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Liban

Marsaud : La France devrait renforcer les moyens militaires du Liban


Premier parlementaire à s’élever contre une intervention militaire française en Syrie, Alain Marsaud, député UMP de la 10e circonscription des Français de l’étranger (comprenant le Liban et la Syrie), a commenté les derniers développements de la crise syrienne. Des propos qui prennent une signification particulière dans la bouche de celui qui fut dans les années 80 le chef du service central de la lutte antiterroriste au parquet de Paris.
M. Marsaud commence par exprimer sa vive inquiétude sur le sort des minorités « que le gouvernement français semble abandonner ». Ajoutant notamment : « Après les coptes d’Égypte viendra le tour des chrétiens de Syrie. Là aussi, l’action de la France aurait été mieux employée à les défendre. »
Le député estime qu’en tant qu’amie du Liban, la France doit renforcer la coopération militaire franco-libanaise et donner au gouvernement les moyens d’agir militairement, notamment par la fourniture de matériels adéquats.
« Je pense, a précisé M. Marsaud, au programme d’armement des hélicoptères offerts par la France, programme qui doit donner à l’armée libanaise les moyens de dissuasion nécessaires. » Se proposant d’en parler tant à Paris qu’à Beyrouth où il se rendra pour la célébration du 30e anniversaire de l’attentat du Drakkar qui visait le PC du contingent français de la force multinationale de l’époque.
Au sujet des deux journalistes français détenus en Syrie et des évêques grec-orthodoxe et syriaque-orthodoxe d’Alep, également otages dans des zones tenues, en principe, par les insurgés, Alain Marsaud déclare : « Nous devons avoir à l’esprit ces otages dont on nous dit qu’ils seraient aux mains des rebelles, voire sans doute retenus par des groupes jihadistes anti-Assad. Les autorités françaises ont dès lors toute capacité pour agir sur les groupes qu’elles soutiennent afin d’obtenir la libération de nos journalistes et des ecclésiastiques. »
« Mon expérience d’ancien responsable de la lutte antiterroriste en France, a encore dit M. Marsaud, m’a permis sans doute d’avoir une approche plus prudente et moins va-t-en-guerre que certains dirigeants français ». En guise d’explication de sa position, le député des Français de l’étranger a poursuivi : « Dès le début de ce conflit, prenant en compte la pression qu’exerçaient certains lobbies de type droits de l’homme qui entre autres voulaient armer les rebelles, quels qu’ils soient, et qui faisaient de l’exhibitionnisme politique, j’ai tenu le discours suivant : seule une solution diplomatique peut mettre fin aux violences et cette solution passe obligatoirement par la Russie, puisque elle seule est capable de convaincre Bachar el-Assad et son système dictatorial. »

La rupture
« Le gouvernement français a choisi la rupture totale avec l’autorité officielle syrienne pour flirter avec une Armée syrienne libre ou avec des groupes violents de nature jihadiste prônant la charia, en tout cas très éloignés de la laïcité et de la démocratie que je souhaitais voir s’instaurer en Syrie en cas de changement de régime. »
« J’ai eu l’occasion de déclarer que le seul discours que devait tenir la France dans une zone en voie d’implosion était celui de la laïcité. Bien sûr, le chemin sera long, mais il est le seul à garantir la mise en œuvre à terme d’une démocratie dans ces pays, si toutefois cela est le but ultime auquel ils aspirent. »
« La France a choisi, au moins dans le discours, la voie de l’engagement militaire et s’est trouvée bien isolée auprès d’un allié américain qui n’a d’ailleurs jamais donné l’impression d’être réellement à l’écoute de notre diplomatie et qui joue sa partie personnelle, notamment avec la Russie. » Et Alain Marsaud de conclure : « Aujourd’hui, le joueur d’échecs Vladimir Poutine a renversé la table et la France se trouve totalement isolée. Je dirai même exclue d’un dispositif politique et militaire qu’elle avait pourtant pris l’initiative de lancer. On ne doit pas le regretter, car je ne suis pas certain que notre pays ait la capacité militaire de frapper les cibles assadistes. Nous ne sommes pas dans un contexte libyen qui nous avait apparemment réussi, mais face à un ennemi armé et déterminé. »
Premier parlementaire à s’élever contre une intervention militaire française en Syrie, Alain Marsaud, député UMP de la 10e circonscription des Français de l’étranger (comprenant le Liban et la Syrie), a commenté les derniers développements de la crise syrienne. Des propos qui prennent une signification particulière dans la bouche de celui qui fut dans les années 80 le...

commentaires (2)

Si sarko en son temps avait tenu sa promesse de nous armer contre l'ennemi au sud du sud , et je le disais à des amis il est temps que les xtiens du M.O , de l'Irak à l'Egypte au Liban et d'ailleurs se battent militairement , peu importe avec qui , mais qu'ils fassent un choix parce que l'inertie leur coutera plus cher quand la poussière se sera dissipée. Les histoires se font aussi par la violence, hélas. De tout façon une partie très importante de la France voir la majorité a pris conscience dans quoi hollandouille a embarqué la France, catin d'émirs bedonnants du golfe.

Jaber Kamel

13 h 29, le 17 septembre 2013

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Commentaires (2)

  • Si sarko en son temps avait tenu sa promesse de nous armer contre l'ennemi au sud du sud , et je le disais à des amis il est temps que les xtiens du M.O , de l'Irak à l'Egypte au Liban et d'ailleurs se battent militairement , peu importe avec qui , mais qu'ils fassent un choix parce que l'inertie leur coutera plus cher quand la poussière se sera dissipée. Les histoires se font aussi par la violence, hélas. De tout façon une partie très importante de la France voir la majorité a pris conscience dans quoi hollandouille a embarqué la France, catin d'émirs bedonnants du golfe.

    Jaber Kamel

    13 h 29, le 17 septembre 2013

  • Voilà que maintenant la droite Umpiste copie F.Hollande dans ses aventures guerrières....Ces temps ci ...il y a quelque chose qui dysfonctionne en France...!

    M.V.

    12 h 27, le 17 septembre 2013

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