Aoun : L’appui du Futur à la candidature de Geagea aurait « des conséquences négatives »

Le chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, a indiqué hier qu'il n'a pas encore pris sa décision en ce qui concerne sa candidature à la présidentielle. « Oui, je serai un candidat fort si les conditions s'avèrent favorables, a déclaré M. Aoun dans une interview à la chaîne al-Mayadine. Ma santé physique et mentale me permettent de briguer la présidence. » Et d'ajouter : « Sans une couverture sunnite, chiite, druze et chrétienne, je ne serai pas président. Il existe des critères pour la magistrature suprême qu'il faut respecter. »
Assurant qu'il soutiendrait « d'une voix haute » la candidature du chef des Marada Sleimane Frangié, le chef du CPL a estimé qu'« il n'est pas constitutionnellement possible que le commandant en chef de l'armée Jean Kahwagi soit élu président », précisant que « depuis 1990, la Constitution n'a pas été respectée une seule fois lors des élections présidentielles ». Il a en outre affirmé qu'il ne présentera pas sa candidature si jamais le courant du Futur et la coalition du 14 Mars soutenaient la candidature du chef des Forces libanaises Samir Geagea. « Je ne me porterai pas candidat face à Samir Geagea. Je ne suis en compétition avec personne », a-t-il clamé. D'ailleurs, a-t-il ajouté, « un appui du Futur à la candidature de Geagea aurait des répercussions négatives ».
Commentant sa rencontre avec l'ancien Premier ministre Saad Hariri, Michel Aoun a indiqué qu'elle visait à « faciliter la formation d'un gouvernement et à entretenir de nouvelles relations avec le courant du Futur avec qui les contacts se poursuivent, malgré les divergences de points de vue ». Le chef maronite a par ailleurs assuré qu'il cherche à construire des relations amicales avec tous les pays arabes tout en préservant la liberté et la souveraineté du Liban, affirmant que « nous nous opposons à un État lorsqu'il menace notre existence pour ses intérêts personnels ». Sur un autre plan, Michel Aoun a assuré qu'« il n'y a pas de résistance sans le soutien du peuple ». « La résistance au Liban-Sud est la fille du peuple. Elle a réalisé ce que des armées régulières n'ont pas pu réaliser. C'est une vérité historique dont tout Libanais et Arabe est fier », a-t-il indiqué.