Majdalani : Les réfugiés constituent une véritable menace pour l’existence du pays

La commission parlementaire de la Santé a tenu hier une réunion au Parlement, présidée par le député Atef Majdalani, en présence du ministre sortant des Affaires sociales Waël Bou Faour, et des députés Walid Khoury, Kassem Abdel Aziz, Ali Mokdad, Riad Rahhal, Nagi Gharios et Bilal Farhat. Des représentants du Haut-Commissariat de secours pour les réfugiés syriens étaient aussi présents à la réunion, au terme de laquelle le député Atef Majdalani a affirmé que la commission s’est réunie pour discuter uniquement du dossier des réfugiés syriens, « qui s’avère constituer un vrai danger pour la société et le Liban, voire une menace pour l’existence du pays ». « Nous ne pouvons plus traiter ce sujet avec une approche politique et selon nos positions envers le régime syrien », a-t-il ajouté, affirmant que « le gouvernement n’a pas traité ce sujet de manière sérieuse et que le nombre de réfugiés a dépassé le million ». Et d’ajouter : « Dans certains villages, le nombre des réfugiés dépasse celui des habitants. De nombreux problèmes sanitaires, sociaux et sécuritaires résultent de ce phénomène, et nous devons y prendre garde. »
Atef Majdalani a en outre précisé que « le ministre Bou Faour a expliqué aux participants à la réunion une solution qu’il a élaborée et qui a malheureusement été refusée par le cabinet ». « En plus, le statut du cabinet actuel démissionnaire crée un problème au niveau de la réception des donations de l’ONU et des organismes internationaux. Le problème des réfugiés durera entre cinq et dix ans selon ces organisations, et nous devons élaborer un plan à cet effet », a-t-il ajouté. Le député Majdalani a finalement demandé au ministre de l’Intérieur d’activer la cellule sécuritaire qui doit s’occuper de cette affaire « et qui ne remplit pas ses devoirs ». « Je tiens à être franc avec les Libanais. La situation est grave », a-t-il conclu.