à supporter quasi gratuitement les locataires qui ne participent, selon la loi, que pour le minimum aux frais d'entretien, et seulement à l'intérieur de leur appartement. Mais pour ce qui est de l'immeuble, en état de délabrement avancé, le propriétaire est tenu d'effectuer les réparations qui coûteraient des milliers de dollars et pour lesquelles le montant de la location sur une période de cent et même de mille ans ne saurait couvrir les frais.
Et puis quand l'immeuble s'écroule, c'est le propriétaire qui devient – selon la loi, devant Dieu et aux yeux de la société – le criminel qui ira en prison tout en payant des indemnités. Et l'on parle d'iniquité !
Ce beau Liban que l'on a mis tant de temps et d'efforts à bâtir et à préserver, ce sont mes ancêtres qui l'ont construit et ce sont vos locataires et leurs descendances qui veulent le détruire en détériorant ce que mes ancêtres ont construit, et dont j'ai dû très difficilement hériter pour pouvoir le sauvegarder face à des profiteurs comme les locataires qui ne payent qu'un pseudoloyer, pas d'impôts, vivant en parasites.
Cette loi ne profite qu'au propriétaire ? Comment cela serait-il possible si j'ai déjà attendu 40-50 ans et que je dois attendre douze ans encore, pour avoir le droit de légalement louer mon bien, un bien tellement abîmé que je dois, pour la restaurer, payer encore des centaines de milliers de dollars alors que le locataire s'en tire sans avoir à débourser le moindre sou.
Je ne suis ni haut fonctionnaire, ni député, ni gros commerçant. Je suis un simple citoyen qui paie ses impôts, qui ne veux pas vendre son bien et qui veux avoir son droit.
Il est vrai que dans la jungle actuelle, il serait difficile de discerner le vrai du faux et il est vrai que cette loi est inique. Mais elle l'est pour nous, propriétaires. Nous l'acceptons malgré tout, car elle nous laisse le droit, après douze ans, de mettre à la porte les locataires pour restaurer nos biens et préserver le beau Liban d'autrefois.

 

Nous sommes de ces « héritiers », dont parle le courrier paru dans L'Orient-Le Jour du vendredi 11 avril, qui ont dû travailler à l'étranger, avec ou sans leurs familles, pour pouvoir payer les impôts – en centaines de milliers de dollars – sur le bien que leurs parents leur ont laissé.Nous avons hérité d'un bien occupé par des soi-disant locataires qui passent leur appartement...

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