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Liban - Liban

Du Liban-Sud, Sleiman plaide de nouveau en faveur d’une stratégie de défense

Le président Michel Sleiman a souligné l'importance d'un rééquipement de l'armée qui permettra, selon lui, à la Résistance de devenir un instrument de soutien aux forces régulières si jamais celles-ci auront besoin d'elle.

Le président de la République, Michel Sleiman, en compagnie du ministre de la Défense Samir Mokbel, passant en revue un détachement de la police militaire à son arrivée à Tyr hier. Photo Dalati et Nohra

À l'occasion de la visite du président finlandais, Sauli Niniistö, au Liban, le chef de l'État, Michel Sleiman, a effectué une tournée au Liban-Sud qu'il a entamée au quartier général de la Finul où il a été accueilli par le commandant en chef de la force internationale, le général Paolo Serra, et qui l'a conduit à la caserne de Tyr puis au siège du contingent finlandais, dans la village de Tiri. Il était accompagné du vice-président du Conseil, Samir Mokbel, et de l'ancien ministre Marwan Charbel, son conseiller pour les affaires de sécurité.
C'est devant les militaires libanais à la caserne de Tyr que M. Sleiman a souligné l'importance d'un rééquipement de l'armée et du rôle que celle-ci assume à l'échelle nationale. Il a rappelé dans le détail toutes les démarches qu'il a entreprises depuis son accession à la tête de l'État puis à la faveur de la réunion du Groupe international d'appui au Liban, à New York, pour arracher aux États amis, notamment l'Arabie saoudite, un engagement financier en faveur du réarmement des forces régulières « pour donner à celles-ci la possibilité d'accomplir leurs missions tel que les Libanais, dont les membres de la Résistance, le souhaitent pour qu'ils puissent s'adonner à leurs activités et rentrer chez eux du moment que la troupe possède les armes qu'il faut ».


« À partir de là, il faut comprendre qu'aucune arme n'est interdite aux forces régulières, dont le commandement décide du matériel militaire à choisir, surtout que nous bénéficions d'un financement déterminé », a-t-il ajouté, en soulignant dans le même cadre l'importance de la réunion internationale de soutien à l'armée libanaise qui se tiendra en Italie. « Nous comptons solliciter la diaspora libanaise afin qu'elle use de pressions sur les gouvernements des pays d'accueil pour qu'ils viennent en aide à l'armée », a ajouté le président. Il a aussi rappelé la loi-programme établie juste après son accession au pouvoir pour le financement d'un plan d'armement de la troupe. Il a émis l'espoir que le Parlement se réunira pour l'approuver et que toutes les mesures prises dans le même cadre soient « couronnées par l'adoption d'une stratégie nationale de défense qui, une fois que les forces régulières seront dotées des équipements et du matériel militaire nécessaires, permettra à la Résistance de devenir un instrument de soutien à l'armée si jamais celle-ci aura besoin d'elle ». « Une vision de ce que cette stratégie devrait être a été établie. Elle sera examinée à l'avenir à la conférence nationale de dialogue. C'est ce que j'avais souligné dès le départ dans mon discours d'investiture lorsque j'avais appelé à une stratégie de défense dont la finalité est de tirer profit du potentiel de la Résistance et d'empêcher que ces réalisations ne soient rognées par les conflits politiques », a indiqué le président qui a mis l'accent sur le fait que l'armée bénéficie d'une couverture politique « totale pour agir dans toutes les directions et sans réserves ».


Après avoir rappelé les tentatives politiques de récupération de l'armée, il a insisté sur le fait que celle-ci « ne peut avoir d'allégeance que pour le Liban et pour l'autorité politique unifiée, et non pas pour les groupuscules politiques ». « Vous bénéficiez donc d'une couverture politique totale, mais malheureusement, cette même couverture est assurée à des fauteurs de troubles, qui en bénéficient secrètement des hommes politiques qui affirment pourtant publiquement l'avoir levée », a déploré M. Sleiman, en reprochant à des parties politiques qu'il n'a pas nommées de « ne pas assumer le rôle qu'elles sont censées assumer pour consolider les fondements du pays ».

 

(Lire aussi : La campagne du Hezbollah contre Sleiman vise à soumettre, d'emblée, le prochain président, l'éclairage de Philippe Abi-Akl)

 

La présidentielle
Le chef de l'État s'est ensuite arrêté sur les échéances qui attendent le Liban, dont l'adoption d'une déclaration ministérielle qui devrait, selon lui, être approuvée sans tarder. « C'est la responsabilité des hommes politiques, surtout que rien d'important n'empêche cette approbation à partir du moment où une entente s'est formée autour des points fondamentaux du texte et où personne ne s'oppose au vocabulaire employé. Personne n'affirme être contre l'armée, la déclaration de Baabda ou la Résistance. Sur quoi portent alors les divergences ? Sur certaines liaisons et certains pronoms ? Cela n'est pas acceptable. Il faut trouver une formule pour la déclaration ministérielle afin que nous puissions nous attaquer aux questions qui intéressent la population. »


M. Sleiman a ensuite abordé la présidentielle et plaidé en faveur d'un engagement parlementaire pour l'organisation de cette échéance, mettant en garde contre toute tentative de boycotter la séance électorale. Il a estimé que chaque député devrait accomplir son devoir électoral « indépendamment du candidat que son parti politique soutient à la présidence ». « Un député a le droit de se conformer au choix de son parti, mais celui-ci n'a pas le droit de violer la Constitution et de demander au parlementaire de boycotter la réunion », a-t-il dit.


Plus tard, le chef de l'État s'est rendu au siège du contingent finlandais où un accueil officiel lui a été réservé ainsi qu'à son homologue finlandais. MM. Sleiman et Niniistö ont passé en revue un détachement d'une brigade d'honneur, avant de tenir une réunion pour discuter des relations bilatérales et de la mission de la Finul.

 

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commentaires (6)

Une seule armée libanaise pour défendre le sud et tout le territoire est le rêve de tout libanais qui soutient aussi le président de la république libanaise un homme qui doit être toujours fort . Rêvons .

Sabbagha Antoine

15 h 14, le 13 mars 2014

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Commentaires (6)

  • Une seule armée libanaise pour défendre le sud et tout le territoire est le rêve de tout libanais qui soutient aussi le président de la république libanaise un homme qui doit être toujours fort . Rêvons .

    Sabbagha Antoine

    15 h 14, le 13 mars 2014

  • Et que donc si comme vous le dites Mr le PDT de la Republique Libanaise notre pays n'est plus une proie facile pour le predateur universel , pouvez vous aussi aller au fond des choses et nous dire qu'est ce qui a fait qu'on soit aujourd;hui dans cette dinamique ?? Juste un seul mot svp : RESISTANCE du hezb resistant ....merci.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 05, le 13 mars 2014

  • Mr. le Président, vous n'avez pas encore compris que seule la milice du Hezbollah et son grand Général (Sayyed Hassoun) est capable de défendre le Liban. Vous n'avez pas besoin d'une armée car nous avons de vrais résistants prêts à mourir en martyr en se défendant seul contre les terroristes salafo, wahabo, israelo machin. Cette milice est aussi nécessaire pour défendre le régime syrien et le peuple palestinien qui sont tous les 2 de grands amoureux du peuple libanais vu qu'ils avaient juste envahi le Liban pour son bien, les uns pour garder le magnifique Liban comme leur province, les autres pour faire du beau Liban la nouvelle Palestine. Oui Mr. le Président, rentrez chez vous, prenez une bonne retraite méritée et ne vous inquiétez pas du sort de notre pays. Une résistance est là pour veiller à exécuter les ordres de tous ceux qui veulent faire du Liban un champ de bataille pour l'intérêt de tous sauf pour ceux qui veulent rester LIBANAIS D'ABORD. Carlos Achkar

    Achkar Carlos

    12 h 55, le 13 mars 2014

  • Il parle bien notre PDT , je ne voudrai pas traduire cela par une expression africaine qui dit : il fait bouche , ce qui voudrai dire on voit les levres bouger mais l'efficacite est absente . SVP Mr le PDT on est sur des charbons ardents , qu'avez vous obtenu des francais sur les armes que le Liban est suppose recevoir et suppose nous proteger du pire predateur sur terre ? Donnez la liste aux resistants qui eux sauront vous dire si le parapluie est ouvert ou pas ! Faites votre boulot qui est deja immense et laissez aux experts en matiere de defense du territoire faire le leur , et votre souhait sera exauce de voir la resistance proptegee par une armee nationale que tous les libanais souhaiteraient voit FORTE ET PUISSANTE face au predateur insatiable au sud du sud . Sinon , laissez ceux qui peuvent le faire , le faire pour pas ressembler aux palestiniens d'aujourd'hui.

    FRIK-A-FRAK

    09 h 16, le 13 mars 2014

  • IL NE DEVRAIT Y AVOIR QU'UNE STRATÉGIE ET C'EST CELLE DE L'ETAT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 55, le 13 mars 2014

  • Pourquoi se faire des illusions ? Tant que la stratégie régionale des Gardiens de la révolution iranienne l'exige, c'est à dire pour une éternité, leur branche, le Hezbollah et, en plus, ses annexes n'accepteront jamais le renforcement de l'armée par les armes nécessaires qui lui permettent d'être la seule force de défense du Liban.

    Halim Abou Chacra

    05 h 35, le 13 mars 2014

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