« Le Hezbollah et l’axe auquel il appartient a pris la décision d’élargir la zone de violence pour servir les intérêts du régime syrien, a déclaré Nabil de Freige, membre du bloc du Futur. Personne ne désire voir Tripoli payer le prix de la guerre qui a lieu en Syrie », a poursuivi le député qui a indiqué que le parti chiite s’est immiscé en Syrie et n’arrive plus à s’en sortir.
M. de Freige reste convaincu que l’escalade qui s’est produite à Tripoli et qui a été directement liée à la crise syrienne « vise en définitive à court-circuiter les élections ».
La participation du Hezbollah en Syrie a également été stigmatisée par le député Antoine Zahra, membre du bloc des Forces libanaises, qui, dans une intervention à la LBC, a estimé qu’il s’agit là d’une décision qui vise à « saper l’État et à mettre fin à l’entente, au pacte national et à Taëf, en nous plaçant devant le fait accompli (...), sachant qu’une telle décision a été prise de manière unilatérale », a-t-il dit.
Le député FL a estimé à ce propos que l’implication militaire du parti chiite en Syrie a tranché la problématique du rôle qu’il remplit. « Lorsqu’on nous disait que le Hezbollah avait une dimenssion libanaise en dépit de ses liens avec la “wilayat al-fakih”, l’on se demandait ce qui adviendrait si le wali al-fakih venait à souhaiter quelque chose de précis. Voilà qu’il ordonne aujourd’hui la participation aux combats en Syrie », a-t-il ajouté.
« Que devient l’accord d’entente signé entre le Hezbollah et le Courant patriotique libre à la lumière de ce qui se passe en Syrie ? » s’est demandé M. Zahra qui a tenu à préciser que personne ne parle d’un isolement du parti chiite, mais « il est devenu désormais difficile de collaborer avec lui au sein des institutions de l’État ».
Ce sont les mêmes interrogations qu’a soulevées le député du bloc du Futur, Hadi Hobeich, qui s’est demandé si le parti de Dieu « réalise les conséquences néfastes de ses actes en Syrie ». « Est-il conscient que le combat confessionnel entraînera des réactions tout aussi confessionnelles », s’est encore demandé M. Hobeich qui a exprimé de sérieuses craintes de voir la guerre transposée au Liban.
« Comment ( le Hezbollah) refuse la discorde sunnito-chiite et envoie quand même ses combattants en Syrie ? » s’est interrogé le député.
Dans un entretien accordé à la radio al-Fajr, le député Ahmad Fatfat a mis en garde contre les répercussions « de l’implication du Hezbollah dans les batailles du Qousseir », estimant que la dégradation à Tripoli a pour objectif de « dévier l’attention de ce qui se passe à Qousseir ».
S’alignant sur la position exprimée par M. Zahra, il a estimé que le dialogue avec le parti chiite « est devenu quasi impossible ».
Et de rappeler que la déclaration de Baabda sur la neutralité du Liban « est toujours en vigueur en dépit de la violation de ce texte par le Hezbollah à plus d’une reprise ».
Pour le chef du Parti national libéral, le député Dory Chamoun, l’ingérence de combattants libanais à Qousseir « s’inscrit dans le cadre d’un plan iranien prévoyant un croissant chiite grâce auquel l’Iran espère relier la région alaouite aux localités chiites libanaises ».
Pour sa part, le mufti du Mont-Liban, cheikh Mohammad Ali Jouzou, a affirmé que « le Hezbollah a abandonné la cause palestinienne pour devenir un instrument aux mains des Perses dans le but de porter un coup à la nation arabe ».
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"L'intervention" Sectaire et Partitionniste de ce hézébbballâhlàh en sœur-syrie.
Antoine-Serge KARAMAOUN
12 h 10, le 26 mai 2013