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Moyen Orient et Monde - Révolte

Kerry confirme des contacts avec le Front islamique syrien

Les raids sur Alep auraient fait plus d'une centaine de morts en trois jours.

A Alep, un homme ayant survécu à un bombardement est évacué, le 17 décembre 2013. REUTERS/Saad AboBrahim

Les États-Unis, qui cherchent à élargir la représentation de l'opposition à la conférence de Genève 2 sur la Syrie, ont confirmé hier la possibilité d'une rencontre avec le Front islamique syrien, si l'on en croit le secrétaire d'État John Kerry lors d'une visite à Manille. Selon des responsables du département d'État, ces discussions avec le Front islamique pourraient inclure des représentants des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni.
Le Front islamique, qui fédère six grands groupes rebelles, ne reconnaît pas l'autorité du Conseil militaire suprême, qui chapeaute les brigades de l'Armée syrienne libre (ASL) et constitue l'aile militaire de la Coalition nationale syrienne (CNS), principale vitrine politique de l'opposition.


Parallèlement, des représentants des Kurdes syriens étaient réunis hier au Kurdistan irakien pour tenter d'aplanir leurs différends et présenter un front uni à la conférence de paix sur la Syrie prévue en janvier, a annoncé un responsable. Les deux principaux groupes kurdes de Syrie – le Conseil du peuple du Kurdistan occidental (CPKO) et le Conseil national kurde (CNK) – sont en désaccord depuis que le premier a annoncé, sans l'accord du second, la création d'une administration autonome de transition dans les zones à majorité kurdes du nord-est du pays. La mésentente a provoqué la fermeture de la frontière entre le Kurdistan irakien, une région autonome qui soutient le CNK, et les régions syriennes sous contrôle kurde. Le CNK est membre de la Coalition nationale syrienne, qui a accusé le Parti de l'union démocratique (PYD), principal groupe armé kurde de Syrie et force la plus importante au sein du CPKO, de liens avec le régime. Le PYD veut une région kurde autonome dans le cadre d'une Syrie fédérale, ce à quoi s'oppose la Coalition nationale.


Sur le terrain, au moins 20 personnes, dont deux enfants, ont péri hier dans de nouveaux raids aériens sur un quartier rebelle d'Alep, la métropole du Nord ensanglantée depuis deux jours par des frappes de l'armée de l'air, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Dimanche, l'armée de l'air avait déjà mené un de ses raids les plus meurtriers, avec 76 personnes dont 28 enfants tués dans des quartiers rebelles de l'est d'Alep. Lundi, 20 personnes, dont quatre enfants, ont également péri dans des raids aériens, portant le bilan à plus d'une centaine de morts en trois jours, selon Médecins sans frontières (MSF). L'ONG a aussi affirmé que les hôpitaux du nord de la ville, déjà démunis, étaient débordés par l'afflux de victimes. Selon l'OSDH et des militants, l'armée utilise dans sa guerre contre les insurgés des « barils d'explosifs » remplis de TNT qu'elle largue à partir d'hélicoptères et d'avions militaires. Une source de la sécurité syrienne a réfuté l'utilisation de barils, affirmant que « des bombes ont été larguées sur Alep ». Une autre source de la sécurité a néanmoins précisé que l'armée préfère utiliser ces barils au lieu des missiles qui sont plus onéreux car importés de Russie.

 

Entre 3 000 et 11 000 combattants étrangers ?
Du côté de l'opposition, les rebelles ont tiré des roquettes sur deux localités chiites près d'Alep hier, toujours selon l'OSDH, sans précisions sur le nombre de victimes potentielles. Ils avaient dit lundi qu'ils viseraient ces villes si le bombardement d'Alep se poursuivait. Concernant les rebelles, un rapport rédigé et rendu public hier par le Centre international pour l'étude de la radicalisation (ICSR), un centre de recherche britannique estime qu'entre 3 000 et 11 000 combattants venant de plus de 70 pays, dont un nombre croissant d'Europe occidentale, ont rejoint les rangs des forces hostiles au président Bachar el-Assad depuis le début du soulèvement en Syrie. « Ces chiffres englobent ceux qui sont actuellement en Syrie, ceux qui sont retournés chez eux, qui ont été arrêtés ou tués », d'après l'ICSR.


Par ailleurs, le président Assad a exclu l'an dernier d'une campagne de vaccination contre la poliomyélite la province de Deir ez-Zor, contrôlée par les rebelles et où s'est déclenchée cette année une épidémie de la maladie, révèle une enquête de Reuters. Le président syrien avait alors affirmé que la plupart des habitants de cette région avaient fui, alors que des centaines de milliers de personnes y vivaient encore.


Enfin, le quotidien turc Milliyet a annoncé hier être sans nouvelle depuis plus de deux semaines de l'un de ses photographes, Bunyamin Aygun, qui se trouvait en Syrie pour y couvrir la guerre civile. Plusieurs médias turcs ont affirmé hier que le photographe turc avait été enlevé par des groupes jihadistes hostiles au président syrien et affiliés à el-Qaëda, ce que n'a pas confirmé son employeur.

 

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