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Liban

Déclaration ministérielle : tout reste à faire aujourd’hui en Conseil des ministres

Dans le domaine de la chose publique, rien n'est impossible, et tout peut se jouer, contre toute attente, au dernier quart d'heure. Il reste que l'atmosphère était hier soir à la morosité, à la veille de la réunion cruciale que le Conseil des ministres tiendra aujourd'hui au palais de Baabda, sous la présidence du chef de l'État, Michel Sleiman. Cette réunion devrait trancher – ou tenter de trancher – le profond différend qui oppose le camp du 14 Mars à celui du 8 Mars au sujet du conflit portant sur le statut qui devrait être donné à la « Résistance » (en d'autres termes au Hezbollah). Le bras de fer entre le 14 et le 8 Mars porte, convient-il de rappeler, sur le fait de savoir si le Hezbollah devrait conserver son autonomie totale vis-à-vis de l'État ou si, au contraire (comme l'exigent le 14 Mars et le président Sleiman), l'action du Hezbollah devrait être placée sous le parapluie de l'autorité de référence que représente l'État central.


Hier soir, les deux composantes du gouvernement en confit sur ce plan campaient toujours sur leur position. À l'occasion de sa réunion hebdomadaire avec les blocs parlementaires, le chef du législatif et leader du mouvement Amal, Nabih Berry, a ainsi réaffirmé que son camp ne se départira « d'aucune lettre du mot résistance » dans la déclaration ministérielle. Pour consolider son point de vue à cet égard, M. Berry a rappelé les acquis enregistrés au Liban-Sud par ce qu'il qualifie de « Résistance », rappelant aussi au passage qu'une partie de la localité de Ghajar (à cheval entre les territoires israélien et libanais, au Liban-Sud) est toujours occupée. Le leader d'Amal a également rappelé, à l'appui de son point de vue à ce sujet, que cette occupation est évoquée explicitement dans la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, ce qui devrait justifier, à ses yeux, la reconnaissance du rôle de la « Résistance ». « Toutes les résolutions onusiennes font état de l'occupation d'une partie de la localité de Ghajar par les Israéliens », a ajouté le président de la Chambre.


La crispation des positions de part et d'autre au sujet du statut de la « Résistance » a été vivement déplorée hier par le Premier ministre Tammam Salam à l'occasion de la série d'entretiens qu'il a accordés dans la journée d'hier à des délégations syndicales. Au terme de la réunion tenue dans ce cadre avec les dirigeants de la Fédération des syndicats des employés de banque, le président de cette fédération, Georges Hajj, a rapporté les propos tenus par le chef du gouvernement dont il ressort une véritable mise en garde. Selon Georges Hajj, le Premier ministre a ainsi souligné que « la situation politique à laquelle est parvenu le pays n'est plus tolérable car nous sommes au bord du gouffre, et le préjudice atteindra tous les Libanais, sans exception, plus particulièrement la classe ouvrière ».


Ce même climat de morosité et de pessimisme qui prévalait hier au Grand Sérail a également été rapporté par le président du comité de coordination syndicale, Hanna Gharib, qui a déclaré à ce propos : « L'atmosphère du président Salam est morose, mais il espère que les prochaines heures apporteront une détente, sinon, nous nous dirigeons vers le vide, ce qui aura des retombées négatives sur les plans politique, socioéconomique et sécuritaire. »

 

Nabil de Freige
Le député et ministre d'État pour la Réforme administrative, Nabil de Freige, a été encore plus explicite en soulignant hier, dans une déclaration à l'agence al-Markaziya, que le président Salam présentera sa démission si aucune solution n'est trouvée en Conseil des ministres au différend portant sur le statut de la « Résistance ». M. de Freige a relevé avec inquiétude à ce sujet que « l'espace de consensus international qui avait abouti à la naissance du gouvernement se rétrécit, comme il ressort de la récente radicalisation des positions du 8 Mars ». Et Nabil de Freige de préciser dans ce contexte : « Nous ne pouvons pas participer à un gouvernement sur base des conditions de l'autre camp (le 8 Mars) car cela reviendrait à tromper ceux qui nous ont élus. Ce qui nous importe, c'est d'élaborer une déclaration ministérielle susceptible de satisfaire les gens, et non pas le 14 ou le 8 Mars. »
Et M. de Freige d'ajouter que « la véritable résistance face à Israël se réalise par le biais de l'État, et l'unité nationale entre chrétiens et musulmans, qui constitue la meilleure arme contre Israël ». Le ministre a en outre rejeté la mention portant sur « la résistance du Liban et des Libanais » dans la déclaration ministérielle « car cela reviendrait à stimuler la propagation des armes entre les Libanais ». M. de Freige a indiqué par ailleurs que le Hezbollah a renié l'accord qui avait été convenu à la veille de la formation du gouvernement et qui stipulait que le triptyque « armée-peuple-Résistance » ne serait pas évoqué dans le programme de politique générale du gouvernement. « Nous avons inclus le terme "résistance" dans nos propositions sur la déclaration ministérielle, mais en plaçant la Résistance sous l'égide de l'État », a encore souligné M. de Freige qui a enfin mis en garde contre les velléités du Hezbollah de provoquer un vide au niveau des institutions étatiques afin d'aboutir à la tenue d'un « congrès fondateur » pour modifier la nature du système politique en vigueur dans le pays.


Notons en conclusion que le député Antoine Zahra, membre du bloc parlementaire des Forces libanaises, a déclaré hier que les FL sont confiantes dans la position ferme et de principe adoptée par les ministres du 14 Mars au sujet du conflit sur le statut de la « Résistance ».

Dans le domaine de la chose publique, rien n'est impossible, et tout peut se jouer, contre toute attente, au dernier quart d'heure. Il reste que l'atmosphère était hier soir à la morosité, à la veille de la réunion cruciale que le Conseil des ministres tiendra aujourd'hui au palais de Baabda, sous la présidence du chef de l'État, Michel Sleiman. Cette réunion devrait trancher...

commentaires (2)

AU SUFRFRAGE DÉMOCRATIQUE MINISTÉRIEL... OU... ET BEAUCOUP MIEUX : AU SUFFRAGE DÉMOCRATIQUE POPULAIRE DE TOUTES LES COMPOSANTES DU PAYS ! QUE LE PEUPLE DÉCIDE...

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 31, le 13 mars 2014

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Commentaires (2)

  • AU SUFRFRAGE DÉMOCRATIQUE MINISTÉRIEL... OU... ET BEAUCOUP MIEUX : AU SUFFRAGE DÉMOCRATIQUE POPULAIRE DE TOUTES LES COMPOSANTES DU PAYS ! QUE LE PEUPLE DÉCIDE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 31, le 13 mars 2014

  • le sexe des anges aujourd'hui au liban s'appelle R E S I S T A N C E CE MOT DE 10 LETTRES DIVISE LES LIBANAIS ALORS QU'IL AURAIT DUT LES UNIR AU MOIN DIX FOIS 1-RESISTANCE A LA CORRUPTION 2-RESISTANCE AU VANDALISME EN FAVEUR DE L'URBANISME 3-RESISTAMCE AU CHAOTIQUE TRAFIC ROUTIER 3=RESISTANCE A L'OBSCURITE DANS CERTAIN QUARTIERS ET VILLE DU LIBAN 4-RESISTANCE A LA RARETE DE L'EAU DANS LES ROBONETS 5-RESISTANCE A LA DECHEANCE DE NOTRE CULTURE 6-RESISTANCE A LA DECHEANCE DE CIVISME 7-RESISTANCE AU CHOMAGE ENDEMIQUE 8-RESISTANCE AU COMA DE NOTRE ECONOMIE 9-RESISTANCE AU MANQUE TOTAL DE SECURITE 10-RESISTANCE A L'EMIGRATION RESISTANCE SURTOUT A CETTE DEMAGOGIE QUI NOUS RONGE DEPUIS PLUS D'UN DEMI SIECLE NOUS SOMMES PASSE MAITRE DANS L'ART DE CHERCHER MIDI A 14 HEURES

    michel raphael

    07 h 48, le 13 mars 2014

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