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Nos Lecteurs ont la Parole - Massoud ACHKAR

13 avril 1975 : les leçons du passé

13 avril 1975. Ce jour-là, porter les armes n'était pas un choix. La conspiration n'était pas dirigée contre les chrétiens du Liban mais contre l'idée même du Liban en tant que message de paix, de prospérité, de modération et d'ouverture. Et si les chrétiens n'avaient pas été les seuls, au début de la guerre, à s'opposer à l'implantation des Palestiniens et à l'hégémonie syrienne, le Liban aujourd'hui n'aurait pas été le même. Le monde arabe aurait peut-être été différent.
Ce n'était pas une guerre civile. C'était beaucoup plus que cela. Et, malgré les trente-neuf ans qui nous séparent de cette date fatidique, des concitoyens sont toujours entraînés dans des guerres et des aventures régionales et internationales qui épuisent le pays socialement, culturellement
et humainement.
Même si l'histoire ne reconnaîtra jamais notre mérite, nous ne regrettons pas d'avoir fait notre devoir de Libanais face à toutes les conspirations et occupations. Sommes-nous prêts à défendre nos familles et notre pays une deuxième fois si leur vie et leurs droits civiques étaient en danger ? Oui ! Sommes-nous des adeptes de guerres et de batailles? Non !
Et nous éviterons jusqu'aux limites du possible, et même au-delà, de retomber dans le cycle infernal des guerres imposées. Car si, sur le plan moral, nous avons la conscience tranquille, sur le plan humain, cette guerre nous a coûté des frères, des amis, des parents, des années de vie.
Notre devoir aujourd'hui est d'arrêter l'exode des cerveaux, des capitaux libanais et des jeunes qu'on engage dans des guerres de religion stériles, au-delà des frontières. Comment ?
Lorsque nous avons fondé les Forces libanaises avec Bachir Gemayel, nous avions volontairement choisi un nom qui dépasse notre appartenance à une communauté et confirme notre engagement au Liban tout entier. Notre devise des unités de défense de Beyrouth pendant la guerre était « le Liban avant tout ».
Éviter une nouvelle guerre n'est pas sorcier. Les leçons que nous avons tirées du passé et du monde qui ne nous a pas attendus et a évolué de manière astronomique pendant que nous nous entre-tuions, sont simples :
– un État fort, une armée solide et des forces de l'ordre présentes et actives, tous libérés de l'emprise des clans, des communautés et des partis.
– Le respect des règles élémentaires de la démocratie, qui commencent premièrement par le devoir de chaque député, chaque ministre, chaque fonctionnaire de se présenter à son poste pour accomplir son devoir même si cela ne convient pas à son parti ou à sa communauté.
– La loi, pas les compromis. Etc.
Il n'est pas dit que le Liban doive continuellement se débattre dans des guerres et des crises de confiance. Que l'expérience pénible des longues années de guerre et le sang versé par plus de 150 000 Libanais nous aident à finalement tirer les leçons qui s'imposent et à sauver notre pays une fois pour toutes.

Massoud ACHKAR

13 avril 1975. Ce jour-là, porter les armes n'était pas un choix. La conspiration n'était pas dirigée contre les chrétiens du Liban mais contre l'idée même du Liban en tant que message de paix, de prospérité, de modération et d'ouverture. Et si les chrétiens n'avaient pas été les seuls, au début de la guerre, à s'opposer à l'implantation des Palestiniens et à...

commentaires (3)

Chaque année, à la même date, ce sont les mêmes rengaines qui ressortent. Et l'année prochaine ce sera encore plus féérique puisque nous "fêterons" le chiffre magique de 40 ans de bêtises et d'irresponsabilités. Je ne voudrais en aucun cas dénigrer cet article mais rendez-vous dans 11 ans pour le jubilé ! Tant que les traîtres feront la loi au Liban avec leurs armes illégales, rien ne pourra se réaliser (et j'espère fortement me tromper en disant ça).

Robert Malek

20 h 58, le 12 avril 2014

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Commentaires (3)

  • Chaque année, à la même date, ce sont les mêmes rengaines qui ressortent. Et l'année prochaine ce sera encore plus féérique puisque nous "fêterons" le chiffre magique de 40 ans de bêtises et d'irresponsabilités. Je ne voudrais en aucun cas dénigrer cet article mais rendez-vous dans 11 ans pour le jubilé ! Tant que les traîtres feront la loi au Liban avec leurs armes illégales, rien ne pourra se réaliser (et j'espère fortement me tromper en disant ça).

    Robert Malek

    20 h 58, le 12 avril 2014

  • LE PEUPLE A APPRIS... DAFA3 MIN DAMMOU OU LA7MOU... LES MERCENAIRES DE TOUS CÔTÉS SONT TOUJOURS LÀ... ET MALHEUREUSEMENT... DÉCIDENT ENCORE DU DEVENIR ET DU PEUPLE ET DU PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 43, le 11 avril 2014

  • Et vous pensez cher ami qu'en adoptant les positions politiques de Aoun nous nous voguons vers les résultats escomptés? Lui qui a insulté ouvertement et en votre présence vos compagnons de route sans que vous ne bronchiez ou dite mot après qu;il est sciemment détruit la resistance et mis le Liban sous occupations avec toutes les conséquences que nous savons? Votre histoire et vos sacrifices sont louables et parlent d'eux même, ne les trahissez pas! Il est temps que vous retourniez vite au bercail. Le Liban a encore besoin de gens dignes et capables!

    Pierre Hadjigeorgiou

    12 h 08, le 11 avril 2014

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